Débutant

Nom scientifique 
Ostrinia nubilalis

Identification

• Les larves (à maturité) :
  • 2,5 cm (1 po) de long,
  • corps blanc huileux,
  • tête sombre,
  • des taches sur chaque segment.
• Les œufs :
  • blancs et irisés,
  • pondus par groupes de 30,
  • font penser à des écailles de poisson.
• Les larves passent un court moment à ronger les feuilles puis percent un trou dans la tige pour s’y abriter.
• Quand le maïs mûrit, elles quittent la tige pour s’installer dans les épis.

Souvent confondue avec
Le ver de l’épi
La légionnaire d’automne

Période d’activité
Les larves passent l’hiver à l’état de nymphes dans les chaumes de maïs. On trouve deux générations par an dans le sud-ouest de l’Ontario. D’ordinaire, les adultes de la première génération font leur premier vol vers la mi-juin et l’infestation atteint son pic vers la mi-juillet. L’infestation par la deuxième génération est à son plus fort en août.

Dans le reste de la province où il n’y a qu’une génération, le vol des pyrales a lieu fin juin-début juillet. La population est maximale fin juillet-début août. Dans de nombreux secteurs du sud-ouest de l’Ontario (Lambton, Middlesex, Oxford, Brant, Norfolk et Niagara), les deux générations de pyrale se chevauchent. On y signale donc des vols continus de pyrales pendant la majeure partie de juillet et d’août.

Le maïs sucré est sensible aux dommages de la pyrale du maïs à partir du stade du cornet, quand le verticille se dégage (12- 14 feuilles), jusqu’à la récolte.

Notes de surveillance
Commencer le dépistage au stade du demi-verticille. Vérifier l’activité de la pyrale au moins une fois par semaine. Examiner au moins 10 échantillons de 10 plants un peu partout dans le champ. Vérifier la présence de masses d'œufs et de piqûres. La présence de perforations dans la tige ou de panicules brisées révèle que le traitement n’est pas assez efficace, souvent par ce qu’il n’a pas été effectué au bon moment.

Les populations normales de pyrales peuvent être surveillées à l’aide de pièges fabriqués soit avec des boîtes à lait ou avec des pièges Heliothis. Ces derniers sont moins chers et plus pratiques. Par contre, bien qu’ils soient efficaces pour surveiller les pics d’activité de la pyrale du maïs, ils sont peu utiles pour déceler les faibles populations, surtout au début de la période de vol. Les boîtes à lait permettent un meilleur dépistage des pyrales lorsque leur activité est faible.

Seuils d’intervention
À partir de 5% de feuilles attaquées par les larves ou si l’on trouve des œufs, il y a lieu de faire une pulvérisation insecticide.

Avancé

Nom scientifique 
Ostrinia nubilalis

Identification
Les masses d’œufs de la pyrale du maïs sont plates et blanc crème et comprennent chacune une trentaine d’œufs qui se chevauchent selon une disposition rappelant des écailles de poisson. Avant l’éclosion, on peut apercevoir la tête noire des larves au centre de chaque œuf.  

Les larves de la pyrale du maïs sont de blanc crème à gris pâle et possèdent deux petites taches par segment abdominal ainsi qu’une tête brun foncé. Les larves qui viennent d’éclore mesurent environ 3 mm (1/8 po) de longueur. Au 5e stade, les larves atteignent 2,5 cm (1 po) de longueur. Les taches abdominales ne sont pas toujours présentes, surtout sur les plus jeunes larves.

Les adultes sont des papillons brun clair d’environ 2 cm (4/5 po) de longueur qui arborent des lignes sombres et sinueuses sur les ailes antérieures. Les papillons mâles sont plus foncés et plus petits que les femelles.

Les plants sont vulnérables de la fin du stade verticille jusqu’à la récolte. Les larves nouvellement écloses produisent de petites piqûres sur les feuilles. Les larves vont souvent creuser des galeries dans les jeunes épis et former une ligne droite de piqûres sur la largeur des feuilles. Il arrive que les dommages initiaux ressemblent à des hublots allongés à la surface des feuilles.

Lorsqu’elles sont plus âgées, les larves de la pyrale s’enfoncent dans la nervure médiane de la feuille et dans la tige. Des sciures sont souvent présentes au trou d’entrée. Les larves se nourrissent du tissu interne de la tige, ce qui provoque souvent la rupture des panicules. Les tiges infestées sont également plus sujettes à la verse.

Aux 4^e et 5^e stades, les larves migrent de la tige vers l’épi et s’attaquent aux grains, avant leur pupaison. On trouve souvent un trou d’entrée à la base de l’épi. Les épis endommagés attirent les oiseaux et les nitidules.

Les pyrales de deuxième génération vont fréquemment pondre leurs œufs sur les spathes. Les larves pénètrent dans l’épi par les soies et laissent peu de traces de leurs déprédations à l’extérieur de l’épi.

Souvent confondue avec
Le ver de l’épi
Le ver de l’épi est pourvu d’une fine double rayure le long du dos. La pyrale du maïs a souvent des points sur chaque segment.

La légionnaire d’automne
La légionnaire d’automne a une seule bande le long du dos ainsi qu’un « Y » inversé sur la tête.

Biologie
Il existe deux souches distinctes de pyrales du maïs en Ontario, la bivoltine et l’univoltine. La première produit deux générations complètes chaque été. Il arrive que la bivoltine produise même un début de troisième génération à la fin des étés particulièrement chauds. La bivoltine est répandue dans les comtés de Kent, d’Essex et dans certaines parties du comté d’Elgin. Dans ces régions, on observe deux pics d’activité distincts de la pyrale chaque été.

L’univoltine ne produit qu’une seule génération complète par année. Elle peut produire une deuxième génération partielle lors des étés particulièrement chauds. L’univoltine est répandue dans les régions au nord de la 401 et dans l’Est de l'Ontario. Dans ces régions, on observe un seul pic d’activité de la pyrale chaque année.

Il existe une zone de chevauchement entre Sarnia et Niagara où les deux souches coexistent. Dans ces régions, le pic d’activité de la pyrale est plus long et survient entre le début juillet jusqu’à la mi-août. Les zones touchées sont notamment les comtés de Lambton, de Middlesex, d’Oxford, de Brant, de Haldimand, de Norfolk, de Hamilton-Wentworth et de Niagara. Les papillons de l’univoltine et de la bivoltine n’émergent pas au même moment.

La pyrale du maïs hiverne à l’état de larve dans les tiges de maïs et d’autres résidus laissés à la surface du sol la saison précédente. Au fur et à mesure que les journées rallongent et que les températures moyennes s’élèvent à plus de 10 °C (50 °F) le jour, les larves amorcent leur pupaison. On trouve les pupes à l’intérieur des galeries creusées par les larves. Il faut compter 2 semaines avant que les adultes n’émergent des pupes.

Les papillons adultes s’accouplent dans les zones herbacées en bordure des champs, comme les terrains en friche, les fossés et les bandes boisées. Les papillons peuvent voler sur une distance allant jusqu’à ½ km (¼ mille) pour trouver un conjoint ou une plante-hôte. Une fois fécondées, les femelles s’introduisent dans les champs et pondent leurs œufs sur les plantes-hôtes, généralement sur le revers des feuilles, à proximité de la nervure médiane. Les œufs arrivent à maturité en trois à neuf jours et les chenilles passent par cinq stades larvaires. Les larves se nourrissent pendant 20 à 30 jours avant la pupaison, selon la température.

Période d’activité

On peut prévoir le rythme de croissance de la pyrale et les pics de population en d’après l’accumulation des degrés-jours de croissance (base 10°C).

Pour calculer les DJ:

1. Détermine la température moyenne de chaque journée.
2. Soustrait la température de base de la température moyenne pour obtenir la value de DJ de la journée. Si le résultat obtenu est inférieur à zéro, on retient la valeur zéro.
3. Toutes les valeurs de DJ journalières sont additionnées tout au long de la saison de croissance.

   Max quoitidien	+	Min quoitidien	-	Temp de base	=	DJ
   	2

L’accumulation des degrés-jours de croissance
Episode	Zones à univoltine	Zones à bivoltine
		1er génération	2e génération
Première capture	300	150	700
Pic de capture	650-700	300-350	1050-1100

Dans les zones de la bivoltine, les adultes de la première génération font leur premier vol vers la mi-juin et l’infestation atteint son pic vers la mi-juillet. L’infestation par la deuxième génération est à son plus fort à la mi-août. Dans les zones de l’univoltine, le vol des pyrales a lieu fin juin-début juillet. La population est maximale fin juillet-début août. Dans de nombreux secteurs du sud-ouest où les générations de pyrale se chevauchent, on signale des vols continus de pyrales pendant la majeure partie de juillet et d’août.

Le maïs sucré est sensible aux dommages de la pyrale du maïs à partir de la fin du stade verticille (12 –14 feuilles) jusqu’à la récolte.

Notes de surveillance
Commencer le dépistage au stade du demi-verticille. Vérifier l’activité de la pyrale au moins une fois par semaine. Examiner au moins 10 échantillons de 10 plants un peu partout dans le champ. Vérifier la présence de masses d'œufs et de piqûres. La présence de perforations dans la tige ou de panicules brisées révèle que le traitement n’est pas assez efficace, souvent par ce qu’il n’a pas été effectué au bon moment.

Les populations normales de pyrales peuvent être surveillées à l’aide de pièges fabriqués soit avec des boîtes à lait ou avec des pièges Heliothis. Ces derniers sont moins chers et plus pratiques. Par contre, bien qu’ils soient efficaces pour surveiller les pics d’activité de la pyrale du maïs, ils sont peu utiles pour déceler les faibles populations, surtout au début de la période de vol. Les boîtes à lait permettent un meilleur dépistage des pyrales lorsque leur activité est faible.

En Ontario, les papillons de la pyrale du maïs réagissent bien aux phéromones de la lignée de l’Iowa. Placer trois pièges fabriqués à partir de boîtes à lait ou un piège Heliothis par site de capture, dans des zones herbacées (de préférence non fauchées), à l'extrémité du champ de maïs. Si possible, placer les pièges à proximité d’un champ qui était cultivé en maïs l’année précédente. Placer les boîtes à lait à au moins 15 m (50 pi) de distance les unes des autres et installer les boîtes sur des piquets de bois à environ 1 m (3 1/3 pi) au-dessus du sol. Fixer le piège au piquet avec des bandes élastiques ou des attaches. La base des pièges Heliothis doit être placée à au moins 1 m (3 1/3 pi) au-dessus du sol.

Note : Les appâts à base de phéromones dans les boîtes à lait et les pièges Heliothis doivent être remplacés chaque semaine. Ne pas placer les pièges à moins de 200 m (650 pi) de tout autre type de piège à phéromone.

Seuils d’intervention
À partir de 5 % de plants attaqués par les larves ou si l’on trouve des œufs, il y a lieu de faire une pulvérisation insecticide.

Moyens de lutte

• Pour être efficaces, les traitements doivent cibler les larves de petite taille (premiers stades). La première pulvérisation doit coïncider avec les premiers signes de déprédations ou la sortie des premières panicules. L’échec des traitements est souvent attribuable au fait que les pulvérisations n’ont pas été effectuées au bon moment ou qu’elles n’ont pas recouvert la totalité du feuillage.
• Diriger les pulvérisations vers les verticilles et les épis en formation. Pour lutter efficacement contre la pyrale du maïs, toutes les pulvérisations doivent viser les petites larves. Les larves de deuxième génération ont tendance à se précipiter vers l’épi. Bien recouvrir le feuillage, les panicules et les épis.
• Des pulvérisations à 5 ou7 jours d’intervalle donnent généralement de bons résultats.
• Le déchiquetage des résidus de maïs après la récolte constitue un moyen efficace de détruire les pyrales qui tentent d’hiverner dans la tige et le chaume.