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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Drosophile à ailes tachetées (DAT)

Mouches de la DAT sur un fruit Ovipositeur de la mouche adulte de la DAT Œufs de DAT Filament d’œuf de DAT (Photo : Yvonne Young WLU) Larve de DAT Dommages causés par la DAT sur des framboises Pupe de DAT (Photo : MAPAQ) Pupe de DAT sur bleuet
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Débutant

Nom scientifique : Drosophila suzukii

Identification

  • La DAT s’attaque aux fruits à peau mince, comme les framboises, les mûres, les bleuets, les fraises, les cerises, les prunes, les pêches, les nectarines et parfois les raisins.
  • La DAT adulte est une petite mouche (2 à 3 mm) du vinaigre aux yeux rouges, avec un abdomen jaune pâle marqué de stries ou de bandes continues brun foncé.
  • Les mâles possèdent un point noir caractéristique à l’extrémité de chaque aile (les points ne sont pas visibles chez les mâles nouvellement éclos).
  • Les femelles n’ont pas de points sur les ailes, mais sont dotées d’un ovipositeur en forme de scie qui leur permet de percer le fruit pour la ponte.
  • Les larves sont minuscules (jusqu’à 6 mm), blanches et cylindriques. Il s’agit habituellement d’asticots sans signe particulier se nourrissant dans les fruits.
  •  Les pupes mesurent 3 mm de longueur ; elles sont brunes et ont deux tiges de minuscules projections qui ressemblent à de petits doigts à une extrémité.
  • Les fruits infestés s’amollissent et les tissus se dégradent.
  • On constate qu’un fruit est infesté par la présence de jus dans l’orifice central du fruit et de taches sur le réceptacle à la cueillette.

Souvent confondue avec
L’adulte de la mouche du vinaigre commune
Les larves de la mouche du vinaigre adulte
Les larves du nitidule et du byture des framboises

Période d’activité
En Ontario, on dépiste habituellement l’activité de la DAT au printemps, lorsque les premières mouches sont capturées à la mi-juin dans les premiers sites. Vers le milieu et la fin de juillet, les adultes sont actifs dans la plupart des régions productrices de fruits. Les populations augmentent exponentiellement en août et en septembre. La température optimale pour la DAT se situe entre à 20 et 25 °C, et son activité est réduite quand les températures dépassent 30 °C ou tombent sous 10 °C. On compte de 3 à 9 générations de DAT chaque saison et tous les stades sont présents durant l’été et l’automne.   

Lorsque les populations sont élevées, on peut observer des adultes de la DAT sur les fruits et les feuilles tôt le matin. Les adultes sont le plus actifs à ce moment ainsi qu’en soirée, et moins actifs durant les périodes plus chaudes et plus sèches de la journée.

Les framboises et les mûres sont vulnérables à la DAT lorsqu’elles commencent à changer de couleur, mais la majorité des dommages se produisent quand les fruits mûrissent ou sont à maturité.   

Notes de surveillance
Utiliser des pièges appâtés pour dépister les adultes de la DAT en début de saison. Le recours à des pièges est le plus utile quand on les utilise conjointement à un programme de dépistage régional. Les pièges peuvent servir à avertir précocement de l’activité des mouches, mais lorsque les premières mouches sont capturées, il est possible que les fruits soient déjà infestés.

On peut utiliser des pièges préfabriqués ou en fabriquer à l’aide de contenants de plastique munis de couvercle. Percer de petits trous (d’environ 3 mm) dans les contenants, ce qui empêchera les insectes plus gros d’y pénétrer tout en permettant à la DAT d’y entrer. Appâter les pièges avec des appâts offerts sur le marché ou avec du vinaigre de cidre de pommes et une goutte de savon non parfumé pour éliminer la tension superficielle du vinaigre de cidre qui agit à la fois comme appât et comme solution pour noyer les mouches. Inspecter régulièrement les pièges et remplacer les appâts chaque semaine ou selon les instructions du fabricant. 

Mettre les pièges en place au printemps lorsque la température se maintient au-dessus de 10 °C, ou quand les fruits commencent à se former, au moins un mois avant le mûrissement des fruits. Les mouches seront moins attirées par les pièges lorsque les fruits commencent à mûrir. Placer les pièges dans des endroits abrités à proximité des bordures de champs ou des buissons, surtout en présence de plantes-hôtes indigènes. 

Le nombre de DAT dans les pièges augmente considérablement à mesure que l’été avance. Le ramassage, le tri et l’identification des DAT dans la solution représentent une tâche fastidieuse qui prend du temps.

Le dépistage des larves dans les fruits est une méthode plus efficace de surveillance de la DAT au fil de la saison. Cueillir des fruits mûrs et vendables pour évaluer la présence de la DAT dans les plants situés en bordure du champ ou à proximité de boisés et de buissons, ainsi que dans les parties inférieures abritées des plants, afin d’augmenter les chances de trouver des DAT. 

Effectuer le test à l’eau salée pour détecter la présence des larves dans les fruits. À cette fin, dissoudre une partie de sel dans 16 parties d’eau. Placer un échantillon de fruit (environ 100 fruits mûrs d’apparence saine) dans un contenant ou un plateau peu profond. Verser suffisamment de solution saline pour recouvrir entièrement les fruits. Réduire légèrement les fruits en purée avec un ustensile servant à piler les pommes de terre. En 10 à 15 minutes, les larves vont se mettre à flotter à la surface de la solution. Rechercher de petites larves blanches mesurant de 1 à 4 mm de longueur, et fuselées aux deux extrémités. Compter le nombre de larves et diviser le résultat par le nombre de fruits dans l’échantillon pour obtenir le nombre moyen de larves par fruit.

D’autres méthodes ont été utilisées pour évaluer le nombre de larves de DAT dans les fruits. Ces techniques sont cependant moins précises que le test à l’eau salée, mais on peut y avoir recours pour dépister la DAT et évaluer l’évolution des populations de semaine en semaine.

  • Cueillir 25 à 50 fruits vendables dans le champ et les placer dans un petit sac zip-lock. Bien sceller le sac et le déposer à plat dans un endroit tiède comme dans une voiture. Les larves de DAT vont ramper à l’extérieur des fruits.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi. 

 

Avancé

Nom scientifique : Drosophila suzukii

Identification

  • La DAT s’attaque aux fruits à peau mince, comme les framboises, les mûres, les bleuets, les fraises, les cerises, les prunes, les pêches, les nectarines et parfois les raisins.
  • La DAT adulte est une petite mouche (2 à 3 mm) du vinaigre aux yeux rouges, avec un abdomen jaune pâle marqué de stries ou bandes continues brun foncé.
  • Les mâles possèdent un point noir caractéristique à l’extrémité de chaque aile (les points ne sont pas visibles chez les mâles nouvellement éclos).
  • Les femelles n’ont pas de points sur les ailes, mais sont dotées d’un ovipositeur en forme de scie qui leur permet de percer le fruit pour la ponte.
  • Les œufs sont petits, blancs et de forme oblongue ; ils sont pondus sous la peau des fruits à l’aide de deux tubes de respiration filiformes sortant de l’extrémité de l’œuf à la surface du fruit.  
  • Les larves sont minuscules (jusqu’à 6 mm), blanches, cylindriques, et leurs extrémités sont effilées. Il s’agit habituellement d’asticots sans signe particulier se nourrissant dans les fruits.
  • Les pupes mesurent 3 mm de longueur ; elles sont brunes et ont deux tiges de minuscules projections qui ressemblent à de petits doigts à une extrémité.
  • Les fruits infestés s’amollissent et les tissus se dégradent.
  • On constate qu’un fruit est infesté par la présence de jus dans l’orifice central du fruit et de taches sur le réceptacle à la cueillette. 

Souvent confondue avec

L’adulte de la mouche du vinaigre commune
La mouche du vinaigre commune (aussi appelée mouche à fruits ou drosophile) possède une taille et une forme semblables à celles de la drosophile à ailes tachetées. Les rayures de couleur sur le corps de la mouche du vinaigre commune peuvent être discontinues, alors que les bandes sur la DAT sont ininterrompues d’un côté à l’autre. Contrairement à la DAT, les mâles de la mouche du vinaigre commune n’ont pas de taches sur les ailes et les femelles ne possèdent pas d’ovipositeur dentelé.

Les larves de la mouche du vinaigre commune
Il est difficile de distinguer les larves de la mouche du vinaigre commune de celles de la DAT. Les deux sont blanches, de petite taille et sans caractéristique particulière et se nourrissent du fruit. Il faut les élever au stade adulte pour les identifier. Toutefois, on ne trouve les larves de la mouche du vinaigre que dans les fruits endommagés ou trop mûrs, alors que celles de la DAT peuvent se trouver dans les fruits sains à maturité sans être nécessairement trop mûrs.

Larves du nitidule et du byture des framboises
On trouve parfois des larves de coléoptères dans les framboises. Toutes les larves de coléoptères possèdent une capsule céphalique brune caractéristique et trois paires de pattes. Les larves de la DAT, tout comme les larves de la mouche de vinaigre commune, n’ont pas de pattes (apodes) et ont des crochets buccaux noirs sans capsule céphalique distincte.

Période d’activité
In Ontario, on dépiste habituellement l’activité de la DAT au printemps, lorsque les premières mouches sont capturées à la mi-juin dans les premiers sites. Vers le milieu et la fin de juillet, les adultes sont actifs dans la plupart des régions productrices de fruits. Les populations augmentent exponentiellement en août et en septembre. La température optimale pour la DAT se situe entre à 20 et 25 °C, et son activité est réduite quand les températures dépassent 30 °C ou tombent sous 10 °C. On compte de trois à neuf générations de DAT chaque saison et tous les stades sont présents durant l’été et l’automne.   

Lorsque les populations sont élevées, on peut observer des adultes de la DAT sur les fruits et les feuilles tôt le matin. Les adultes sont le plus actifs à ce moment ainsi qu’en soirée, et moins actifs durant les périodes plus chaudes et les plus sèches de la journée.

Les framboises et les mûres sont vulnérables à la DAT lorsqu’elles commencent à changer de couleur, mais la majorité des dommages se produisent quand les fruits mûrissent ou sont à maturité.

Biologie
Le cycle vital de la DAT comporte le stade de l’œuf, trois stades larvaires, une pupe et un stade adulte. Les œufs, les larves et les pupes logent dans les fruits. La croissance, de l’œuf à l’adulte, peut prendre entre 8 et 25 jours selon la température.

La DAT hiverne sous forme d’adulte spécialisé (plus foncé) plus tolérant au froid que la forme estivale. Les adultes hivernants logent dans des endroits abrités et sous des débris dans les bois ou en bordure de champs. Les mouches qui ont hiverné apparaissent au printemps et se nourrissent du nectar des fleurs de mauvaises herbes et de cultures hâtives. Les adultes hivernants peuvent vivre plus de 200 jours, mais la longévité de la forme estivale est de beaucoup inférieure.

Les femelles de la DAT pondent leurs œufs dans les fruits mûrissants d’une grande variété de plantes-hôtes, incluant de nombreuses espèces indigènes non cultivées. Chaque femelle pond de 100 à 400 œufs, soit environ 20 par jour (selon les hôtes présents et les conditions ambiantes).

Les larves éclosent et se nourrissent dans les fruits, liquéfiant les tissus de ces derniers qui ne peuvent plus être commercialisés. Des agents pathogènes peuvent aussi s’infiltrer par les trous de ponte, et détériorer davantage le fruit. 

Les pupes issues des larves matures apparaissent dans le fruit ou tombent sur le sol et apparaissent dans les débris à proximité de la surface du sol. 

Les plantes-hôtes indigènes jouent un rôle important dans la biologie de la DAT. Les végétaux qui peuvent héberger d’importantes populations de DAT sont, entre autres, le chèvrefeuille, les ronces, la mûre blanche, le cerisier de Pennsylvanie, le sureau, le cornouiller, le phytolaque, le nerprun, l’if et le framboisier sauvage. Plusieurs générations peuvent se chevaucher chaque année.

LA DAT regagne les boisés et les endroits non cultivés, herbacés et abrités à l’automne à la récolte des cultures fruitières.

Notes de surveillance
Utiliser des pièges appâtés pour dépister les adultes de la DAT en début de saison. Le recours à des pièges est le plus utile quand on les utilise conjointement à un programme de dépistage régional. Les pièges peuvent servir à avertir précocement de l’activité des mouches, mais lorsque les premières mouches sont capturées, il est possible que les fruits soient déjà infestés.

On peut utiliser des pièges préfabriqués ou en fabriquer à l’aide de contenants de plastique munis de couvercle. Percer de petits trous (d’environ 3 mm) dans le contenant, ce qui empêchera les insectes plus gros d’y pénétrer tout en permettant à la DAT d’y entrer. Appâter les pièges avec des appâts offerts sur le marché ou avec du vinaigre de cidre de pommes et une goutte de savon non parfumé pour éliminer la tension superficielle du vinaigre de cidre, qui agit à la fois comme appât et comme solution pour noyer les mouches. Inspecter régulièrement les pièges et remplacer les appâts chaque semaine ou selon les instructions du fabricant.  

Mettre les pièges en place au printemps lorsque la température se maintient au-dessus de 10 °C, ou quand les fruits commencent à se former, au moins un mois avant leur mûrissement. Les mouches seront moins attirées par les pièges lorsque les fruits commencent à mûrir. Placer les pièges dans des endroits abrités à proximité des bordures de champs ou des buissons, surtout en présence de plantes-hôtes indigènes. 

Le nombre de DAT dans les pièges augmente considérablement à mesure que l’été avance. Le ramassage, le tri et l’identification des DAT dans la solution représentent une tâche fastidieuse qui prend du temps. 

Le dépistage des larves dans les fruits est une méthode plus efficace de surveillance de la DAT au fil de la saison. Cueillir des fruits mûrs et vendables pour évaluer la présence de la DAT, dans les plants situés en bordure du champ ou à proximité de boisés et de buissons, ainsi que dans les parties inférieures abritées des plants, afin d’augmenter les chances de trouver des DAT. 

Effectuer le test à l’eau salée pour détecter la présence des larves dans les fruits. À cette fin, dissoudre une partie de sel dans 16 parties d’eau. Placer un échantillon de fruit (environ 100 fruits mûrs d’apparence saine) dans un contenant ou un plateau peu profond. Verser suffisamment de solution saline pour recouvrir entièrement les fruits. Réduire légèrement les fruits en purée avec un ustensile servant à piler les pommes de terre. En 10 à 15 minutes, les larves vont se mettre à flotter à la surface de la solution. Rechercher de petites larves blanches mesurant de 1 à 4 mm de longueur, et fuselées aux deux extrémités. Compter le nombre de larves et diviser le résultat par le nombre de fruits dans l’échantillon pour obtenir le nombre moyen de larves par fruit.

D’autres méthodes ont été utilisées pour évaluer le nombre de larves de DAT dans les fruits. Ces techniques sont cependant moins précises que le test à l’eau salée, mais on peut y avoir recours pour dépister la DAT et évaluer l’évolution des populations de semaine en semaine.

  • Cueillir 25 à 50 fruits vendables dans le champ et les placer dans un petit sac zip-lock. Bien sceller le sac et le déposer à plat dans un endroit tiède comme dans une voiture. Les larves de DAT vont ramper à l’extérieur des fruits.
  • On peut aussi mettre au congélateur 25 à 50 fruits en une seule couche dans une petite assiette. Avec la baisse de température, les larves vont sortir des fruits. 

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi. 

Moyens de lutte
La lutte contre la DAT exige une combinaison de moyens incluant la gestion culturale, la gestion de la cueillette et le recours à des insecticides. Les fruits mûrissants sont vulnérables si la DAT est présente dans les environs.  

  • Tailler et palisser les framboisiers afin de faciliter la cueillette et de favoriser un bon recouvrement par les pesticides.
  • Désherber les allées afin de faciliter la circulation d’air à travers le feuillage et pour réduire les zones humides et abritées qui sont propices à la DAT.
  • Cueillir les fruits tôt en saison, entièrement et souvent. Tous les fruits mûrs devraient être cueillis chaque jour ou aux deux jours.
  • Conserver les fruits non vendables dans des contenants étanches où ils peuvent fermenter pendant trois jours avant d’être éliminés. 
  • Appliquer des insecticides chaque semaine quand les mouches sont présentes et que les fruits mûrissent, surtout durant les périodes où la pression exercée par la DAT est élevée.
  • Dans le cas des framboisiers qui produisent à l’automne, enlever les fruits mûrissants des parties inférieures du plant jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment de fruits à récolter tous les deux jours. Entreprendre un programme régulier de traitements insecticides dès que le mûrissement s’annonce sur les tiges fructifères de l’année. Ne pas laisser les DAT envahir les quelques framboises qui apparaissent tôt à la base des plants.
  • Envisager la pose de filets protecteurs dans les plus petites parcelles de fruits à valeur élevée.
  • Consulter la publication 360F du MAAARO, Guide de protection des cultures fruitières (Chapitre 4: petits fruits), pour une liste des insecticides homologués et surveiller les sources de renseignements du MAAARO pour connaître les homologations d’urgence temporaires.
  • Voir ontario.ca/ailestachetees pour de l’information à jour sur les plantes-hôtes indigènes, le dépistage, la lutte contre la DAT et l’évolution annuelle des populations.