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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Chancre bactÉrien

Symptômes du chancre bactérien dans la tomate – feuilles et fruits Symptômes du chancre bactérien dans le fruit de tomate Symptômes foliaires du chancre bactérien dans la tomate – le jaunissement et les pourtours foncés Coupe transversale d’une tige de tomate atteinte d’une infection systémique de chancre bactérien Chancre bactérien  sur une tomate
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Débutant

Nom scientifique
Clavibacter michiganensis subsp. michiganensis

Identification

  • Les infections hâtives (systémiques) :
    • Provoquées par des semences ou des plantules contaminées.
    • Les infections les plus redoutables.
    • Elles entraînent le flétrissement du plant, souvent d’un seul côté.
    • Les tiges peuvent se couvrir de stries ou de chancres ouverts.
    • Juste au-dessus du niveau du sol, leurs tissus vasculaires peuvent révéler une légère coloration brun rougeâtre.
  • Les infections secondaires :
    • Plus communs et moins graves.
    • Se manifestent en fin de saison de végétation.
    • Le bord des feuilles devient brun ou noir, délimité par une auréole étroite, jaune.
    • Le bord des folioles s’incurve habituellement vers le haut.
  • Les fruits infectés peuvent présenter des taches ocellées, en « œil d’oiseau ».  Ces petites lésions, au centre brun pâle, sont d’ordinaire entourées d’une auréole blanche d’aspect huileux.

Souvent confondue avec
La brûlure alternarienne
La tache bactérienne

Période d’activité
La période critique se situe de la levée à la récolte. La propagation de la maladie est favorisée par un temps chaud et humide, avec des températures de 24 à 32°C (75- 90°F).

Notes de surveillance
Pour confirmer la présence de chancre bactérien, choisir des plants représentatifs dès que les premiers symptômes apparaissent et les soumettre à un laboratoire de diagnostic. Soumettre autant de tissus que possible, ou plusieurs plants présentant une variété de symptômes.

La publication 838F du MAAARO, Guide de protection des cultures légumières, fournit de l’information sur les services de diagnostic offerts Ontario sur les ennemis des cultures.

Seuils d’intervention

Aucun seuil n’a été établi. Les lésions sur les fruits peuvent réduire leur qualité marchande, et la défoliation peut altérer le processus de coloration

Avancé

Nom scientifique
Clavibacter michiganensis subsp. michiganensis

Identification
Le chancre bactérien peut faire suite à une infection primaire (systémique) ou à une infection secondaire (foliaire) et se manifeste par un éventail de symptômes.

Les infections primaires sont attribuables à des semences infectées ou à l’invasion par les bactéries des tissus vasculaires des plantules. Les symptômes, qui ne se manifestent parfois que plusieurs semaines après l’infection, commencent par le flétrissement des feuilles inférieures qui s’enroulent vers le bas. En général, le flétrissement gagne progressivement en hauteur, à moins que le point d’infection ne se situe dans le haut du plant. Il est fréquent que les feuilles ou le plant ne soient flétris que sur un côté de la feuille ou plante. Il arrive que les plants s’effondrent et meurent, surtout si l’infection survient dans les premiers stades de croissance. En général, les plants survivent, mais sont rabougris et présentent une partie ou l’ensemble des symptômes décrits ci-dessus, selon l’environnement et le stade de croissance.

Les feuilles de tomate qui sont infectées par l’organisme responsable du chancre bactérien ont des pourtours noirs caractéristiques, sans autres taches sur le limbe, si ce n’est, parfois, un liséré jaune étroit entre les pourtours nécrosés et les tissus sains.

Coupées longitudinalement, les tiges infectées peuvent présenter une coloration brun pâle surtout perceptible aux nœuds et juste au-dessus du collet. Au fur et à mesure que la maladie progresse, la teinte devient brun rougeâtre. L’extérieur de la tige peut se couvrir de stries de couleur claire. Ces stries peuvent foncer et former des chancres en s’ouvrant. Quand les infections sont sévères, un suintement jaune peut exsuder des tiges lorsqu’on les presse après les avoir coupées.

Sur les fruits, peuvent apparaître des taches ocellées relativement petites. Ces taches ont un centre brun pâle et sont ordinairement entourées d’une auréole blanche d’aspect huileux (de 3 - 6 mm de diamètre). Dans le cas des lésions causées par le chancre bactérien, l’auréole blanche reste normalement visible sur le fruit mûr, tandis que dans le cas de la tache bactérienne, l’auréole disparaît avec le temps. Le chancre bactérien peut aussi entraîner le noircissement des tissus vasculaires à l’intérieur du fruit. Celui-ci est parfois ponctué de taches noires le long de ses faisceaux vasculaires, sous le calice. Les bactéries responsables du chancre bactérien peuvent proliférer dans les faisceaux vasculaires à l’intérieur du fruit et se propager jusqu’aux graines. Il s’ensuit des stries jaunâtres visibles depuis la tige jusqu’aux graines et des infections internes des graines.

Dans le cas des infections secondaires, il se forme sur la bordure des feuilles, des taches brun ou noir délimitées par un liséré jaune (chlorotique) étroit. Il arrive que les folioles s’enroulent vers le haut. Des taches ocellées peuvent aussi apparaître sur le fruit, comme dans le cas d’une infection systémique. Les infections secondaires (qui ne touchent pas au réseau vasculaire) ont souvent peu de répercussions sur la culture, surtout lorsqu’elles surviennent tard dans la saison.

Souvent confondue avec
La brûlure alternarienne (Rechercher les anneaux concentriques sombres caractéristiques de la brûlure alternarienne. Les lésions causées par la brûlure alternarienne grossissent et prennent des formes anguleuses avec le temps. N’a pas de taches ocellées.)
La tache bactérienne

Biologie
La semence infectée est probablement la plus grande source d’inoculum dans le cas des infections primaires (systémiques). Les bactéries peuvent être présentes à la surface des graines, mais aussi dans les couches profondes du tégument. Il est de ce fait plus difficile d’enrayer par un traitement des semences l’agent responsable du chancre que les agents responsables de la tache bactérienne et de la moucheture bactérienne.

L’agent pathogène peut aussi être introduit par des résidus de culture infectés, des mauvaises herbes ou des plants de tomate spontanés qui l’abritent, ainsi que par du matériel contaminé.

Les bactéries responsables du chancre pénètrent dans le plant par les orifices naturels et par les blessures, y compris celles qui sont infligées aux racines. Les coupes faites lors de l’élagage ou de la mise en place des plants peuvent introduire les bactéries directement dans le réseau vasculaire et provoquer des infections systémiques plus graves.

Les infections se propagent par les éclaboussures d’eau, la pluie poussée par le vent et l’eau en fines gouttelettes ou en aérosol accompagnant les épisodes de pluie intense. Dans le champ, la dissémination des bactéries par la machinerie ou les travailleurs n’est sans doute pas aussi importante qu’elle ne l’est dans les serres servant à la production de plants où la densité de peuplement est élevée et où les bactéries connaissent des conditions de croissance optimales.

Période d’activité
La période critique se situe de la levée à la récolte. La propagation de la maladie est favorisée par un temps chaud et humide, avec des températures de 24 à 32°C (75- 90°F).

Notes de surveillance
Pour confirmer la présence de chancre bactérien, choisir des plants représentatifs dès que les premiers symptômes apparaissent et les soumettre à un laboratoire de diagnostic. Soumettre autant de tissus que possible, ou plusieurs plants présentant une variété de symptômes.

La publication 838F du MAAARO, Guide de protection des cultures légumières, fournit de l’information sur les services de diagnostic offerts Ontario sur les ennemis des cultures.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi. Les lésions sur les fruits peuvent réduire leur qualité marchande, et la défoliation peut altérer le processus de coloration ou entraîner la présence de marques attribuables à l’insolation des fruits.

Moyens de lutte

  • Toutes les semences de tomates devraient être désinfectées par le fournisseur, à l’aide de traitements à l’acide ou au chlore.
    Ne pas repiquer de plants malades.
  • Garder séparés les plants de repiquage issus de différents lots de semences et de différents producteurs, afin d’éviter la contamination croisée. Garder les plants de tomates à repiquer à l’écart des autres cultures hôtes comme les poivrons et piments. Il y a des risques de contamination dans la serre des plants de repiquage, durant la période de transport et la manipulation des plants ainsi que dans le champ.
  •  Nettoyer et désinfecter les chariots qui transportent les plants (tout matériel utilisé pour expédier ou contenir les plateaux) entre les lots.
  • Nettoyer et désinfecter la transplanteuse (les surfaces qui sont en contact avec les plants et les plateaux) avant de passer à un autre champ et de changer de variété.
  • Les membres de l’équipe chargée du repiquage se nettoient et se désinfectent les mains à chaque pause ou enfilent de nouveaux gants jetables.
  • Nettoyer et désinfecter le matériel qui entre en contact avec les plants avant de passer à un autre bloc ou un autre champ.
  • Dans le cas des tomates de transformation et des plants sans tuteur, cesser le binage et le travail du sol entre les rangs 3 ou 4 semaines après le repiquage.
  • Au cours des travaux effectués sur des plants tuteurés (taille et fixation des plants), nettoyer et désinfecter les outils en passant d’un plant à l’autre. Changer de gants ou se laver et se désinfecter les mains entre chaque rang.
  • Les dépisteurs et les visiteurs sont avisés de se laver et de se désinfecter les mains ou de porter des gants avant d’entrer dans chaque champ.  Le port de bottillons de plastique à changer entre chaque champ contribue aussi à freiner la propagation des agents pathogènes du sol entre les champs.
  • Les fongicides à base de cuivre peuvent ralentir le développement des maladies. Consulter le site LégumesOntario pour des recommandations à jour et fondées sur la recherche concernant les programmes de pulvérisation contre les maladies bactériennes de la tomate.
  • Des expériences ont montré que si l'on parvient à repousser le déclenchement d'une maladie bactérienne après le gros de la nouaison, la culture sera très peu affectée. Une fois que les parties aériennes sont entièrement développées, une incidence faible d'une maladie bactérienne sur le feuillage sera tolérée. Comme les lésions sur les fruits, qui nuisent beaucoup au rendement commercialisable, ne peuvent apparaître que sur de jeunes fruits, les mesures de lutte déployées avant la fructification sont des plus utiles.