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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

TÉTRANYQUE À DEUX POINTS

Tétranyques à deux points Tétranyques à deux points
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Débutant

Ce ravageur attaque:

Nom scientifique
Tetranychus urticae

Identification
Œufs :

  • transparents et sphériques, mais ils prennent la couleur du lait à mesure qu’ils évoluent.

Nymphes :

  • à la naissance, les individus sont incolores, mais acquièrent des taches dès qu’ils commencent à se nourrir;
  • passent par plusieurs stades, dont un stade larvaire à six pattes et un stade nymphal à huit pattes.

Adultes :

  • vert pâle ou couleur paille, avec deux points sombres sur le dos; 
  • sécrètent une toile dense dont ils recouvrent la surface des feuilles;
  • les femelles hivernantes prennent généralement une coloration rouge orange et se réfugient souvent près de la cuvette oculaire ou du pédoncule des fruits à l’approche de la cueillette. 

Dommages :

  • marbrure et bronzage des feuilles;
  • toiles caractéristiques sur le revers des feuilles.

Souvent confondu avec
Le tétranyque rouge du pommier – Les nymphes et les adultes sont de couleur brun rougeâtre; pas de toile

Période d’activité
Le tétranyque à deux points est présent dans les vergers de pêchers du milieu à la fin de l’été.

Notes de surveillance
Le suivi hebdomadaire du tétranyque à deux points doit débuter au moment du passage du stade de la floraison.

Après le stade calice, choisir un total de 50 feuilles, soit 2 feuilles de chacun de 25 arbres bien espacés pris au hasard à l’intérieur du bloc. Les feuilles doivent être prélevées à une longueur de bras à l’intérieur de la frondaison. Compter indifféremment les tétranyques rouges du pommier et les tétranyques à deux points qui s’y trouvent et noter le nombre total d’œufs, de nymphes et d’adultes des deux espèces confondues. On procède à un compte séparé par stade de développement parce que les acaricides ont une efficacité variable selon l’espèce et le stade de croissance des organismes visés. 

À l’aide d’un microscope à dissection d’une capacité de grossissement de 25 à 40 fois, on examinera le dessous des feuilles à la recherche d’œufs, de nymphes et d’adultes, ainsi que d’éventuels insectes utiles. Avec une loupe, un consultant ou un dépisteur expérimenté pourra arriver sur place à une évaluation approximative du niveau d’infestation, mais cette estimation est trop imprécise pour déterminer si le seuil d’intervention a été atteint.

Répéter l’exercice une fois par semaine, notamment pendant les mois les plus chauds de l’été où les tétranyques peuvent proliférer et dépasser très rapidement les seuils d’intervention. Les acariens se retrouvent généralement en plus grand nombre sur les arbres situés dans les zones abritées du verger et près des routes poussiéreuses, mais il convient de faire un échantillonnage égal dans toutes les parties des blocs de vergers. 

La présence d’acariens utiles peut retarder ou écarter la nécessité d’une application d’acaricide; on en fera donc le recensement au moment de l’échantillonnage.

Les tétranyques à deux points se retrouvent habituellement dans les zones où les producteurs ont fait une plantation intercalaire de fraisiers avec de jeunes pêchers ou quand des vergers de pêchers sont adjacents à des champs de fraises.  

Seuil d’intervention
Pulvériser s’il y a de 5 à 10 acariens actifs en juillet, et peu d’acariens utiles.

Pour des renseignements additionnels sur le moment optimal d’utilisation des acaricides, consulter la publication 360F du MAAARO Recommandations pour les cultures fruitières.

Avancé

Ce ravageur attaque:

Nom scientifique
Tetranychus urticae

Identification
Œufs :

  • transparents et sphériques, mais ils prennent la couleur du lait à mesure qu’ils évoluent.

Nymphes :

  • à la naissance, les individus sont incolores, mais acquièrent des taches dès qu’ils commencent à se nourrir;
  • passent par plusieurs stades, dont un stade larvaire à six pattes et un stade nymphal à huit pattes.

Adultes :

  • vert pâle ou couleur paille, avec deux points sombres sur le dos; 
  • sécrètent une toile dense dont ils recouvrent la surface des feuilles;
  • les femelles hivernantes prennent généralement une coloration rouge orange et se réfugient souvent près de la cuvette oculaire ou du pédoncule des fruits à l’approche de la cueillette. 

Dommages :

  • marbrure et bronzage des feuilles;
  • toiles caractéristiques sur le revers des feuilles.

Souvent confondu avec
Le tétranyque rouge du pommier – Les nymphes et les adultes sont de couleur brun rougeâtre; pas de toile

Biologie
Le tétranyque à deux points hiverne au stade adulte, alors de couleur orange, sous l’écorce des arbres ou dans les mauvaises herbes au pied de ceux-ci. Au printemps, on le trouve souvent en grand nombre sur les dicotylédones, les ronces et les drageons qui tapissent le sol sous les arbres et aux alentours, mais il peut survivre à l’hiver sur un arbre. Son rythme de croissance dépend de la température, plus lent au printemps et à l’automne puis plus rapide pendant les mois chauds de l’été. Le temps chaud et sec favorise le développement des tétranyques et les populations peuvent augmenter rapidement quand les conditions sont optimales. Chaque saison il y a de 5 à 9 générations dans les vergers, selon les conditions météorologiques.

Bien que le tétranyque puisse hiverner sur les arbres, il a tendance à quitter le sol en masse et à migrer vers la frondaison des pommiers au milieu ou à la fin de l’été, lorsque les mauvaises herbes et autres plantes du couvre-sol sèchent. Il prolifère jusqu’à ce que l’arrivée de températures plus fraîches à la fin de l’été ralentisse son activité. Les toiles qu’il tisse protègent le tétranyque et ses œufs de ses ennemis naturels et des fluctuations climatiques. De trois à cinq générations peuvent se succéder dans le cours d’un été. Il peut se disperser sur de vastes étendues et passer d’un verger à l’autre en se laissant porter par le vent et les courants d’air. Les infestations importantes de tétranyques à deux points suivent généralement les invasions du tétranyque rouge.
Les ennemis naturels des tétranyques comprennent des acariens prédateurs comme Typhlodromus pyri (Scheuten), T. caudiglans (Schuster), Amblyseius (=Neoseiulus) fallacis (Garman), Zetzellia mali (Ewing), Agistemus fleschneri(Summers) et Balaustium spp.. Il existe d’autres prédateurs importants comme Stethorus punctillum (LeConte), la petite punaise anthocoride (Orius spp.), des thrips, le chrysope et la punaise de la molène, Campylomma verbasci (Meyer). Les acariens utiles peuvent permettre une régulation biologique de leurs cousins nuisibles. Des pluies abondantes peuvent entraîner au sol et détruire de très nombreux tétranyques, en plus de détacher la poussière qui se dépose sur les feuilles et gêne l’action des prédateurs.

Période d’activité
Le tétranyque à deux points est présent dans les vergers de pêchers du milieu à la fin de l’été.

Notes de surveillance
Le suivi hebdomadaire du tétranyque à deux points doit débuter au moment du passage du stade de la floraison.

Après le stade calice, choisir un total de 50 feuilles, soit 2 feuilles de chacun de 25 arbres bien espacés pris au hasard à l’intérieur du bloc. Les feuilles doivent être prélevées à une longueur de bras à l’intérieur de la frondaison. Compter indifféremment les tétranyques rouges du pommier et les tétranyques à deux points qui s’y trouvent et noter le nombre total d’œufs, de nymphes et d’adultes des deux espèces confondues. On procède à un compte séparé par stade de développement parce que les acaricides ont une efficacité variable selon l’espèce et le stade de croissance des organismes visés. 

À l’aide d’un microscope à dissection d’une capacité de grossissement de 25 à 40 fois, on examinera le dessous des feuilles à la recherche d’œufs, de nymphes et d’adultes, ainsi que d’éventuels insectes utiles. Avec une loupe, un consultant ou un dépisteur expérimenté pourra arriver sur place à une évaluation approximative du niveau d’infestation, mais cette estimation est trop imprécise pour déterminer si le seuil d’intervention a été atteint.

Répéter l’exercice une fois par semaine, notamment pendant les mois les plus chauds de l’été où les tétranyques peuvent proliférer et dépasser très rapidement les seuils d’intervention. Les acariens se retrouvent généralement en plus grand nombre sur les arbres situés dans les zones abritées du verger et près des routes poussiéreuses, mais il convient de faire un échantillonnage égal dans toutes les parties des blocs de vergers. 

La présence d’acariens utiles peut retarder ou écarter la nécessité d’une application d’acaricide; on en fera donc le recensement au moment de l’échantillonnage.

Les tétranyques à deux points se retrouvent habituellement dans les zones où les producteurs ont fait une plantation intercalaire de fraisiers avec de jeunes pêchers ou quand des vergers de pêchers sont adjacents à des champs de fraises.  

Seuil d’intervention
Pulvériser s’il y a de 5 à 10 acariens actifs en juillet, et peu d’acariens utiles.

Pour des renseignements additionnels sur le moment optimal d’utilisation des acaricides, consulter la publication 360F du MAAARO Recommandations pour les cultures fruitières.

Moyens de lutte
Ne pas sur fertiliser avec l’azote.

Le couvre-sol entre les rangées doit être convenablement entretenu pour réduire l’empoussièrement des feuilles qui favorise la prolifération des acariens nuisibles. En cas d’assèchement du couvre-sol, les acariens nuisibles, comme le tétranyque à deux points, peuvent quitter le sol et envahir les arbres. 

Le choix d’un programme de pulvérisation de pesticides sélectifs permettra de protéger les prédateurs des acariens. La mise en œuvre d’un programme de pesticides sélectifs épargnera largement les populations d’acariens utiles et permettra d’éliminer ou de retarder le recours à des acaricides.

La résistance aux acaricides est préoccupante dans les vergers de l’Ontario. L’efficacité à long terme des programmes de lutte contre les acariens exige une utilisation judicieuse des produits disponibles. Heureusement, les fermiers ontariens ont à leur disposition de nombreux outils pour lutter contre les acariens et d’excellentes options pour élaborer une stratégie efficace d’atténuation des résistances aux acaricides. Voici quelques points à prendre en considération dans l’élaboration d’un programme de lutte contre les acariens nuisibles :

Les acaricides sont souvent très sélectifs. Certains touchent uniquement certains types d’acariens à des stades précis de leur cycle biologique. Il faut en tenir compte lors du choix du ou des produits utilisés. 

Les acaricides sont surtout efficaces lorsqu’ils sont employés seuls, aux doses recommandées et dans de grands volumes d’eau (> 1 000 L d’eau/ha).

Si les circonstances exigent l’application d’acaricides deux années de suite, utiliser des produits appartenant à deux groupes chimiques différents, afin d’éviter le développement d’une résistance. Pour plus de renseignements sur les familles chimiques d’acaricides, consulter la publication 360F du MAAARO, Guide de protection des cultures fruitières.

Certains acaricides récents agissent plus lentement. Il faudra en tenir compte au moment des traitements et des évaluations de suivi. Dans le cas de produits présentant un effet de choc lent, on attendra de une à deux semaines après la pulvérisation pour évaluer l’efficacité du produit.

Pour des renseignements additionnels sur le contrôle du tétranyque à deux points, voir la publication 360F du MAAARO, Guide de protection des cultures fruitières.

Chapitre 2 - Pêches ou le calendrier pêche seulement  : recommandations contre le tétranyque à deux points au stade pulvérisations spéciales

Quelques unes des informations y inclues se sont trouvées ici (seulement disponible en anglais);