Comité de transition de l'industrie des courses de chevaux

23 octobre 2012

L'honorable Ted McMeekin
Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales
Gouvernement de l'Ontario

Monsieur,

Nous sommes ravis que vous ayez reçu notre rapport final daté du 15 octobre 2012. Nous comprenons votre impatience de le révéler afin de le soumettre aux observations du public.

Nous comprenons également que vous ayez partagé notre rapport final avec vos collègues et que, de façon collective, le gouvernement soit prêt à entamer des négociations avec l'industrie des courses de chevaux. Nous soutenons pleinement la publication de notre rapport final et l'urgence d'entamer des négociations qui, selon nous, résulteront en une industrie viable.

Nous avons estimé le montant de l'investissement public que nous pensons être nécessaire pour la transition de l'industrie vers une base viable, soumise à des négociations de bonne foi, sur une base de livre ouvert, avec l'industrie. Nous sommes convaincus que la publication de certaines des estimations présentées aux présentes, en particulier les renseignements financiers sensibles concernant le montant d'aide publique requis pour les hippodromes, ne serait pas dans l'intérêt du public à l'heure actuelle. Nous conseillons de ne pas communiquer ces renseignements jusqu'à ce que le gouvernement et l'industrie aient terminé leurs négociations.

Pour vous aider à protéger l'intérêt public, nous avons joint un exemplaire de notre rapport final dans lequel les renseignements que nous jugeons sensibles ont été supprimés.

Pour être clairs, nous soutenons la publication du rapport final complet dès que les négociations avec l'industrie seront terminées. Nous espérons que l'exemplaire ci-joint du rapport vous permettra de recevoir les observations du public en ce qui concerne nos conclusions.

Nous vous remercions à nouveau pour la confiance que vous accordez au comité. Nous restons, comme toujours, à votre entière disposition.

Elmer Buchanan
John Snobelen
John Wilkinson

Table des matières

  1. Résumé
  2. Introduction
  3. Éléments du modèle viable des courses de chevaux proposé

Résumé

  • Le comité de transition de l'industrie des courses de chevaux a soumis un rapport provisoire de consensus le 17 août 2012. Ce rapport a conclu qu'une industrie des courses de chevaux dynamique et de classe mondiale nécessite un financement public, bien qu'inférieur à celui du programme des machines à sous dans les hippodromes.
  • En passant les juridictions en revue, le comité n'a pu trouver aucun exemple d'une industrie des courses de chevaux viable sans une forme d'aide publique. Même dans un tel cas, le comité estime que ce serait une erreur que de rétablir le programme des machines à sous dans les hippodromes. Le programme a procuré beaucoup plus d'argent que ce qui était nécessaire pour stabiliser l'industrie - son objectif initial - sans obliger l'industrie à investir dans une meilleure expérience pour le consommateur.
  • Le comité a conclu que tout investissement supplémentaire de fonds publics dans l'industrie devrait être fondé sur des principes clairs d'intérêt public, plus précisément :
    • La reddition de comptes
    • La transparence
    • Un accent renouvelé sur le consommateur
    • Le retour de chaque dollar public investi dans le gouvernement par le biais des recettes fiscales.
  • Après avoir accepté le rapport de consensus, le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales, l'honorable Ted McMeekin, a demandé au comité de continuer de consulter l'industrie afin de déterminer sa volonté de travailler ensemble d'une manière qui reconnaisse à la fois l'intérêt public et le climat fiscal actuel.
  • Ceci est le rapport de consensus final du comité. Il présente les résultats du travail du comité avec les intervenants visant à créer une vision d'une industrie des courses de chevaux viable en Ontario.
  • Le comité a découvert, au sein de l'industrie, une véritable volonté d'établir un nouveau partenariat avec le gouvernement basé sur les principes d'intérêt public mentionnés plus haut. En consultation avec les intervenants, le comité a développé un nouveau modèle viable des courses de chevaux pour la conduite et la gestion des courses de chevaux en Ontario.
  • À l'heure actuelle, plus de 60 % du financement des bourses attribué aux courses de chevaux en Ontario est issu du programme des machines à sous dans les hippodromes - une source indépendante du client des courses de chevaux. Le nouveau modèle renforcera la focalisation de l'industrie sur le client en basant l'ensemble du financement des bourses sur la part de l'industrie dans le pari mutuel.
  • En appliquant cette approche, le comité propose un calendrier de courses avec un total de 800 jours de courses, environ la moitié du total actuel. Des bourses considérables seront maintenues, ce qui est jugé nécessaire par le comité pour concurrencer les autres juridictions.
  • Avec des bourses entièrement financées par les enjeux de pari mutuel, les hippodromes auront besoin d'un investissement du gouvernement dans leurs activités. Tout financement public des coûts des hippodromes doit être soumis à l'accord des exploitants d'hippodromes de maintenir ou d'améliorer les enjeux de pari mutuel et de réinvestir tous les gains dans l'industrie. Les hippodromes seront tenus de vérifier leurs coûts par le biais d'une vérification indépendante experte afin d'assurer la responsabilité et la transparence.
  • Le très réputé Programme d'amélioration du cheval de l'Ontario, qui comprend l'Ontario Sires Stakes, a également reçu un financement conséquent du programme des machines à sous dans les hippodromes. Le comité propose de continuer ces programmes avec un financement basé sur les enjeux de pari mutuel.
  • Un nouveau modèle de gouvernance pour l'industrie est requis. La Commission des courses de l'Ontario (CCO) devrait immédiatement séparer ses activités en deux divisions distinctes, une division de réglementation et une division administrative. La fonction administrative devrait être transférée à une nouvelle entité dirigée par l'industrie dans un délai maximal de trois ans. La CCO aurait alors un rôle purement réglementaire.
  • Le comité a été approché par un groupe d'hippodromes dédiés aux courses de chevaux en direct. Le comité recommande que le gouvernement conclue un accord avec une alliance d'hippodromes volontaires qui exploiterait un secrétariat de course provincial pour déterminer les dates et les bourses des courses. Il assumerait également la promotion et le marketing des produits de course de l'Ontario. En l'absence d'un tel accord, ces rôles continueraient de relever de la division administrative de la CCO.
  • Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario devrait être responsable à la fois de la supervision de l'industrie par le biais de la CCO et de la surveillance continue du nouveau modèle des courses de chevaux afin de s'assurer que l'intérêt du public est protégé.
  • Le comité recommande que l'industrie des courses de chevaux ait l'autorisation d'offrir de nouveaux produits de jeux. Les options comprennent : une loterie spécifique aux courses, des paris sportifs (des paris sur des événements sportifs individuels, qui pourraient être légalisés si la loi fédérale en suspens est adoptée) et un nouveau produit de pari mutuel intitulé les courses de chevaux historiques (qui impliquent des paris au moyen d'un terminal électronique sur les résultats d'anciennes courses, qui ne sont pas identifiées pour le joueur). Ces nouveaux produits pourraient potentiellement générer un revenu qui pourrait être utilisé pour retarder le besoin d'un financement public direct, pour améliorer les courses en direct en Ontario et pour générer un rendement au trésor public.
  • Le gouvernement devrait exiger la préparation de plans de cycle de vie pour les chevaux afin de guider leurs soins et leur utilisation après leur carrière dans les courses. Le comité estime que cela relève de la responsabilité des éleveurs et des propriétaires, mais il recommande un financement public pour le travail de développement afin de participer à cet effort.
  • En tout, le comité recommande un investissement de nouveaux fonds publics sur trois ans afin d'établir une industrie des courses de chevaux viable sur la fondation d'une politique publique saine. Le comité estime que cet investissement produira un taux de rendement positif aux contribuables de l'Ontario.
  • L'industrie des courses de chevaux de l'Ontario est à la croisée des chemins. Un avenir viable est possible, mais uniquement si le gouvernement passe à l'action maintenant.

Introduction

Le comité de transition de l'industrie des courses de chevaux a été désigné en juin 2012 pour faire des recommandations sur la façon dont le gouvernement de l'Ontario peut aider l'industrie des courses de chevaux à s'ajuster à la suppression du programme des machines à sous dans les hippodromes. Ce comité comprenait les trois anciens ministres de l'Ontario.

Le comité a soumis un rapport provisoire de consensus le 17 août 2012, concluant que les 50 millions de dollars attribués par le gouvernement sur trois ans au soutien de la transition étaient insuffisants pour construire un tremplin vers un avenir viable. Le comité a conclu qu'une industrie de courses de chevaux viable de classe mondiale nécessite un investissement public, bien que celui-ci soit considérablement inférieur à celui que l'industrie a reçu du programme des machines à sous dans les hippodromes. Sans l'aide publique, les éléments essentiels de l'industrie, c.-à-d. un nombre approprié de courses, des bourses concurrentielles, des champs de course à la fine pointe, des programmes de reproduction de qualité, un personnel qualifié et des enjeux de pari mutuel en augmentation, s'éroderont rapidement.

Le comité a conclu que tout investissement supplémentaire de fonds publics dans l'industrie devrait être fondé sur des principes clairs d'intérêt public, plus précisément :

  • La reddition de comptes
  • La transparence
  • Un accent renouvelé sur le consommateur
  • Le retour de chaque dollar public investi dans le gouvernement par le biais des recettes fiscales.

Le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales, l'honorable Ted McMeekin, a accepté les conclusions du comité présentées dans le rapport provisoire. Au nom du gouvernement, il a demandé aux membres du comité de continuer de consulter l'industrie afin de déterminer sa volonté de travailler ensemble d'une manière qui reconnaisse à la fois l'intérêt public et le climat fiscal actuel.

Le comité a recontacté un grand nombre d'organismes, de groupes d'intervenants et de personnes qui ont participé au rapport provisoire, ainsi que d'autres personnes. À partir de ces données, le comité a conclu qu'il existait une forte volonté au sein du secteur des courses de chevaux d'établir un nouveau partenariat avec le gouvernement fondé sur une politique publique saine. Les principes d'intérêt public mentionnés ci-dessus ont été largement acceptés par les individus et les organismes de l'industrie.

Ceci est le rapport de consensus final du comité. Il décrit ce à quoi ressemblerait un nouveau partenariat entre le gouvernement et l'industrie des courses de chevaux et comment nous pouvons y parvenir. Il présente des recommandations concernant le développement d'un nouveau modèle viable des courses de chevaux conçu pour établir une industrie viable des courses de chevaux qui répond aux objectifs de la politique publique.

Portée et objectifs

Ce rapport propose un nouveau modèle viable des courses de chevaux pour soutenir et intégrer les éléments clés de l'industrie des courses de chevaux de l'Ontario par le biais d'un programme responsable, justiciable et mesurable. Ces éléments interdépendants sont :

  • le pari mutuel
  • les bourses
  • les champs de course et
  • les chevaux.

Le rapport va maintenant étudier chacun de ces éléments en détail et développera un plan de transition pour la mise en application du nouveau modèle.

Comme le comité l'a déterminé dans son rapport provisoire, une industrie des courses de chevaux viable nécessite une forme d'investissement public pour compléter la source de revenus essentielle de l'industrie : les enjeux nets du pari mutuel. Le comité a étudié le secteur hippique mondial et n'a pas pu trouver un seul exemple d'industrie de chevaux de course viable qui ne dépendait pas d'une forme d'aide publique. Là où l'aide publique a été supprimée, l'industrie s'est inévitablement effondrée.

Le modèle viable des courses de chevaux est conçu pour répondre à deux objectifs clés :

  • protéger et améliorer les enjeux du pari mutuel,
  • créer un rendement économique maximum pour l'investissement public minimum.

Éléments du modèle viable des courses de chevaux proposé

Favoriser le pari mutuel

Le client clé de l'industrie est le joueur, c'est-à-dire le consommateur qui parie sur les courses de chevaux et génère des enjeux de pari mutuel. Le comité a pris en compte les attentes des joueurs, a examiné les stratégies de marketing efficaces dans l'industrie mondiale et a évalué les produits actuels des courses de chevaux en Ontario dans cette optique.

Les intérêts des consommateurs n'ont suscité que peu d'intérêt auprès des intervenants au cours des consultations du comité pour le rapport provisoire comme pour le rapport final. C'est pourquoi l'un des principes d'intérêt public énoncés par ce comité est accent renouvelé sur le consommateur. Le comité a recherché et rencontré de façon proactive les intervenants qui pouvaient offrir un point de vue du consommateur.

Le comité comprend que les joueurs s'attendent à des courses compétitives avec des grands champs de course, des cartes complètes (au moins 10 courses par jour) et des enjeux de pari mutuel importants (suffisants pour empêcher un pari unique de dernière minute de changer complètement les cotes).

Il est important de noter qu'en raison de la technologie moderne, les courses de chevaux évoluent désormais sur un marché mondial. Environ les deux tiers des enjeux de pari mutuel en Ontario sont sur des produits étrangers. Les champs de course de l'Ontario ont un profit net d'environ 20 millions de dollars par an issu de paris placés sur les courses de l'Ontario par des joueurs hors de la province. Un grand nombre de joueurs d'aujourd'hui suivent avec attention et parient sur les courses sur les marchés internationaux qui fournissent un produit de course de qualité de façon constante. La part croissante de l'Ontario sur ce marché mondial compétitif est essentielle pour obtenir une viabilité à long terme.

Les enjeux bruts de pari mutuel de l'Ontario ont diminué au cours des dernières années. Ils ont atteint les 1,2 milliard de dollars en 2001 et étaient d'environ 1 milliard en 2011. L'avenir des courses de chevaux en Ontario dépend du maintien et de l'expansion des enjeux de pari mutuel. Sans un essor important du produit de l'Ontario par les joueurs, l'industrie nécessitera des niveaux d'aide publique non viables.

L'offre actuelle de l'Ontario ne parvient souvent pas à répondre aux attentes des joueurs, au niveau national et international. Ceci est particulièrement évident dans les courses de chevaux Standardbred de catégorie B, où les champs de course ont tendance à être petits et où de nombreuses courses se déroulent en compétition directe avec d'autres produits de l'Ontario.

Le comité propose un nouveau modèle viable des courses de chevaux qui abordera ces lacunes et appuiera la croissance des enjeux de pari mutuel :

  • En établissant un calendrier de courses avec des dates, des heures et des conditions de course conçues pour maximiser l'adoption sur le marché mondial
  • En exigeant des champs complets
  • En développant une marque unique en Ontario et en s'assurant que toutes les courses en Ontario sont conformes à et commercialisées sous cette marque
  • En offrant des produits axés sur le marché, y compris des occasions d'enjeux améliorés, des comptes de joueur pour tous les produits de l'Ontario et un prélèvement réduit pour certains hippodromes afin d'améliorer les gains des joueurs.
  • En s'assurant que les besoins des joueurs sont au centre des décisions prises en ce qui concerne les dates et les conditions de course ainsi que les autres questions.

Ces caractéristiques seront décrites de façon plus approfondie dans le reste du présent rapport.

Lier les dates et bourses des courses aux paris

En tant qu'entreprises commerciales, les courses de chevaux sont menées par les bourses. Pendant des générations avant l'apparition du programme des machines à sous dans les hippodromes, les bourses étaient principalement issues des enjeux de pari mutuel. Le programme des machines à sous dans les hippodromes a changé cela. En 2010, 63,6 % du revenu de bourse était issu des machines à sous. Aujourd'hui, le moteur économique de l'industrie est largement alimenté par une source de revenus indépendante de son activité principale qui consiste à fournir une expérience de course attrayante aux clients.

Les dates des courses, les bourses et la taille du troupeau de chevaux correspondent désormais plus au montant du programme des machines à sous qu'à la demande des clients pour les produits des courses, comme l'indique le volume des enjeux. Dans les courses de chevaux Thoroughbred, l'argent des bourses est tiré à peu près à parts égales du revenu des machines à sous et des enjeux de pari mutuel. Dans les courses de chevaux Standardbred, jusqu'à 90 % de la bourse totale est issue des machines à sous.

Le comité estime que l'industrie devrait retourner à l'essentiel en créant un lien plus solide entre le produit des courses et la demande des consommateurs. Par conséquent, dans le système du modèle viable des courses de chevaux, la taille des bourses et le nombre de dates de courses seront déterminés par le montant d'enjeux de pari mutuel disponible. Les occasions de course pourront augmenter ou diminuer selon la demande des consommateurs.

Le comité a développé un programme de dates de courses et de bourses par race et par catégorie, selon les enjeux dans les différentes divisions de courses en 2011. Selon le nouveau modèle, les bourses seront uniquement issues des enjeux nets de pari mutuel versés aux hippodromes et aux gens du milieu hippique. En 2011, cela s'est élevé à environ 130 millions de dollars.

Le modèle traite des mesures clés qui comptent pour les propriétaires de chevaux et pour les gens du secteur hippique : les montants des bourses, la répartition des bourses entre les hippodromes et les occasions de course. Le nombre de jours de course reflète le nombre d'occasions de course que le comité juge nécessaire pour présenter une offre compétitive sur le marché.

Les bourses doivent être comparables à celles d'autres juridictions pour attirer les champs de course compétitifs, en particulier au niveau des Thoroughbred A. Bien que le comité reconnaisse que les niveaux de bourse ne déterminent pas les paris, il est évident que les courses aux enjeux élevés comme la course du Trophée de la reine ou la North America Cup accroissent la visibilité des courses de chevaux en Ontario sur le marché mondial du jeu.

Comme cela a été mentionné, les joueurs sont attirés par les courses sur des grands champs de course. L'Ontario a une moyenne actuelle de moins de 10 chevaux par course. Le nouveau modèle nécessitera des champs complets. Cette politique aura l'effet de réduire la bourse disponible par cheval par course. Les bourses dans le modèle du comité reflètent l'impact de champs de course plus grands tout en maintenant des bourses à plus de 80 % des niveaux de 2011 améliorés par le programme des machines à sous dans les hippodromes.

Le comité s'est éloigné de cette approche dans deux domaines afin de maximiser l'impact économique de l'industrie :

  • Étant donné la concurrence internationale intense dans l'industrie des chevaux Thoroughbred, le comité propose de maintenir la bourse moyenne par jour pour cette catégorie de course à un niveau plus proche du niveau actuel amélioré par le programme des machines à sous dans les hippodromes.
  • Dans la catégorie des chevaux Standardbred C (Grassroots), le modèle a légèrement été modifié pour augmenter les dates et la bourse à proposer. Cette qualité de course n'attire pas autant de paris, mais c'est le niveau le plus rentable et il génère l'activité économique imposable maximale pour l'investissement public.

Ce modèle ne comprend pas les bourses et les dates effectuées dans le cadre du Programme d'amélioration du cheval qui sont limitées aux chevaux élevés en Ontario. Le maintien du Programme d'amélioration du cheval est traité dans la section de Promotion de l'élevage d'excellence.

Rassemblement des enjeux

Le comité est d'accord avec les conclusions du rapport Sadinsky de 2008 et du groupe de travail de l'Ontario Horse Racing Industry Association (OHRIA) indiquant qu'à l'avenir, le rassemblement des enjeux est essentiel. Cela permettra d'assurer l'utilisation optimale de l'argent des bourses pour attirer des champs de course pleins et compétitifs qui maintiendront et augmenteront les enjeux.

Dates et bourses des courses

Le nouveau modèle viable des courses de chevaux offre les dates de course et les bourses suivantes par catégorie :

Thoroughbred A (Premier)

Pour maintenir une industrie d'élevage et d'entraînement de chevaux Thoroughbred A qui résident en Ontario, la saison des courses doit être d'environ la même durée qu'actuellement, c'est-à-dire 40 semaines, avec presque autant de dates de course, soit 160. Les chevaux Thoroughbred ont besoin de beaucoup de temps pour récupérer après une course et, en général, ils ne peuvent courir qu'environ une fois toutes les six semaines. Une saison longue est nécessaire pour qu'un cheval typique puisse courir juste trois ou quatre fois par an. Le marché du pari mutuel est ouvert à quatre jours complets de courses par semaine. Une saison avec des chevaux venus d'ailleurs serait possible, mais ne générerait pas du tout l'activité économique liée à une industrie sur place.

En 2011, la catégorie de chevaux Thoroughbred A a couru 165 dates de course, et l'industrie a touché 65 millions de dollars des enjeux du pari mutuel et les bourses se sont élevées à 74 millions de dollars. En prélevant les bourses uniquement sur les enjeux, la bourse totale pourrait être réduite à environ 86 % du niveau précédent.

Nombre de jours de course recommandé : 160
Bourse totale recommandée : 64 millions de dollars
Bourse moyenne recommandée par jour de course : 400 000 $

Thoroughbred B (Signature)

En 2011, la catégorie des chevaux Thoroughbred B a couru 78 dates de course, toutes à l'hippodrome historique de Fort Erie. La part de l'industrie des enjeux du pari mutuel s'élevait à 5 millions de dollars et les bourses étaient de 6 millions de dollars.

Fort Erie a commencé à proposer des courses de chevaux Quarter Horse limitées, encourageant ainsi l'augmentation des paris. Les difficultés financières récentes ont débouché sur l'annonce de la fermeture de l'hippodrome. Le comité constate que des efforts locaux sont entrepris pour relancer l'hippodrome. De la même façon, le comité constate qu'Ajax Downs, qui se consacre actuellement aux courses de chevaux Quarter Horse, peut potentiellement accueillir les courses de chevaux Thoroughbred B.

Nombre de jours de course recommandé : 30
Bourse totale recommandée : 3 millions de dollars
Bourse moyenne recommandée par jour de course : 100 000 $

Recommandation à l'attention du gouvernement :

  • Explorer les alternatives pour des courses limitées de chevaux Thoroughbred B, de préférence conjointement avec des courses de chevaux Quarter Horse.

Standardbred A (Premier)

Dans la catégorie des chevaux Standardbred A, il y a eu 243 dates de course en 2011 et l'industrie a touché 37 millions de dollars des enjeux de pari mutuel et les bourses se sont élevées à 81 millions de dollars. Maintenir le même nombre de jours de course, tout en basant les bourses uniquement sur les enjeux, réduirait la bourse moyenne par jour de plus de la moitié. Tel qu'indiqué dans le rapport provisoire, la bourse moyenne de l'Ontario pour les chevaux Standardbred n'est pas vraiment en décalage par rapport aux juridictions concurrentes. Le comité suggère de maintenir la bourse moyenne par jour à 80 % des niveaux de 2011, et donc 140 jours de course.

Nombre de jours de course recommandé : 140
Bourse totale recommandée : 37 millions de dollars
Bourse moyenne recommandée par jour de course : 264 000 $

Standardbred B (Signature)

Les six hippodromes dans cette catégorie ont présenté 731 courses en 2011. La bourse totale était de 60 millions de dollars, alors que la part totale des enjeux de pari mutuel était de 22 millions de dollars.

En maintenant environ 80 % de la bourse moyenne par jour, on obtient un total de 300 jours de course basés sur les enjeux de pari mutuel. Le comité estime que cela représente un bon équilibre entre la taille de la bourse et les occasions de course.

Nombre de jours de course recommandé : 300
Bourse totale recommandée : 22 millions de dollars
Bourse moyenne recommandée par jour de course : 73 000 $

Standardbred C (Grassroots)

Les sept hippodromes dans cette catégorie ont présenté 308 courses en 2011. La bourse totale s'élevait à 18 millions de dollars avec une part totale des enjeux de pari mutuel de 3,5 millions.

En maintenant environ 80 % de la bourse moyenne actuelle par jour, on obtient un total de 76 jours de course basés sur les enjeux de pari mutuel. Le comité estime que cela serait un nombre trop faible de jours de course pour maximiser le retour économique sur l'investissement public dans cette catégorie de course. En augmentant considérablement le nombre de jours de course avec les enjeux, nous obtenons une bourse moyenne par jour que le comité estime comme étant trop faible. Comme cela a été indiqué plus haut, le comité recommande d'augmenter à la fois le nombre de jours de course et la bourse totale au-delà des niveaux qui pourraient être financés par les enjeux actuels de pari mutuel.

Le comité juge encourageant le travail entrepris par les hippodromes de grassroots pour partager les infrastructures et coordonner les dates de course, y compris pour les courses de foires de comté. De la même façon, la Commission des courses de l'Ontario (CCO) travaille à réduire les coûts de mise en conformité pour ce niveau de course.

Nombre de jours de course recommandé : 140
Bourse totale recommandée : 4,2 millions de dollars
Bourse moyenne recommandée par jour de course : 30 000 $

Quarter Horse

Les courses de chevaux Quarter Horse sont un produit relativement nouveau en Ontario et elles ont principalement lieu à un hippodrome, celui d'Ajax Downs, avec quelques courses à Fort Erie. En 2011, il y a eu 39 jours de course de chevaux Quarter Horse avec une bourse totale de 3,9 millions de dollars et l'industrie a touché 416 000 dollars des enjeux de pari mutuel.

Les courses de Quarter Horse sont administrées en vertu d'un programme de la CCO avec des réserves considérables (plus de 8 millions de dollars) détenues en fiducie. Les propositions de l'industrie des chevaux Quarter Horse exigent un programme de course réduit en 2013, soutenu par le fonds de réserve.

À l'exception d'Ajax Downs, chaque hippodrome de l'Ontario dispose d'une zone d'exploitation exclusive et touche une commission sur tous les enjeux de pari mutuel dans cette zone. Le comité estime qu'Ajax Downs devrait se voir attribuer une zone d'exploitation exclusive afin d'augmenter ses enjeux de pari mutuel et de devenir rapidement viable.

Nombre de jours de course recommandé : 30
Bourse totale recommandée : 3 millions de dollars
Bourse moyenne recommandée par jour de course : 100 000 $

Recommandation à l'attention du gouvernement :

  • Désigner une zone d'exploitation exclusive pour Ajax Downs.
Tableau 1. Jours de course et bourses selon le modèle viable des courses de chevaux
  Proposition du comité 2011 Modification
Jours de course      
Thoroughbred A
160
165
-3 %
Thoroughbred B
30
78
-62 %
Standardbred A/B/C
580
1 262
-54 %
Quarter Horse
30
39
-23 %
Total des jours de course
800
1 544
-48 %
       
Bourses      
Thoroughbred A
64 million $
74,4 million $
-14 %
Thoroughbred B
3 million $
6.2 million $
-52 %
Standardbred A
37 million $
80,5 million $
-54 %
Standardbred B
22 million $
60,4 million $
-64 %
Standardbred C
4,2 million $
18 million $
-77 %
Quarter Horse
3 million $
3,9 million $
-23 %
Total des bourses
133,2 million $
243,4 million $
-45 %
En résumé :

Dans le cadre du nouveau programme proposé, toutes les bourses seront issues des paris, permettant ainsi à l'industrie des courses de chevaux de se focaliser sur le client. (Voir le tableau 1.) En conséquence :

  • La bourse totale pour l'ensemble de l'industrie diminuera de 45 %, pour atteindre les 133,2 millions de dollars.
  • Le nombre total de jours de course chutera de 48 % pour atteindre un total de 800.

Le nombre minimum d'hippodromes requis selon le nouveau modèle est de six. Le nombre maximum dépend du nombre d'hippodromes qui souhaiteraient participer et de la répartition des courses de chevaux Standardbred B et C.

Aide publique pour les hippodromes

Les hippodromes de l'Ontario sont actuellement financés par une combinaison de sources de revenus, y compris un point de pourcentage de la réduction de la taxe provinciale sur le pari mutuel (d'une valeur de 9,8 millions de dollars en 2011), 10 % sont issus des revenus du programme des machines à sous dans les hippodromes (172,5 millions de dollars en 2011) et 50 % des enjeux nets du pari mutuel (65,3 millions en 2011).

Avec la suppression du programme des machines à sous dans les hippodromes, et étant donné la recommandation du comité de baser les bourses sur les enjeux du pari mutuel, les activités des hippodromes nécessiteront un financement supplémentaire. Un élément clé du modèle est la détermination de la taille de l'investissement public requis.

Le nouveau modèle viable des courses de chevaux suppose que les hippodromes participants ne pourront pas obtenir un profit ou un retour sur investissement des activités de course. Alors le facteur principal à prendre en compte est le coût.

Le coût de l'entretien des hippodromes reflète à la fois le coût fixe de l'infrastructure et le coût variable des activités les jours de course. Les calculs du comité supposent qu'un accord acceptable est conclu entre les hippodromes qui continueront à offrir des machines à sous et la Société des loteries et des jeux de l'Ontario (OLG). Le comité estime que, dans l'intérêt d'une politique publique saine, l'OLG ne devrait pas subventionner les hippodromes, mais, de la même façon, les hippodromes ne devraient pas subventionner l'OLG.

Les estimations du coût variable utilisées dans le modèle du comité reflètent les observations de différents exploitants d'hippodromes offrant plusieurs niveaux de course. Ces soumissions varient fortement et doivent être affinées au moyen de négociations à livre ouvert. Dans tous les cas, les estimations des coûts variables reflètent une source de revenus considérablement plus faible pour les propriétaires d'hippodromes que celle fournie par le financement actuel amélioré par le programme des machines à sous dans les hippodromes.

Selon les observations reçues, le comité a calculé une limite maximale du coût total de l'hippodrome en vertu du modèle viable des courses de chevaux. Le comité estime qu'une vérification de l'optimisation des ressources des activités de l'hippodrome révélera des économies importantes au niveau des coûts. Par conséquent, cette estimation peut être soumise à un ajustement considérable à la baisse.

Recommandations à l'attention du gouvernement :

  • Déterminer les coûts des hippodromes sur une base de livre ouvert, soumis à un examen externe expert de vérificateurs ayant de l'expérience en matière d'hippodrome.
  • Établir une réserve pour une année initiale de soutien des hippodromes, dans l'attente de cet examen.

Promotion de l'élevage d'excellence

Le secteur de l'élevage produit la ressource essentielle pour une industrie nationale de courses de chevaux - les chevaux - et crée des emplois et une activité économique, en particulier dans les régions rurales de l'Ontario. Le nouveau modèle viable des courses de chevaux comprend les aides à la promotion d'un secteur d'élevage de chevaux de course sain en Ontario.

En Ontario, le programme d'amélioration du cheval a été établi pour promouvoir l'élevage de chevaux de qualité en Ontario. L'Ontario est en concurrence avec d'autres juridictions d'Amérique du Nord qui offrent des bourses et des prix spéciaux pour les chevaux élevés localement, comme l'Ontario Sires Stakes.

Le programme d'amélioration du cheval est financé par une combinaison d'un prélèvement de 2,4 % sur les enjeux de pari mutuel, d'une part des revenus des machines à sous (13,2 millions en 2011) et d'une partie de la réduction de la taxe sur le pari mutuel. La CCO administre le programme.

Le dernier rapport disponible du programme d'amélioration du cheval (2009) indique un coût général de 47,5 millions de dollars pour le programme. La répartition des fonds est d'environ 60 % pour les bourses des courses stakes réservées aux chevaux élevés en Ontario, 23 % pour compléter les bourses régulières pour les chevaux élevés en Ontario, 14 % pour les récompenses des éleveurs et l'équilibre entre l'administration et le marketing. Le comité estime que les fonds dirigés vers le programme d'amélioration du cheval peuvent être mieux ciblés pour fournir un rendement économique maximum pour l'investissement public minimum. Le modèle proposé maintient le programme d'amélioration du cheval à un niveau réduit de financement de 30 millions de dollars par an.

Le comité constate que le protocole d'entente entre l'industrie des chevaux de course et le gouvernement de l'Ontario concernant la réduction de la taxe sur le pari mutuel est obsolète et doit être révisé. Le comité estime que le protocole d'entente concernant la réduction de la taxe devrait être recentré sur le soutien pour l'élevage de chevaux de qualité en Ontario.

Recommandations à l'attention du gouvernement :

  • Examiner le programme d'amélioration du cheval et le protocole d'entente concernant la réduction de la taxe sur le pari mutuel afin de s'assurer que les fonds ont un impact maximum sur la qualité des chevaux de l'Ontario et génèrent le bénéfice économique maximum.
  • Limiter le flux des fonds de la réduction de la taxe sur le pari mutuel dans les programmes d'élevage - y compris le programme d'amélioration du cheval et l'Ontario Sires Stakes - à 30 millions de dollars par an.

Un nouveau modèle de gouvernance pour les courses de chevaux

À l'heure actuelle, l'industrie des courses de chevaux est réglementée par la CCO, qui exerce également les fonctions de gestion pour l'industrie, telles que l'administration du programme d'amélioration du cheval et l'assignation des dates de course.

Le comité estime que la CCO devrait reprendre un rôle purement réglementaire et s'efforcer de rationaliser ses activités d'arbitrage et d'application. Le budget de la CCO devrait être établi sur une base annuelle. Les frais et les amendes générées par la CCO devraient être retournés au trésor de l'Ontario.

Pour présenter et commercialiser un produit de courses en direct concurrentiel et porteur d'une marque, un secrétariat central des courses est nécessaire. Il devrait avoir l'autorité exclusive pour assigner les dates et les conditions de course conformément au marché du pari mutuel et à la bourse disponible.

Le comité a reçu une proposition collective de six hippodromes de l'Ontario (et des indications de soutien de deux autres) qui fourniraient le cadre d'une alliance de courses de chevaux. Dans le cadre de cette proposition, l'alliance des hippodromes déterminerait de façon collective les dates de course et les bourses dans un programme conçu pour maximiser la pénétration des produits de l'Ontario sur le marché des joueurs, à la fois au niveau local et mondial. L'alliance assumerait également la responsabilité pour la promotion et le marketing des produits de l'Ontario.

Le comité est convaincu que les hippodromes possèdent l'expérience de commercialisation au détail pour diriger un système provincial de secrétariat des courses s'ils travaillent ensemble. Le comité estime également que le gouvernement devrait encourager une alliance générale des courses de chevaux pour les hippodromes qui le souhaitent. L'alliance conclurait un protocole d'entente avec le gouvernement, avec les conditions minimums suivantes :

  • Tous les hippodromes participants doivent réinvestir leurs gains issus des courses dans l'industrie.
  • Les bourses doivent être rassemblées dans toute la province.
  • Toutes les courses doivent avoir lieu sur des champs complets.
  • Les dates de course et les bourses doivent être conformes aux allocations du nouveau modèle viable des courses de chevaux.
  • Les dates et les lieux de course doivent être déterminés par une formule basée sur la génération locale d'enjeux de pari mutuel.
  • Tout hippodrome acceptant les conditions énoncées ci-dessus peut rejoindre l'alliance, à condition que les enjeux de pari mutuel de sa zone locale soutiennent l'attribution des dates de course.
  • Un accord mutuel acceptable avec les gens du secteur hippique aux hippodromes.

Il est essentiel d'éviter de répéter les erreurs du programme des machines à sous dans les hippodromes, qui ont remis des fonds à l'industrie sans aucune condition. Le comité estime que tout nouveau financement public pour les courses de chevaux devrait être examiné après trois ans. La surveillance doit être continue afin de s'assurer que l'investissement répond aux objectifs de la politique publique et qu'il ne fournit pas plus de fonds que ce qui est nécessaire pour y parvenir.

En élaborant ses recommandations, le comité a travaillé en étroite collaboration avec le groupe de travail de l'OHRIA. À l'avenir, le rôle de l'OHRIA changera afin de refléter les besoins de ses membres en vertu du nouveau modèle viable des courses de chevaux.

Recommandations à l'attention du gouvernement :

  • Conclure un protocole d'entente avec une alliance des hippodromes de l'Ontario qui répond aux critères de l'intérêt public. L'alliance créerait un calendrier des dates de course axé sur le marché, des conditions et le rassemblement des bourses en conformité avec le nouveau modèle viable des courses de chevaux. Elle serait également responsable de la commercialisation des courses de chevaux en direct en Ontario sous une marque commune.
  • Limiter tout financement public pour l'industrie des courses de chevaux à trois ans, assujetti à des vérifications de responsabilité continues afin de s'assurer que l'investissement répond aux objectifs de la politique publique.
  • Plus précisément, surveiller de façon continue tout financement public afin de s'assurer qu'il ne dépasse pas le minimum requis pour répondre aux objectifs de la politique publique.

Avec une alliance efficace des courses de chevaux et la CCO qui assume ses fonctions de réglementation, une supervision directe par le gouvernement du nouveau modèle viable des courses de chevaux demeurera nécessaire. Le comité estime qu'en maintenant les objectifs de transparence, de responsabilité, de concentration sur le client et de retour sur l'investissement public, la supervision devrait être fournie par un ministère. Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) semble être un choix logique pour ce rôle.

Alors que le comité est impressionné par l'enthousiasme que les hippodromes ont manifesté pour former une alliance, la négociation efficace d'un protocole d'entente n'est pas assurée et la mise en application d'un nouveau modèle de gouvernance prendra du temps. Étant donné que le nouveau modèle viable des courses de chevaux doit être opérationnel dans les semaines qui suivent ce rapport, le comité recommande une stratégie de transition qui permettrait de séparer les fonctions de la CCO en deux groupes distincts : l'administration et la règlementation. La division administrative assumera les rôles décrits ci-dessus pour l'alliance des hippodromes jusqu'à ce que l'alliance soit prête à assumer ces fonctions, dans les trois ans. Lorsque la CCO aura transféré ses fonctions administratives, elle reviendra à un rôle strictement réglementaire.

Le budget de la CCO s'est élevé à 11,4 millions en 2010. Avec la redéfinition des fonctions de la CCO et le nouveau rôle du MAAARO, le comité suggère une allocation annuelle de 10 millions de dollars pour la réglementation, l'administration et la supervision.

Afin de superviser efficacement le nouveau modèle des courses de chevaux et de gérer la transition, le MAAARO devra acquérir de l'expertise en matière d'hippisme. Cette capacité permettrait au Ministère de suivre les aspects économiques de l'industrie ainsi que les problèmes de santé du troupeau.

Recommandations à l'attention du gouvernement :

  • Effectuer la transition de la Commission des courses de l'Ontario (CCO) vers une fonction réglementaire avec un modèle plus efficace d'arbitrage et d'application afin d'augmenter les économies.
  • Financer la CCO sur la base d'un budget annuel et reverser les amendes et les frais au trésor de l'Ontario.
  • Diviser la CCO en deux divisions distinctes, réglementaire et administrative, pendant la période de transition.
  • Établir une capacité hippique au sein du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) afin de suivre les aspects économiques de l'industrie ainsi que les problèmes de santé des troupeaux.
Surveiller le rendement

Avec des caractéristiques de reddition de comptes et de transparence du nouveau modèle, un ensemble solide de mesures doit être adopté pour mesurer le rendement de l'industrie par rapport aux objectifs. Tous les participants de l'industrie seront tenus de collecter les données pertinentes qui seront soumises à une vérification externe.

Le comité estime que les mesures qui ont déjà été adoptées par le Plan de développement de l'industrie des courses de chevaux Quarter Horse sont un bon modèle sur lequel s'appuyer pour établir les mesures pour l'ensemble de l'industrie.

Recommandations à l'attention de l'industrie :

  • Développer des mesures cohérentes pour l'ensemble de l'industrie que tous les participants doivent appuyer, avec une collecte de données soumises à une vérification externe.

Le rapport provisoire indiquait une grande divergence entre les économistes lors de la mesure de l'impact économique et des recettes fiscales générées par l'industrie. Le comité estime que le ministère des Finances devrait, après consultation, fournir à l'industrie une description claire des ensembles de données économiques à collecter ainsi qu'une explication claire de la production de recettes fiscales et du critère de l'effet multiplicateur à utiliser. Ces informations sont essentielles pour déterminer le taux de rendement que les contribuables recevront pour l'investissement public dans l'industrie. Des examens annuels visant à concilier les hypothèses faites avec les résultats réels obtenus permettront, au fil du temps, d'obtenir de meilleures données et donc une politique publique mieux informée. Le comité estime que cela permettre de promouvoir un nouveau partenariat entre le gouvernement et l'industrie basé sur la transparence et la reddition de comptes.

Recommandation à l'attention du gouvernement :

  • Après consultation, fournir à l'industrie des courses de chevaux un modèle de collecte des données, ainsi que les hypothèses économiques utilisées pour déterminer l'impact économique et la génération de recettes fiscales.

Mise en application du nouveau modèle viable des courses de chevaux

La transition depuis le programme des machines à sous dans les hippodromes vers le nouveau modèle viable des courses de chevaux entraînera une série de difficultés au niveau de la mise en application.

Problèmes de financement alors que le programme des machines à sous dans les hippodromes touche à sa fin

La fin du programme des machines à sous dans les hippodromes le 31 mars 2013 laissera certaines bourses non exploitées, en particulier celles collectées dans les mois précédents la date de la suppression, lorsqu'il n'y aura que peu ou pas de courses. Ces fonds non exploités sont estimés à 27 millions de dollars et seront placés sur différents comptes en fiducie. Une décision sera requise en ce qui concerne l'utilisation de ces fonds. (Les exploitants d'hippodromes recevront un montant similaire du programme des machines à sous dans les hippodromes. Rien ne les oblige à utiliser ces fonds pour les courses après le 31 mars 2013.)

En plus des fonds non exploités, plusieurs fonds annuels basés sur les revenus du programme des machines à sous dans les hippodromes rencontreront les mêmes problèmes. Cela comprend les fonds pour le programme d'amélioration du cheval, le financement de l'association et de la recherche sur les chevaux.

Ces programmes devront être liquidés et incorporés au cas par cas au nouveau modèle viable des courses de chevaux, assujettis à l'examen de la transparence, de la reddition de comptes, de l'accent renouvelé sur le consommateur et du rendement pour le contribuable. Si possible, un accord devrait être conclu avant le 1er janvier 2013 afin que les fonds ne soient pas investis pendant trois mois dans des programmes qui sont redondants ou qui seront considérablement altérés.

Modalités de financement pour le nouveau modèle

Plusieurs tâches financières doivent être réalisées pour mettre en application le nouveau modèle viable des courses de chevaux. Des modalités de financement pour le nouveau modèle doivent être mises en place. Le protocole d'entente existant qui couvre l'utilisation des fonds issus de la réduction de la taxe sur le pari mutuel doit être révisé et mis à jour. Un nouveau protocole d'entente doit être négocié avec une alliance des hippodromes. Enfin, les coûts alloués aux hippodromes pour l'organisation des jours de course doivent être affinés et confirmés par une vérification externe.

Dates de course en 2013

La CCO doit soumettre un plan pour les courses en Ontario en 2013 qui sera soumis à l'approbation des autorités fédérales au plus tard le 1er décembre 2012. Cette échéance sera difficile à respecter, étant donné le temps requis pour établir une alliance des hippodromes et pour résoudre le problème des bourses non exploitées. Dans cet environnement fluide, l'industrie aura besoin de directives pour élaborer sa demande pour les dates de courses en 2013 à proposer dans le cadre de la bourse générale et des dates de course disponibles. Il est important de présenter le calendrier des courses 2013 à la CCO pour approbation sous la forme d'un ensemble coordonné et réfléchi qui reflète le nouveau modèle viable des courses de chevaux et qui prend en compte l'utilisation des bourses non exploitées.

Gestion de la transition

C'est un calendrier de transition complexe qui nécessitera un travail intensif au cours des 36 prochains mois. La CCO a le pouvoir légal d'assumer les fonctions nécessaires à la transition de l'industrie. Toutefois, diriger l'industrie dans la transition est contraire à l'objectif ultime de revenir au rôle strictement réglementaire de la CCO.

Tel que cela est indiqué, le comité propose de séparer la CCO en deux divisions distinctes pendant la période de transition. La division réglementaire sera chargée de développer des approches réglementaires économiques pour une nouvelle industrie des courses plus restreinte. La division administrative supervisera la transition de l'industrie et servira de secrétariat des courses provincial jusqu'à ce qu'une entité alternative dirigée par l'industrie soit mise en place.

La période de transition nécessitera de la concentration, de la cohésion et de la confiance. Ce leadership doit venir de la division administrative de la CCO. Le comité recommande fortement la nomination d'un cadre dirigeant de l'industrie hippique qui se chargera du développement du modèle viable des courses de chevaux. Cette personne devrait être investie du pouvoir de gestion de la transition.

Le comité estime que 6 millions de dollars sur trois ans seront requis pour mettre en place le processus de transition conformément aux directives énoncées ci-dessus.

Recommandations à l'attention du gouvernement :

  • Établir une division au sein de la CCO pour gérer l'administration de l'industrie des courses de chevaux pendant la période de transition.
  • Nommer un cadre dirigeant pour diriger la transition.
Aperçu financier

De façon générale, le comité a calculé un montant pour le nouvel investissement public qui sera requis sur trois ans pour soutenir le nouveau modèle viable des courses de chevaux. Les coûts, les revenus et les investissements requis ont été transmis par le comité au gouvernement.

Recommandation à l'attention du gouvernement :

  • Allouer des fonds sur trois ans pour appuyer la mise en application du modèle viable des courses de chevaux.

Augmenter les revenus de l'industrie

Pour réduire la nécessité d'obtenir un financement public direct et finir par y mettre fin, ainsi que pour bénéficier d'une croissance durable, le revenu du secteur des courses de chevaux doit augmenter. Le comité a bon espoir que cela pourra être réalisé à moyen et à long terme.

Croissance des enjeux de pari mutuel

La préservation, puis l'expansion des enjeux de pari mutuel sont des objectifs importants pour l'obtention d'un secteur de courses de chevaux de la bonne taille. Comme cela a été mentionné, les joueurs sont attirés par les courses concurrentielles, des cartes complètes et des champs complets, ainsi qu'un montant des enjeux intéressant. Le modèle viable des courses de chevaux fournira ces éléments critiques.

De plus, ainsi que cela a été indiqué plus haut, l'alliance des hippodromes assumera la responsabilité du marketing et de la stratégie de marque des courses de chevaux en Ontario, sur le marché mondial des enjeux de pari mutuel. Le rapport provisoire du comité a constaté que l'industrie ne se concentrait pas suffisamment sur le client. Une concentration renouvelée sur le client est nécessaire et doit être éclairée par des recherches qui aideront l'industrie à mieux comprendre ses clients. Le modèle viable des courses de chevaux réserve 10 millions de dollars pour le marketing des courses de chevaux en Ontario, des études sur le comportement des consommateurs et l'amélioration de l'expérience pour les joueurs.

La présentation de la carte complète des courses en direct en Ontario en tant que marque unique devrait renforcer la présence de l'Ontario sur le marché et augmenter l'adoption. En même temps, le secrétariat des courses chargé de la coordination des occasions de course sera en mesure d'éviter les conflits entre les heures des courses. Les hippodromes de l'Ontario ne se feront pas concurrence pour le montant des paris. Des innovations comme les produits axés sur le marché visant à augmenter les occasions de parier, des comptes pour les joueurs pour tous les produits ontariens et un prélèvement réduit pour certaines courses (ce qui laisse plus d'argent entre les mains des joueurs) pourraient également faire augmenter les paris.

Pendant la période de transition, le comité est certain qu'une stratégie de marque et un marketing efficaces contribueront à réduire le déclin actuel dans les enjeux de pari mutuel. Il est difficile de projeter la croissance sur ce marché concurrentiel à l'échelle internationale. Étant donné l'image positive de Woodbine, il est raisonnable de prévoir que la présentation et la stratégie de marque efficaces des courses en direct en Ontario permettront d'augmenter les enjeux de pari mutuel.

Développement de nouveaux produits de jeu

D'autres occasions de générer des revenus pourraient être créées si l'on permet à l'industrie des courses de chevaux de proposer de nouveaux produits de jeu. L'on pourrait soutenir que le fait d'accorder des occasions de générer des revenus à une industrie, mais pas à d'autres, constitue en fait une forme de subvention publique. C'est peut-être vrai en théorie, mais le comité note que les produits faisant l'objet d'une discussion ci-dessous n'existent pas encore en Ontario et, par conséquent, ne génèrent pas encore de revenu pour le gouvernement. De plus, il faudra pour les développer des efforts, des ressources et des compétences que l'industrie des courses de chevaux acceptera volontiers de fournir. Bon nombre de pays du monde entier ont déjà lancé de tels produits, ce qui procure amplement de preuves de leur succès.

Une loterie spécifique aux courses constitue un mode de financement des courses de chevaux en direct qui a porté ses fruits dans d'autres pays. Avant d'aller de l'avant, un plan d'activités rigoureux devra être élaboré afin de déterminer le nouveau revenu net pouvant être généré par une telle loterie sur le marché déjà encombré des loteries en Ontario.

Un projet de loi fédéral qui a passé la Chambre des communes et qui est actuellement devant le Sénat permettrait les paris sur des événements sportifs individuels, dans le cadre d'un système à réglementation provinciale. Le projet de loi devrait être adopté sous peu. L'industrie des courses de chevaux est bien adaptée à l'utilisation de paris sportifs, étant donné son expérience de gestion d'importants enjeux de risque avec des marges à découvert, plus son réseau d'installations de pari hors des hippodromes. Le revenu provenant des paris sportifs ne figure pas dans le plan d'activités actuel de l'OLG, et les paris sportifs ne sont pas essentiels pour les exploitants de casinos. Il s'agit d'un produit de pari complémentaire proposé dans de nombreux hippodromes du monde entier, en raison de son attrait pour le parieur sophistiqué.

L'industrie des courses de chevaux estime qu'elle pourrait produire un revenu net d'environ 50 millions de dollars par an si on lui accorde un monopole sur les paris sportifs en vertu d'une licence consentie par l'OLG ou un autre organisme gouvernemental. Ce revenu pourrait compenser le financement public direct accordé aux courses de chevaux.

Un nouveau produit de jeu basé sur le pari mutuel, les courses de chevaux historiques, pourrait également être proposé dans les hippodromes de l'Ontario et ailleurs. Dans ce jeu, un joueur mise sur l'une de 60 000 courses passées par l'entremise d'un terminal électronique. La course réelle présentée n'est jamais divulguée au joueur, mais il est possible d'accéder à des renseignements statistiques, comme le pourcentage de victoires de chaque entraîneur, avant de parier. Les produits de course historique ont produit des résultats spectaculaires dans certains hippodromes américains. En Ontario, l'industrie prévoit des revenus nets de 50 millions de dollars par an si ce produit était lancé ici.

En raison de l'expérience vécue avec le programme des machines à sous dans les hippodromes, il sera sage de toujours surveiller les résultats de tout nouveau produit de jeu dans l'éventualité où les résultats dépasseraient toutes les prévisions. Dans un tel cas, le fractionnement des revenus entre le gouvernement et l'industrie devra être ajusté.

Recommandations à l'attention du gouvernement :

  • Examiner une nouvelle loterie spécifique aux courses de chevaux.
  • Fournir des paris sportifs en Ontario par l'entremise du réseau de l'industrie de courses de chevaux.
  • Permettre aux hippodromes de l'Ontario de proposer des produits de course historique.
  • Utiliser les nouveaux revenus nets (avec un total prévu de 100 millions de dollars par an) pour compenser le financement public futur consenti aux courses de chevaux en direct, développer l'industrie des courses et améliorer les revenus pour le gouvernement.

Traiter les autres problèmes de la transition de l'industrie

Le présent rapport se tourne maintenant sur une série de défis relatifs à la transition, et dans certains cas à plus long terme, mentionnés dans le rapport provisoire. Parmi ces enjeux, on peut citer :

  • le bien-être des chevaux
  • la rééducation professionnelle des travailleurs déplacés, et
  • de l'aide pour les entreprises d'élevage de chevaux.

Bien-être des chevaux

Selon le rapport provisoire, jusqu'à 13 000 chevaux ne pourraient plus être utilisés à des fins économiquement viables dans l'éventualité de l'effondrement de l'industrie des courses. Le comité estime que l'adoption du nouveau modèle viable des courses de chevaux permettra de résoudre une grande partie de ce problème.

Le secteur de la reproduction en Ontario a déjà subi des coupures importantes, ce qui affectera la taille du troupeau de chevaux pour les années futures, et certains chevaux de course ont déjà été transférés à d'autres territoires. Bien que le nouveau modèle réduise de moitié le nombre de jours de course, le mandat pour des champs complets nécessitera plus de chevaux par jour de course qu'à l'heure actuelle. Le maintien de trois divisions de courses de chevaux Standardbred devrait fournir des occasions de courir à chaque cheval de course Standardbred en Ontario. Comme l'a indiqué le comité, l'industrie des courses de chevaux est alimentée par l'espoir. Le nouveau modèle gardera l'espoir vivant.

Bien que le nouveau modèle viable de courses de chevaux permette de réduire les risques, le comité est conscient du stress imposé au troupeau de chevaux global en Ontario en raison de l'augmentation récente du coût des aliments. Le bureau du vétérinaire en chef de l'Ontario au sein du MAAARO est chargé de réagir aux risques dans le secteur du bétail, ce qui inclut les chevaux.

Les études sur le rendement et la reproduction des chevaux ont été financées en partie par des fonds publics acheminés par l'entremise de l'industrie des courses. Le comité recommande d'abandonner ce financement public en faveur d'investissements directs, le cas échéant, par l'entremise du MAAARO, en mettant particulièrement l'accent sur le bien-être général du troupeau de chevaux dans son ensemble.

Planification du cycle de vie des chevaux de course

Le comité a souligné la nécessité d'établir des plans d'utilisation à vie des chevaux de course en Ontario. De tels plans existent au Royaume-Uni et ailleurs. Le comité estime que la responsabilité morale de fournir un plan à vie raisonnable pour l'utilisation et les soins d'un cheval incombe au reproducteur et au propriétaire. Toutefois, étant donné l'absence de plans pour une deuxième carrière significative pour des milliers de chevaux de course élevés en Ontario, le comité encourage fortement le gouvernement à agir relativement à cette question qui date de longtemps. Le comité encourage le MAAARO à fournir un financement de démarrage à Equine Guelph afin que cette société prenne la tête de travaux de base sur la planification du cycle de vie des chevaux de course, particulièrement en ce qui concerne une deuxième utilisation après la fin de leur carrière de coureur.

Un autre enjeu relatif au bien-être des chevaux est le recours aux médicaments thérapeutiques chez les chevaux de course, pratique qui a été interdite dans certains pays d'outre-mer. Bien que l'efficacité de ces médicaments soit débattue depuis longtemps, il n'y a pas à douter qu'ils peuvent avoir des effets à long terme nuisibles qui émergent à la fin de la carrière de coureur du cheval. Par exemple, le recours aux anti-inflammatoires et aux antidouleurs, qui remplacent essentiellement le repos, peuvent finir par entraîner des problèmes aux articulations.

Le comité estime que le gouvernement devrait demander à la CCO d'élaborer une politique sur les médicaments thérapeutiques qui ferait de l'Ontario un chef de file dans la protection de la santé et de la longévité des chevaux de course. Le comité est convaincu que l'adoption d'une position de leadership allant à l'encontre des pratiques et des médicaments qui pourraient avoir un effet négatif sur la deuxième carrière des chevaux de course serait utile pour l'industrie. Elle permettrait d'améliorer la marque des courses de chevaux en Ontario. Comme d'autres études sont requises, cela pourrait constituer un autre sujet d'examen pour Equine Guelph, avec le soutien du gouvernement et de l'industrie.

Budget pour le bien-être des chevaux

Le comité estime qu'un budget annuel de 300 000 $ serait requis pour tenir compte des enjeux relatifs au bien-être des chevaux dont il a été discuté ci-dessus.

Recommandations à l'attention du gouvernement :

  • Éliminer le financement public de la recherche sur la performance/la reproduction des chevaux et le remplacer par des investissements publics par l'entremise du MAAARO en recherche sur la santé globale des troupeaux de chevaux, au besoin.
  • Exiger que les reproducteurs et les propriétaires élaborent des plans robustes pour le cycle de vie des chevaux de course.
  • Fournir un financement pour des travaux de développement de plans de base pour le cycle de vie, par l'entremise d'Equine Guelph.
  • Élaborer une politique sur les médicaments thérapeutiques conçus pour améliorer les options en matière de deuxième carrière pour les chevaux de course.

Aider les travailleurs déplacés

Le modèle viable des courses de chevaux ne fera pas que sauver des chevaux : il permettra également de sauver des emplois. L'exigence relative aux champs de courses complets contribuera à maintenir les emplois au niveau de l'hippodrome, tandis que le financement continu des programmes de reproduction en Ontario contribuera à soutenir les emplois dans les fermes.

Toutefois, pendant la transition de l'industrie vers un modèle viable, certains travailleurs seront déplacés. L'intervention du gouvernement de l'Ontario aux pertes d'emploi est dispensée par l'entremise du ministère de la Formation et des Collèges et Universités (MFCU). Après avoir consulté le MFCU, le comité estime que les programmes d'emploi et de rééducation professionnelle existants sont suffisamment flexibles pour répondre aux besoins de l'industrie des courses de chevaux.

À la demande du comité, le MFCU a compilé des renseignements sur ses programmes et ses services qui pourraient soutenir la transition des travailleurs de l'industrie des courses de chevaux. Cette vue d'ensemble est présentée dans l'annexe B.

Aide pour les entreprises hippiques

Avec la transformation de l'industrie des courses de chevaux de l'Ontario, bon nombre d'entreprises hippiques auront besoin d'une aide financière et de conseils. Le comité a consulté le MAAARO, qui est chargé des programmes pour les entreprises agricoles, et il a appris qu'une foule de ressources était disponible.

Également à la demande du comité, le MAAARO a fourni des renseignements sur les programmes et les services qui peuvent aider les entreprises agricoles lors de la transition. Ce sommaire est présenté à l'annexe C.

Approche à guichet unique

Bien que ces programmes d'emploi et pour les entreprises aient beaucoup à offrir, le comité se demande si les gens de l'industrie des courses de chevaux éprouveront des difficultés à y accéder.

Il semble que les éleveurs de chevaux n'aient pas recours aux programmes pour les entreprises agricoles dans la même mesure que les autres producteurs agricoles. Le comité encourage fortement le MAAARO à collaborer avec les associations de l'industrie pour sensibiliser le secteur hippique à ces programmes.

En général, le comité note qu'il existe plusieurs programmes différents, avec des points de contact différents. En fait, il y en a tellement qu'une personne qui a besoin d'aide, qui est déjà stressée, pourrait se sentir accablée. Le comité propose le développement d'une ligne d'assistance à guichet unique, peut-être en collaboration avec Equine Guelph, pour répondre à toutes les questions relatives aux chevaux de course, allant des soins des chevaux à risque à l'obtention d'une évaluation financière pour une ferme en passant par une rééducation professionnelle pour une deuxième carrière. Des conseillers avisés répondraient au téléphone et achemineraient les appelants aux programmes ou aux services appropriés.

Recommandations à l'attention du gouvernement :

  • Travailler avec les associations de l'industrie afin de sensibiliser les éleveurs et les propriétaires de chevaux de course aux programmes gouvernementaux qui pourraient les aider à gérer la transition de leur entreprise.
  • Introduire un seul point de contact pour les individus et les entreprises qui ont besoin d'information ou d'aide pour faire face à la transition de l'industrie des courses de chevaux.

Conclusion

Comme l'a noté le comité dans le rapport provisoire, l'industrie des courses de chevaux de l'Ontario vaut la peine d'être sauvée. Elle génère des emplois, des retombées économiques et des revenus d'impôt. Il s'agit d'un atout social et culturel précieux, dont les racines sont ancrées profondément dans le patrimoine de l'Ontario, et qui maintient des liens solides entre les communautés rurales et les communautés urbaines. De plus, elle pourrait devenir un élément central de la stratégie de l'Ontario sur le jeu, puisqu'elle propose une infrastructure moderne d'installations et de systèmes et une clientèle établie.

Dans ce rapport, le comité propose un nouveau modèle viable des courses de chevaux, à savoir un plan de trois ans pour lequel de nouveaux investissements publics s'avéreront nécessaires.

Ce nouveau modèle :

  • fournira les bases d'une industrie viable des courses de chevaux en Ontario, basée sur une politique publique solide
  • évitera le spectre d'une élimination massive de chevaux de course, en fournissant à tous les chevaux de course en Ontario des occasions de courir
  • minimisera les pertes d'emploi entraînées par le rajustement de l'effectif de l'industrie des chevaux de course
  • rendra l'industrie plus axée sur le client, en tirant les bourses exclusivement des enjeux de pari mutuel, plutôt que des revenus des machines à sous ou d'une autre source sans relation avec les courses de chevaux
  • fournira à l'industrie l'occasion de remplacer le financement public par de nouvelles occasions de générer des revenus
  • s'assurera que l'industrie dispose d'une supervision adéquate pour assurer sa transparence, sa responsabilisation, sa concentration sur le client et un rendement positif des investissements publics.

Le comité estime que s'il était mis en œuvre, ce plan fournirait un cadre raisonnable pour un nouveau partenariat entre l'industrie des courses de chevaux et le gouvernement. Nous sommes certains que le nouveau modèle que nous avons proposé mettra l'industrie des courses de chevaux sur une trajectoire de croissance, tout en agissant au mieux des intérêts de la population de l'Ontario.

Pendant nos délibérations, nous avons bénéficié d'une aide considérable de la part d'experts de l'industrie, de groupes d'intervenants et d'individus de l'Ontario, ainsi que de chefs de file mondiaux de l'industrie hippique. Nous les remercions pour leurs connaissances, leur expérience et particulièrement leur passion pour les chevaux, qu'ils ont généreusement partagée avec nous.

Nous souhaitons également remercier notre ministre, l'honorable Ted McMeekin, pour la confiance qu'il nous a accordée et pour l'innovation associée à sa création d'un comité tripartite. Il peut être fier à juste titre des nombreux employés dévoués du MAAARO qui nous ont fourni un soutien exemplaire.

Notre dernière recommandation consiste à souligner l'urgence du début de la transformation de l'industrie des courses de chevaux en Ontario. Bien que l'industrie se soit montrée patiente avec le comité pendant la préparation du présent rapport, nous sommes conscients de la nécessité de la mise en œuvre immédiate du nouveau modèle viable de courses de chevaux. L'industrie des courses de chevaux s'effondre littéralement au moment même où nous écrivons ces lignes.

Pour nous assurer que le gouvernement sera en mesure d'intervenir immédiatement, nous avons fait part de nos observations, de nos délibérations et de nos conclusions aux agences et aux ministères appropriés, au fur et à mesure de leur évolution. Nous nous sommes assurés que le gouvernement comprend nos recommandations et est en bonne position pour agir.

La viabilité de l'industrie des courses de chevaux est possible, mais seulement si le gouvernement prend les mesures nécessaires immédiatement.

Annexes

A. Liste des intervenants consultés dans le cadre du rapport final

Organismes

Agence canadienne du pari mutuel - ACPM

Steve Suttie, directeur exécutif intérimaire
Rande Sawchuk, directeur des politiques et de la planification
Richard Sequin, directeur régional

Société canadienne du cheval thoroughbred

Glenn Sikura, président
Peter Berringer, premier vice-président
Frank Di Giulio, deuxième vice-président
Yvonne Schwabe, chargée des ventes

Vétérinaire en chef de l'Ontario et personnel du MAAARO

Dr Greg Douglas, vétérinaire en chef de l'Ontario et directeur
Dr David Alves, gestionnaire
Ling Mark, directeur
Heather Cassidy, gestionnaire

Grand River Raceway

Dr Ted Clarke, directeur général de Grand River

Great Canadian Gaming Corp.

Rod Baker, président-directeur général
Bruce Barbour, directeur général, opérations de courses
Jim McGrogan, vice-président, développement des affaires

Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales - Direction du financement agricole

Tracey Dallaire, (A) directrice
Bradley Shaw, (A) gestionnaire, gestion des risques des entreprises
John Cumming, conseiller en politiques

Ministère des Finances

Barry Goodwin, sous-ministre adjoint
Elizabeth Yeigh, directrice
Tanya Watkins, gestionnaire
Poland Lai

Ministère de la Formation et des Collèges et Universités

Meranda Shewan, consultante aux programmes d'emploi, soutien aux services d'emploi

Ontario Horse Racing Industry Association (OHRIA)

Sue Leslie, présidente du conseil et présidente
Stanley Sadinsky

Commission des courses de l'Ontario (CCO)

Rod Seiling, président du conseil
John Blakney, directeur administratif et chef de la direction
Steve Lehman, directeur général
Wendy Hoogeveen, directrice, développement et soutien de l'industrie
Ryan Dupuis, analyste de la réglementation

Quarter Horse Racing Owners of Ontario (QROOI) et Ajax Down

Bob Broadstock, président
Mike Klander
Nick Coukos, vice-président, affaires générales, Ajax Downs

Standardbred Breeders of Ontario Association (SBOA)

Anna Meyers - Emerald Ridge Farms et présidente, Standardbred Breeders
Jim Bullock - Glengate Farms
Ann Straatman - Seelster Farms
Dave Heffering

Standardbred Canada

John Gallinger, président et chef de la direction

Strategy Corp. Inc.

David McNaughton
Tate Abols, Onex
Tim Duncanson, Onex

Tabcorp (Australie)

Craig Nugent, directeur général, paris à cote fixe
Paul Cross, directeur général, développement des affaires internationales
Doug Freeman, directeur général administratif, stratégie et développement des affaires
Peter Curtis, associé, Pathway Group

Western Fair District

Hugh Mitchell, chef de l'exploitation

Woodbine Entertainment Group

Jim Lawson, président du conseil
Nick Eaves, président-directeur général
Steve Mitchell, vice-président directeur et directeur des finances
Jamie Martin, vice-président administratif, courses
Sean Pinsonneault, vice-président directeur et chef de l'exploitation
Andrew Macdonald, vice-président, initiatives stratégiques

Particuliers

Darryl Kaplan
Lois Keays
Dennis Mills
Eric Poteck

B. Aider les travailleurs déplacés

Les programmes dispensés par le ministère de la Formation et des Collèges et Universités (MFCU) en réponse à la perte d'emplois tiennent compte tant des travailleurs que des communautés dans lesquelles ils vivent.

Programmes pour communautés touchées

Le réseau de services et de fournisseurs de services d'Emploi Ontario (EO) offre une gamme de programmes d'emploi dispensés localement en Ontario. Les mesures prises sont toujours axées sur le client et sont basées sur une évaluation de leurs besoins.

Parmi les programmes d'EO pour les communautés touchées, on peut citer :

  • les Services de formation pour un réemploi rapide (SFRR)
  • le Programme d'adaptation de la main-d'œuvre (PAM)
  • les Partenariats du marché du travail de l'Ontario (PMTO)
  • l'aide des commissions de formation locales.

Les Services de formation pour un réemploi rapide (SFRR) fournissent une intervention immédiate et appropriée lors d'une mise à pied ou d'une fermeture touchant un grand nombre d'employés, c'est-à-dire lorsqu'au moins 50 employés sont mis à pied. (Le programme n'est pas toujours invoqué dans le cas de mises à pied de cette ampleur.)

Lorsque le programme est utilisé, le Ministère réagit dans l'heure qui suit la nouvelle d'une réduction des effectifs ou d'une fermeture. Dans le cadre de l'intervention initiale, les membres du personnel du MFCU procèdent à une évaluation des besoins afin de déterminer les soutiens dont ont besoin les individus touchés et la communauté. Les membres du personnel tiennent compte des besoins des travailleurs individuels et de leur capacité à accéder aux ressources disponibles, avant d'évaluer la capacité des fournisseurs de services locaux à répondre à ces besoins.

En se basant sur cette évaluation initiale, une intervention adaptée est mise en branle. Trois niveaux d'intervention sont disponibles :

  • l'accès aux services d'EO existants
  • l'achat de services pour les travailleurs touchés
  • la mise sur pied d'un centre d'action, qui peut prendre les mesures nécessaires pour organiser plusieurs services, y compris une aide à la recherche d'emploi, le contact avec les travailleurs touchés, un soutien pour aider à faire face au stress de la perte d'un emploi, ainsi que des conseils financiers.

Par l'entremise du centre d'action, les membres du personnel du MFCU rencontreront les travailleurs affectés afin de leur parler des services d'EO disponibles. Une évaluation des besoins est alors effectuée, et dans les 15 jours, un plan d'action est élaboré pour chaque travailleur. Le plan d'action individuel détermine les objectifs pour le travailleur et les services d'EO spécifiques qui peuvent l'aider à les atteindre.

Programmes pour travailleurs touchés

Services d'emploi et Deuxième carrière sont les deux programmes d'EO les plus susceptibles d'être utiles à des clients qui doivent s'adapter après la fermeture d'un hippodrome ou la réduction des effectifs d'une exploitation agricole.

Les Services d'emploi (SE) donnent accès à une gamme complète de services d'emploi dans un même endroit, afin qu'une personne puisse trouver et conserver un emploi, présenter une demande de formation et planifier sa carrière.
Le réseau des Services d'emploi compte 170 fournisseurs de services avec 324 emplacements en Ontario. Chaque point de service financé doit fournir la gamme complète de composantes des SE. De plus, plusieurs sites des SE fournissent des services mobiles et spécialisés dans leurs communautés, au besoin. Cela fait passer le nombre total de points de service de SE à plus de 400.
Certains volets des SE sont ouverts à tous, sans critères d'admissibilité. En voici la liste :

  • Planification et coordination des services à la clientèle
  • Ressources et information

D'autres services sont ouverts aux individus sans emploi (c.-à-d. qui travaillent moins de 20 heures par semaine), qui ne sont pas aux études et qui ont légalement le droit de travailler au Canada. En voici la liste :

  • Recherche d'emploi
  • Jumelage travailleur-emploi, placement et incitatifs
  • Maintien dans l'emploi et la formation

Deuxième carrière soutient les travailleurs mis à pied et sans emploi qui ont besoin d'une formation axée sur des compétences pour les aider à trouver un emploi dans les professions très en demande en Ontario. Les individus intéressés par Deuxième carrière entament le processus avec une entrevue d'évaluation des besoins en matière d'emploi avec un fournisseur de services de SE, qui travaillera avec le client pour créer un plan de services.

La formation axée sur les compétences pouvant être approuvée dans le cadre de Deuxième carrière doit être de nature professionnelle. Les cours peuvent être soit à court terme (six mois ou moins) ou à long terme (jusqu'à 24 mois). Les cours plus longs peuvent être approuvés si des adaptations sont requises pour les personnes handicapées.

Le montant maximum du soutien individuel s'élève à 28 000 $. Ce montant peut être utilisé pour payer des coûts comme les droits de scolarité, les manuels et les frais de subsistance. Le plafond de 28 000 $ ne comprend pas les coûts associés à une adaptation pour un handicap, les soins des personnes à charge, vivre loin de la maison ou les coûts associés au recyclage scolaire, qui peuvent dépasser les 28 000 $ alloués.

Admissibilité à Deuxième carrière et caractère approprié du programme

Les individus admissibles sont ceux qui :

  • ont été mis à pied le ou après le 1er janvier 2005
  • sont sans emploi (travaillent moins de 20 heures par semaine)
  • sont des résidents de l'Ontario
  • sont légalement autorisés à travailler au Canada
  • peuvent démontrer qu'il existe une demande professionnelle pour la demande de formation, avec des preuves de bonnes perspectives d'emploi en Ontario.

Le caractère approprié est déterminé par l'entremise d'une évaluation basée sur des critères afin de déterminer les individus pour lesquels les besoins financiers et les besoins de formation sont les plus pressants.

Parmi les autres programmes pour les clients individuels, on peut citer le programme Partenariats pour la création d'emplois de l'Ontario (PCEO) et des programmes d'alphabétisation ou d'apprentissage.

Profil des travailleurs

Voici des exemples hypothétiques de la manière dont les programmes d'EO pourraient répondre aux besoins de travailleurs déplacés dans l'industrie des courses de chevaux.

Travailleuse A : employée d'un hippodrome dont les compétences et les études sont transférables.

Après avoir reçu son avis de mise à pied, la travailleuse A se rend chez son fournisseur local de SE et a recours aux renseignements sur le marché du travail pour rédiger un curriculum vitae et poser sa candidature à des emplois. Après plusieurs semaines sans succès, elle rencontre un conseiller des SE. Ensemble, la travailleuse et le conseiller dressent l'inventaire des compétences et des connaissances existantes de la travailleuse. La cliente souhaite occuper un emploi dans lequel bon nombre des compétences qu'elle possède déjà lui seraient extrêmement utiles. La cliente n'a besoin que d'une expérience de travail pertinente pour se lancer sur son nouveau cheminement de carrière avec assurance. Le fournisseur de SE travaille avec la cliente pour l'aider à améliorer son curriculum vitae, afin qu'elle puisse rechercher un placement professionnel approprié. Le « bon » employeur finit par être trouvé et lui fournit la formation en cours d'emploi qu'elle souhaite, avec l'aide d'un incitatif à la formation organisé par l'entremise des SE.

Travailleur B : employé dans la zone du dernier droit, ayant peu d'éducation ou de compétences transférables.

Le travailleur B se rend également chez son fournisseur local de SE et a recours aux renseignements sur le marché du travail, aux ordinateurs, à l'accès à Internet et aux autres soutiens à la recherche d'emploi qui y sont disponibles. Il ne tarde pas à ressentir de la frustration, parce qu'un diplôme d'études collégiales est requis pour l'emploi qu'il souhaite.

Le travailleur B s'entretient également avec un conseiller des SE. Ensemble, ils élaborent un plan de services, qui identifie qu'une formation supplémentaire est nécessaire. Le client fait des recherches sur la formation disponible, les fournisseurs de formation et la demande du marché du travail pour la profession désirée. Il trouve un cours approprié, mais les mathématiques de 12e année comptent parmi les exigences alors qu'il n'a terminé que sa 10e année. Le collège offre un bref cours préparatoire qui lui permettra de satisfaire la condition préalable pour les mathématiques. Le fournisseur de SE effectue les évaluations nécessaires des finances et du caractère approprié. Le client est considéré comme étant approprié et une recommandation est présentée au MFCU. Le MFCU approuve le soutien à Deuxième carrière. Le client suit la formation nécessaire en mathématiques et, par la suite, en compétences. Après avoir terminé le cours, il pourra retourner consulter le fournisseur de SE afin d'obtenir de l'aide pour la recherche d'emploi.

Travailleuse C : travailleuse autonome.

La travailleuse C est certaine que parce qu'elle était travailleuse autonome, elle n'a droit à aucun soutien des SE. Un ami lui parle des ordinateurs disponibles chez le fournisseur de SE qui sont mis à la disposition de tout le monde. Lors de sa troisième ou quatrième visite, elle entend dire qu'elle pourrait être admissible à des services de recherche d'emploi ou de formation en emploi. Elle pourrait également être admissible à Deuxième carrière, car bien qu'elle soit travailleuse autonome depuis deux ans, elle avait été mise à pied d'un emploi dans le secteur manufacturier en 2008. Elle décide de s'adresser à un conseiller, car elle a toujours souhaité faire un apprentissage, mais elle ne connaissait pas les étapes à suivre. Le conseiller travaille avec elle pour élaborer un plan de services. La cliente se rend aux bureaux du MFCU et effectue d'autres recherches afin de se renseigner davantage sur les apprentissages.

La travailleuse C, qui a terminé ses études secondaires en 1995, satisfait déjà les exigences scolaires pour être admise dans le métier qu'elle a choisi. Grâce à un curriculum amélioré et à de meilleures compétences de recherche d'emploi, la travailleuse C est en mesure de trouver un employeur qui accepte de l'embaucher en tant qu'apprentie de première année. L'employeur qui l'embauche a droit à une Prime à la signature à l'intention des employeurs pour l'apprentissage de 2 000 $.

C. Aide pour les entreprises hippiques

Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) offre plusieurs programmes qui pourraient aider les éleveurs de chevaux et d'autres propriétaires de chevaux pendant cette période de transition.

Gestion des risques des entreprises

Plusieurs programmes de gestion des risques des entreprises permettent de protéger les entreprises contre différents types de pertes financières. Voici les plus pertinents pour le secteur hippique :

  • Agri-investissement - un compte d'épargne pour les producteurs, soutenu par les gouvernements, qui procure une couverture en cas de petites baisses de revenus et qui permet des investissements qui aident à réduire les risques ou à améliorer le revenu marchand, et
  • Agri-stabilité - qui procure du soutien lorsqu'un producteur connaît des pertes de revenu agricole plus importantes; le programme 2013 couvre les baisses de plus de 30 pour cent par rapport au revenu moyen d'un producteur au cours des années précédentes.

Agricorp administre Agri-stabilité au nom du MAAARO, tandis qu'Agri-investissement est administré par Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Développement commercial

Le MAAARO finance des programmes de développement commercial qui fournissent des compétences et de la formation qui pourraient aider les entreprises du secteur hippique à traverser la transition. Ces programmes sont administrés au nom du Ministère par l'Association pour l'amélioration des sols et des récoltes de l'Ontario. Ils incorporent une auto-évaluation et l'établissement d'objectifs avec une gamme de services-conseils et d'occasions de développement de compétences à coûts partagés afin d'aider les entreprises agricoles à atteindre leurs objectifs.

Les programmes suivants sont offerts :

  • Ateliers : les ateliers Faites fructifier les profits de votre ferme sont gratuits pour tous les producteurs de l'Ontario, y compris les familles agricoles et les équipes de gestion. Les ateliers fournissent un processus de planification et aident à identifier les ressources qui aideront les entreprises agricoles à réaliser leurs objectifs à long terme. Ils expliquent également la manière d'écrire un plan d'action qui permettra d'améliorer la gestion de la ferme.
  • Évaluations financières des fermes : en se basant sur le plan d'action, une évaluation financière effectuée par un conseiller professionnel en gestion des entreprises agricoles pourrait être disponible sur une base de partage de coûts. Le conseiller examinera le rendement financier antérieur, analysera la situation actuelle de l'entreprise, discutera des objectifs et contribuera à identifier des options qui permettront aux entreprises agricoles d'atteindre leurs objectifs en matière de profit. Il faut noter que les entreprises agricoles qui font face à des difficultés financières immédiates peuvent parfois obtenir une évaluation financière à coûts partagés sans suivre un atelier ou préparer de plan d'action.
  • Développement des compétences en agriculture : si le plan d'action demande le développement des compétences, les entreprises agricoles peuvent accéder à un financement à coûts partagés pour des activités de formation comme des cours, des ateliers, des conférences et un apprentissage personnalisé.
  • Planification spécialisée d'entreprise : de surcroît, des fonds avec partage de coûts sont disponibles pour retenir les services d'un consultant en planification spécialisée d'entreprise si le plan d'action le demande. Jusqu'à trois types différents de plans d'activités peuvent être élaborés, allant d'un plan d'affaires général pour le démarrage ou une expansion, à des plans de diversification, de gestion des risques ou de commercialisation des produits de base.

Coordonnées

Agricorp
1 Stone Road West
C.P. 3660, succ. Centrale
Guelph (Ontario)
N1H 8M4
Téléphone : 1 888 247-4999
Télécopieur : 519 826-4118
Web : www.agricorp.com
Courriel : contact@agricorp.com

Agriculture et Agroalimentaire Canada
Administration d'Agri-investissement
C.P. 3200, succ. Main
Winnipeg (Manitoba)
R3C 5R7
Numéro sans frais : 1 866 367-8506
Télécopieur : 1 877 949-4885

Association pour l'amélioration des sols et des récoltes de l'Ontario
1 Stone Road West, Guelph (Ontario) N1G 4Y2
Téléphone : 1 800 265-9751
Télécopieur : 519 826-4224
Site Web : www.ontariosoilcrop.org


Pour plus de renseignements :
Sans frais : 1 877 424-1300
Local : 519 826-4047
Courriel : ag.info.omafra@ontario.ca