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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

La pourriture brune

La pourriture brune sur une pêche La pourriture brune sur une pousse d'un pêcher La pourriture brune sur une pousse d'un pêcher La pourriture brune sur une pêche La pourriture brune sur un abricot Un fruit mommifié par la pourriture brune La pourriture brune sur les prunes La pourriture brune sur les cerises douces La pourriture brune sur les cerises douces La pourriture brune sur les cerises douces La pourriture brune sur les feuilles d'un cerisier doux La pourriture brune sur les cerises douces
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Débutant

Ce ravageur attaque:

Nom scientifique
Monilinia fructicola

Identification
La brûlure des fleurs :

  • la fleur infectée se flétrit, se ratatine et devient recouverte d’une pourriture grisâtre;
  • les pétales peuvent être de couleur brun pâle ou avoir des zones aqueuses.

La brûlure et les chancres des rameaux :

  • l’infection peut passer des fleurs aux rameaux, causant des chancres brunâtres de forme ovale qui peuvent encercler et tuer les rameaux;
  • la gummose peut se manifester sur les rameaux infectés aussi.

La pourriture des fruits :

  • apparaît d’abord sous la forme de petites taches brunes et circulaires qui s’agrandissent rapidement, faisant pourrir le fruit dans son entier; 
  • cause l’apparition de spores de couleur havane ou grisâtre en touffes, souvent en cercles concentriques dans les zones pourries;
  • peut se développer après la récolte dans des fruits qui semblaient sains à la cueillette;
  • les fruits qui sont infectés deviennent ratatinés, noirs et momifiés et peuvent tomber par terre ou rester attachés à l’arbre pendant l’hiver.

Souvent confondue avec
La moisissure chevelue – la pourriture des fruits – un mycélium blanc dense avec des spores noires; pourriture molle et aqueuse

Les blessures occasionnées par le gel - la brûlure des fleurs – à la suite de températures basses; aucun chancre associé à ces blessures

Les blessures occasionnées par l’herbicide Paraquat – la pourriture des fruits 

Période d’activité
Du stade de préfloraison jusqu’au stade d’éclatement des collerettes pour la brûlure des fleurs.

Les périodes d’infections optimales pour le champignon vont du stade d’éclatement des collerettes jusqu’au stade du durcissement du noyau ou de la chute de juin et à nouveau quand les fruits changent de couleur.

La pourriture brune peut être grave sur des fruits meurtris comme les cerises qui sont fissurées par la pluie ou quand les fruits sont en grappe serrée et se touchent les uns les autres.

Notes de surveillance
Il est très important de connaître l'historique de chaque section du verger, la vulnérabilité du cultivar et le taux d'infection des cultures adjacentes (autres sections du verger ou autres cultures fruitières comme la cerise, la prune, l'abricot, etc.) avec un passé d'infection.

Le dépistage de la pourriture brune durant la floraison et la formation de la collerette du fruit aide à évaluer l'efficacité des pulvérisations antérieures et le besoin de traitements futurs.

Effectuer le dépistage chaque trois à cinq jours pendant le stade précueillette. La pourriture brune apparaît d’abord dans les sections où se trouvent les sources d’inoculum (par exemple les cultivars de maturité précoce) et où les fruits sont déjà endommagés. On peut évaluer dans quelle mesure la pourriture peut potentiellement se développer après la récolte en cueillant 10 fruits mûrs sains de chaque arbre échantillonné. Meurtrir chacun de ces fruits en les piquant à plusieurs reprises avec un couteau [6-7 mm (1/4 po)] et les garder dans un sac plastique fermé à la température de la pièce pendant 24 à 48 heures. Noter le pourcentage de fruits pourris.

Seuil d’intervention
Il n’y a aucun seuil d’intervention pour la brûlure des fleurs ou la pourriture des fruits. Appliquer des fongicides avant le début de l’infection.

Avancé

Ce ravageur attaque:

Nom scientifique
Monilinia fructicola

Identification
La brûlure des fleurs :

  • la fleur infectée se flétrit, se ratatine et devient recouverte d’une pourriture grisâtre;
  • les pétales peuvent être de couleur brun pâle ou avoir des zones aqueuses.

La brûlure et les chancres des rameaux :

  • l’infection peut passer des fleurs aux rameaux, causant des chancres brunâtres de forme ovale qui peuvent encercler et tuer les rameaux;
  • la gummose peut se manifester sur les rameaux infectés aussi.

La pourriture des fruits :

  • apparaît d’abord sous la forme de petites taches brunes et circulaires qui s’agrandissent rapidement, faisant pourrir le fruit dans son entier; 
  • cause l’apparition de spores de couleur havane ou grisâtre en touffes, souvent en cercles concentriques dans les zones pourries;
  • peut se développer après la récolte dans des fruits qui semblaient sains à la cueillette;
  • les fruits qui sont infectés deviennent ratatinés, noirs et momifiés et peuvent tomber par terre ou rester attachés à l’arbre pendant l’hiver.

Souvent confondue avec
La moisissure chevelue – la pourriture des fruits – un mycélium blanc dense avec des spores noires; pourriture molle et aqueuse

Les blessures occasionnées par le gel - la brûlure des fleurs – à la suite de températures basses; aucun chancre associé à ces blessures

Les blessures occasionnées par l’herbicide Paraquat – la pourriture des fruits 

Biologie
La même souche de Monilinia infecte tous les fruits à noyau. Le champignon hiverne dans les fruits momifiés par terre ou dans l’arbre et dans les chancres sur les rameaux. Deux types de spores sont produits au printemps qui peuvent infecter les fleurs. Les conidies sont produites sur les chancres et dans les fruits momifiés sur les arbres. Les apothécies (petites structures en forme d’entonnoir) se forment sur les fruits momifiés qui sont par terre. Les apothécies libèrent des ascospores pendant le stade de la floraison, mais ne contribuent pas à l’infection des fruits plus tard dans la saison. Les apothécies se trouvent rarement dans les vergers et on croit que les fruits momifiés dans les arbres sont la principale source d’inoculum initial parce que les apothécies se trouvent rarement en Ontario. 

Les conidies  sont diffusées par le vent et la pluie et germent rapidement sous des conditions favorables. Les températures optimales pour l’infection des fleurs et des fruits se trouvent entre 20 à 25 ºC.

Les fleurs ne peuvent pas être infectées jusqu’au moment où les pétales s’ouvrent. La brûlure des fleurs peut être assez sévère et réduire la récolte; néanmoins, une sporulation précoce sur même quelques fleurs fournit plus d’inoculum et peut provoquer plusieurs infections plus tard. Les conidies peuvent être produites sur les fleurs et les rameaux infectés tout au long de la saison, bien que la sporulation des fleurs infectées aura tendance à décliner pendant l’été et ce sont alors les fruits infectés tôt qui deviennent la principale source de conidies. Ces conidies peuvent infecter : les fruits immatures et endommagés, les fruits non abscisés et avortés; les fruits immatures éclaircis après le stade du durcissement du noyau, qui sont tombés sous les arbres, et les fruits à mesure qu’ils mûrissent. Les fruits non abscisés et avortés dans les arbres, les fruits qui ont été éclaircis et ceux qui sont par terre sont des sources importantes d’inoculum secondaire pour la pourriture brune .

Sous des températures optimales, l’infection des fruits peut se produire en aussi peu que trois heures de précipitations quand les niveaux d’inoculum sont élevés. Des périodes de précipitations plus longues (plus de 12 heures) pendant l’infection causent des symptômes qui se développent plus rapidement.

La susceptibilité aux infections latentes est modérée pendant le stade de floraison et augmente pour être à son plus élevé au stade du durcissement du noyau; elle diminue par la suite, déclinant à son point le plus bas au début juin au stade embryonnaire. La susceptibilité des fruits augmente pendant le développement et la maturation des fruits jusqu’à la récolte . Dans la plupart des vergers, l’inoculum produit par les cultivars de maturité précoce cause une épidémie continuelle jusqu’aux cultivars plus tardifs.

L’infection des fruits peut s’effectuer par pénétration directe des spores en germination au travers du cuticule; cependant, les fruits meurtris sont beaucoup plus facilement infectés que ceux qui ne le sont pas. Les dommages physiques fournissent des points d’entrée pour le champignon. Le charançon de la prune, la punaise terne, la pentatome, la tordeuse orientale du pêcher et d’autres insectes causent souvent ces points d’entrée. Les conidies peuvent aussi entrer par des orifices causés par les dégâts dus à la grêle, au frottement des rameaux, à des perforations des rameaux et à des crevasses dans les fruits de même qu’à toute une gamme de blessures de cueillette et de conditionnement. Une grande étendue de blessures est la principale cause de l’accumulation rapide de la pourriture brune à mesure que les fruits commencent à mûrir. Pendant la récolte, les fruits qui semblent être sains sont souvent contaminés par des spores et peuvent, si les conditions sont favorables, pourrir pendant l’entreposage et la mise en marché.

Période d’activité
Du stade de préfloraison jusqu’au stade d’éclatement des collerettes pour la brûlure des fleurs.

Les périodes d’infections optimales pour le champignon vont du stade d’éclatement des collerettes jusqu’au stade du durcissement du noyau ou de la chute de juin et à nouveau quand les fruits changent de couleur.

La pourriture brune peut être grave sur des fruits meurtris comme les cerises qui sont fissurées par la pluie ou quand les fruits sont en grappe serrée et se touchent les uns les autres.

Notes de surveillance
Il est très important de connaître l'historique de chaque section du verger, la vulnérabilité du cultivar et le taux d'infection des cultures adjacentes (autres sections du verger ou autres cultures fruitières comme la cerise, la prune, l'abricot, etc.) avec un passé d'infection.

Le dépistage de la pourriture brune durant la floraison et la formation de la collerette du fruit aide à évaluer l'efficacité des pulvérisations antérieures et le besoin de traitements futurs.

Effectuer le dépistage chaque trois à cinq jours pendant le stade précueillette. La pourriture brune apparaît d’abord dans les sections où se trouvent les sources d’inoculum (par exemple les cultivars de maturité précoce) et où les fruits sont déjà endommagés. On peut évaluer dans quelle mesure la pourriture peut potentiellement se développer après la récolte en cueillant 10 fruits mûrs sains de chaque arbre échantillonné. Meurtrir chacun de ces fruits en les piquant à plusieurs reprises avec un couteau [6-7 mm (1/4 po)] et les garder dans un sac plastique fermé à la température de la pièce pendant 24 à 48 heures. Noter le pourcentage de fruits pourris.

Seuil d’intervention
Il n’y a aucun seuil d’intervention pour la brûlure des fleurs ou la pourriture des fruits. Appliquer des fongicides avant le début de l’infection.

Moyens de lutte
Enlever les fruits momifiés des arbres avant la floraison.

Enlever les rameaux morts, ou les rameaux avec des chancres dès qu’ils sont trouvés.

Élaguer pour éviter une quantité excessive de branches et des grappes de fruits pour augmenter la circulation de l’air, promouvoir un séchage rapide et augmenter la pénétration de la lumière et de la pulvérisation.

Fertiliser pour maintenir un équilibre optimal azote - potassium.

En éliminant les fruits pourris de l’arbre, on réduit l’inoculum initial. L’élimination des fruits tombés au sol est moins commode, mais c’est peut-être plus facile dans les blocs plus petits ou chez les producteurs biologiques. 

Minimiser les dégâts aux fruits par les insectes et les oiseaux.

Cueillir et manipuler les fruits avec soin pour éviter des blessures ou des meurtrissures à la récolte. Ne cueillir que les fruits sains. Éliminer les fruits avec de la pourriture ou des taches brunes. Jeter au plus tôt les fruits pourris ou mis au rebut en les enterrant. Mettre les fruits au prérefroidisseur puis les entreposer au froid jusqu’à ce qu’ils arrivent à destination. 

Utiliser seulement des contenants propres et tenir les zones de conditionnement propres.

Éviter d’entasser les fruits pourris au même endroit, qui pourrait devenir le point de départ de flambées de maladies ou d’insectes la saison suivante.  

Aucun cultivar de fruit à noyau n’est à l’abri de la pourriture brune; les cultivars de pruniers asiatiques semblent moins susceptibles que ceux des pruniers européens (prunes bleues);  les cerises douces sont plus susceptibles aux ravages de la pourriture brune que les cerises acides. Quelques cultivars de cerise, comme le Lapin, ont tendance à produire de larges grappes de fruits. La pourriture brune peut se développer plus facilement aux centres des grappes à cause de la difficulté à obtenir une couverture de pulvérisation efficace et du séchage plus lent des fruits au centre des grappes.

Lutte contre la pourriture brune à l’aide de fongicides - Les fongicides sont utilisés pour lutter contre la pourriture dans la plupart des vignobles commerciaux. La brûlure des fleurs ne se produit pas jusqu’au moment où les pétales s’ouvrent, mais certains fongicides systémiques locaux appliqués aux pétales peuvent se déplacer vers les parties susceptibles des fleurs. Voir la publication 360F du MAAARO, Guide de protection des cultures fruitières.

Chapitre 2 - Pêches ou calendrier pêche seulement  : recommandations contre la pourriture brune aux stades bouton rose, floraison, calice, éclatement des collerettes à chute des collerettes, pulvérisation dirigée contre la deuxième génération de la tordeuse orientale du pêcher, pulvérisation dirigée contre la troisième génération de la tordeuse orientale du pêcher, pulvérisation précueillette
Chapitre 2 - Abricots ou calendrier abricot seulement : recommandations contre la pourriture brune aux stades floraison, calice, éclatement des collerettes, chute des collerettes, première pulvérisation en couverture, de la précueillette à la cueillette
Chapitre 2 - Prunes ou calendrier prune seulement  : recommandations contre la pourriture brune aux stades d’éclosion des bourgeons, floraison, calice, chute des collerettes, première pulvérisation en couverture, deuxième pulvérisation en couverture, précueillette
Chapitre 2 - Cerises douces ou calendrier cerise douce seulement  : recommandations contre la pourriture brune aux stades bouton blanc, floraison, chute des collerettes, première pulvérisation en couverture, deuxième pulvérisation en couverture, troisième pulvérisation en couverture, précueillette
Chapitre 2 - Cerises acides ou calendrier cerise acide seulement  : recommandations contre la pourriture brune aux stades floraison, calice, collerettes, troisième pulvérisation en couverture, précueillette

Quelques unes des informations y inclues se sont trouvées ici (seulement disponible en anglais);

http://www.agf.gov.bc.ca/cropprot/tfipm/brownrot.htm

http://www.caf.wvu.edu/kearneysville/disease_descriptions/ombrownr.html

http://www.uckac.edu/programs/Plant_pathology/Brown_rot/

http://web.aces.uiuc.edu/vista/pdf_pubs/804.PDF