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Ce ravageur attaque:

Nom scientifique
Eriophyes pyri

Identification
Oeufs : 

• blanc terne;
• de forme ovale, 0,05 mm de longueur.

Nymphes :

• ressemblent aux adultes, 0,07 mm de longueur – pas visible avec une loupe.

Adultes : 

• de couleur blanche on rouge pâle, 0,16 à 0,25 mm de longueur – pas visible avec une loupe;
• le corps est long, strié et effilé à l’extrémité postérieure;
• ils ont deux paires de patte immédiatement derrière la tête;
• ils ont de longs poils sur les pattes et cinq paires le long du corps;  
• l’abdomen est annulaire ou strié, lui conférant l’apparence de minces anneaux.

Dommages : 
Boutons

• S’assèchent et ne se développent pas.

Feuilles

• Des cloques, 3 mm de diamètre, sur les faces inférieures des feuilles.
• Des cloques apparaissent d'abord comme de petites ampoules ou boutons verts et  prennent rapidement une apparence rougeâtre, pour enfin devenir brunes.
• Les cloques peuvent être ramassées ensemble, recouvrant la surface inférieure de la feuille. Ces cloques peuvent grandement perturber la photosynthèse.
• Tous les tissus des feuilles peuvent être endommagés par l’alimentation des ravageurs, même des nouvelles feuilles qui ne sont pas même déployées.
• Des taches sur les fruits – Une alimentation précoce du phytopte sur le fruit provoque la formation de tâches rousses déprimées. De suite, les fruits se déforment. Ces taches rousses de forme ovale, généralement déprimées avec un halo de tissu clair sont un symptôme évident de phytopte du poirier. Le cépage « Bartlett » est le plus sensible aux dommages par les phytoptes.

Souvent confondu avec
L’ériophyide de poirier – léger roussissement lisse du fruit; pas de cloques formées sur les feuilles.

Les dommages hivernaux aux boutons –Les dommages hivernaux peuvent causer la déshydratation, l’oxydation et l’échec du développement au printemps.

Biologie
Les phytoptes hivernent sous forme d’adultes dans la deuxième ou troisième écorce des bourgeons commençant en août ou en septembre. Au printemps, dès que les feuilles apparaissent, ces adultes se déplacent vers les tissus tendres des feuilles et s’enfoncent sous l’épiderme de la face inférieure des feuilles. Cette irritation provoque un épaississement du tissu foliaire (une cloque). Les oeufs des phytoptes sont pondus dans la cloque et les nymphes y restent dedans jusqu’à leur maturité.

Les adultes quittent la cloque par un trou minuscule sur le dessous. Ils se déplacent à d’autres feuilles et créent des nouvelles cloques. La reproduction est continuelle et de nouvelles cloques sont formées tout au long de la saison.

Le cycle de développement prend de 20 à 30 jours d’œuf à adulte. L’alimentation de la femelle adulte et des nymphes est à l’origine des cloques. Quand les cloques commencent à apparaître, les cellules de la feuille près du milieu de la cloque meurent et se fragmentent. Les cellules environnantes s’étirent pour compenser, créant un trou dans la feuille. Ces trous servent d’orifices d’entrée pour la génération du printemps, qui peut alors se nourrir des tissus mous internes.

Pendant l’été, plusieurs générations se développent dans les cloques. Les générations de l’été ont besoin de seulement 10-12 jours pour croître. Une fois que les feuilles deviennent surpeuplées, les phytoptes se déplacent vers les pousses terminales en croissance pour s’y nourrir. Les dommages aux fruits sont causés avant la floraison. On ignore comment s’effectue la propagation des infestations dans les vergers, mais on croit que les phytoptes sont déplacés par le vent, les oiseaux, ou les insectes. Pendant l’hiver, le phytopte peut continuer à se nourrir sur l’écorce des bourgeons et c’est ce qui cause le dessèchement du bouton et l’arrêt de sa croissance et de son développement.

Période d’activité
Se nourrissent du stade de la pointe verte jusqu’au milieu de l’été.

Il y a 2 ou 3 générations par an.

Notes de surveillance

• Un microscope est requis pour examiner ce ravageur.
• Au printemps, examiner les faces inférieures des feuilles à la recherche de cloques.
• Examiner les bourgeons terminaux et les bourgeons de fruits pour les phytoptes pendant le stade de dormance, et encore juste avant la floraison. Pendant l’été, examiner le feuillage des pousses et la cuvette oculaire des fruits en croissance.
• Avant la floraison inspecter si les jeunes feuilles ont des zones avec des cloques où les phytoptes se sont nourris. Celles-ci sont souvent visibles même avant que les feuilles soient déployées.

Seuil d’intervention
Il n’y a pas de seuil d’intervention. Sauf si les feuilles sont lourdement infestées tôt en saison, le phytopte du poirier ne constitue d'ordinaire pas une menace économique pour les arbres matures. Cependant, on réagira rapidement si de jeunes arbres sont infestés tôt en saison. Au fur et à mesure que le saison progresse, la maîtrise devient plus difficile.

Moyens de lutte
Dès que la surveillance en démontre le besoin, une pulvérisation spéciale peut être appliquée. Pour d’autres renseignements sur la lutte contre le phytopte, voir la publication 360F du MAAARO, Guide de protection des cultures fruitières :

Chapitre 2 - Poire ou le calendrier poire seulement Pulvérisation Spéciales (dès que la surveillance démontre un besoin au stade première pulvérisation de couverture).

Quelques unes des informations y inclues se sont trouvées ici (seulement disponible en anglais);

Common Tree Fruit Pest

Tree Fruit Field Guide University of California, IPM Online Guide

http://www.ipm.ucdavis.edu/PMG/r603400511.html

Washington State University, under heading: life history. http://jenny.tfrec.wsu.edu/opm/displaySpecies.php?pn=330

Monitoring and Managing, http://agsci.psu.edu/tfpg/part2/insects-mites-web/pear-blister-mite-and-pear-rust-mite - PennState