Les brise-vent sont bénéfiques pour les cultures horticoles et améliorent les rendements économiques

Les pertes économiques dues à une réduction de la qualité des cultures et des rendements totaux peuvent survenir dans les champs dont les abords ne sont pas protégés par un brise-vent. Les brise-vent protègent les cultures fruitières et légumières des dommages causés par les vents forts ou turbulents. Par exemple, les brise-vent peuvent empêcher la chute des fruits dans les vergers à l'approche de la récolte. Ils peuvent aider à réduire les meurtrissures et les cicatrices sur les fruits et les légumes, advenant le cas où les arbres fruitiers et les cultures sans protection sont malmenés par le vent.

Figure 1. Un brise-vent bien conçu permettra une circulation d'air adéquate dans la culture, tout en détournant les vents forts et dommageables au-dessus des rangées d'arbres du brise-vent. La zone protégée dans la zone cultivée équivaut à une distance sous le vent d'environ dix à quinze fois la hauteur des arbres.

Figure 1. Un brise-vent bien conçu permettra une circulation d'air adéquate dans la culture, tout en détournant les vents forts et dommageables au-dessus des rangées d'arbres du brise-vent. La zone protégée dans la zone cultivée équivaut à une distance sous le vent d'environ dix à quinze fois la hauteur des arbres.

Un brise-vent peut être considéré soit comme un projet horticole ou un projet forestier, car les deux secteurs concernés offrent un soutien technique. Les recommandations provenant de sources forestières, comme les offices de protection de la nature, peuvent limiter le choix des arbres aux espèces indigènes, alors que les projets horticoles peuvent inclure des espèces d'arbres et d'arbustes indigènes ou non indigènes, pourvu que les espèces sélectionnées pour le brise-vent ne se propagent pas au point de devenir des plantes envahissantes ou destructrices dans l'environnement.

L'épinette blanche, le thuya occidental et le pin blanc sont des exemples de conifères indigènes. Les conifères non indigènes, comme l'épinette de Norvège, l'épinette du Colorado, l'épinette de Serbie, le pin noir d'Autriche et le pin sylvestre sont des arbres efficaces pour un brise-vent.

En général, on préfère utiliser des conifères pour créer un brise-vent autour des champs, mais les arbres à feuilles caduques peuvent également fournir une protection. Les conifères sont étroits et occupent moins d'espace au sol, tandis que les arbres à feuilles caduques ont une frondaison végétale plutôt large et peuvent paraître agréables sur le plan esthétique.

Une seule rangée d'arbres constituée d'une certaine diversité d'espèces est relativement facile à gérer. Par exemple, trois à cinq espèces d'arbres, tels que le thuya occidental, l'épinette et le pin peuvent constituer un brise-vent sain et diversifié. Les conditions au cours d'une saison peuvent varier d'humides à sèches et de tempérées à chaudes. Certains arbres seront plus performants ou plus stressés que d'autres dans les diverses conditions climatiques au fil des ans.

Lorsqu'il y a une seule rangée d'arbres, il est possible d'y accéder des deux côtés avec une faucheuse ou un pulvérisateur d'herbicide, ce qui simplifie l'entretien annuel des mauvaises herbes. L'entretien annuel pourra maintenir les arbres du brise-vent en bon état, tout en empêchant l'établissement d'espèces envahissantes ou nuisibles, comme le nerprun, la vigne sauvage ou d'autres hôtes alternatifs pour les insectes ravageurs et les maladies susceptibles d'infester le brise-vent.

Il faut éviter quelques combinaisons d'arbres et de cultures. Évitez de planter des pins blancs à proximité d'une culture de groseilliers rouges ou noirs, car les deux espèces sont des hôtes de la rouille vésiculeuse du pin blanc, une maladie létale pour ce dernier. Il en est de même pour les genévriers et les pommiers qui ne doivent pas se retrouver côte à côte, afin de prévenir la rouille du genévrier. Les noyers dégagent un herbicide naturel appelé juglone, qui détruit les cultures sensibles, comme les pommiers et les tomates quand les racines des deux espèces entrent en contact les unes avec les autres. Les racines du peuplier, de l'érable argenté et d'autres espèces vivant dans des zones humides peuvent entraver les drains perforés situés dans le sol.

L'épinette du Colorado et le pin noir d'Autriche ont des aiguilles qui sont naturellement recouvertes d'une épaisse couche de cire, ce qui leur confère une tolérance à la sécheresse et au sel de la voirie épandu en hiver le long des routes. Cette particularité leur permet de protéger les arbres fruitiers sensibles au sel, comme les pommiers et les pêchers.

Un brise-vent peut offrir d'autres avantages, dont les suivants :

  • Il ralentit la vitesse du vent, ce qui améliore les conditions de pulvérisation et pourrait prolonger la période de temps propice pour les pulvérisations.
  • Il piège et retient la dérive de pulvérisation en aval des cultures avant qu'elle ne quitte le champ. De même, en interceptant la dérive de pulvérisation, les écrans d'arbres et d'arbustes protègent les cours d'eau.
  • Il procure un abri pour les abeilles et les insectes pollinisateurs sauvages pendant la floraison des cultures, ce qui va améliorer la mise à fruit. La nécessité d'appliquer des insecticides dans les cultures horticoles peut limiter la capacité d'un brise-vent à fournir un habitat permanent pour les insectes pollinisateurs sauvages. Par contre, un brise-vent plus large, comptant plusieurs rangées d'arbres et d'arbustes de diverses espèces et un couvre-sol diversifié, fournira un habitat convenable où les insectes pollinisateurs sauvages pourront survivre à proximité des cultures horticoles.
  • Il diminue les plaintes des voisins sensibles ou des automobilistes qui passent, là où les conifères et les arbres à feuilles caduques créent une barrière visuelle et bloquent le bruit et la poussière des diverses activités agricoles, comme les pulvérisations, les travaux du sol, le fauchage ou les éoliennes utilisées contre les gelées.
  • Il protège le sol arable de l'érosion éolienne pendant les périodes où le sol est exposé et vulnérable, c'est-à-dire à l'époque entourant les semis ou à la suite du nettoyage des champs après les récoltes.
  • Il favorise l'utilisation efficace de l'eau d'irrigation en réduisant l'assèchement du sol et en permettant l'évapotranspiration normale des cultures saines sous protection.

Pour d'autres renseignements, consultez les liens suivants qui donnent accès aux récents vidéos éducatifs et fiches techniques sur les brise-vent multifonctionnels.


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Local : 519 826-4047
Courriel : ag.info.omafra@ontario.ca