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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Punaises ternes

Dommages causés par la punaise terne Nymphe de la punaise terne Dommages causés par la punaise terne Punaises ternes
Plateau utilisé dans la surveillance de la punaise terne Cliquez pour agrandir.

Débutant

Nom scientifique 
Lygus lineolaris

Identification

  • Adultes :
    • De forme ovale.
    • D’une longueur de 4 à 6 mm (1/6 – ¼ po).
    • D’une couleur allant du vert au brun avec des marques
    • triangulaires au milieu du dos.
    • Ils s’envolent rapidement quand ils sont dérangés.
  • Nymphes :
    • De petite taille, d’une longueur entre 1 et 5 mm (1/25 – 1/5 po) selon le stade.
    • D’une couleur verte, devenant plus foncée avec l’âge.
    • Habituellement, les larves du 3e stade ont cinq points noirs sur le dos et commencent à développer des bourgeons alaires.
    • Elles ont des pièces buccales de type perceur-suceur.
  • Elles se nourrissent des fraises, mais aussi des fleurs, lesquelles donnent des fruits difformes en « face de chat » qui s’apparentent à des billes.

Souvent confondues avec
Le gel
Une mauvaise pollinisation
La cicadelle de la pomme de terre
Les pucerons

Période d’activité
Les punaises ternes adultes qui hivernent migrent vers les fraiseraies au début du printemps (avril). Les nymphes font leur apparition pendant la floraison des fraisiers et sont actives jusqu’à la première cueillette. On compte plusieurs générations par année et tous les stades peuvent être présents pendant tout l’été.

Notes de surveillance
Le dépistage et l’identification des nymphes sont primordiaux pour réduire les dommages, mais il est difficile de les repérer à cause de leur taille, de leur couleur et de la vitesse à laquelle elles se déplacent. On se rend compte de l’infestation par ce ravageur uniquement à cause des fruits endommagés.

Vérifier la présence de punaises ternes dès la première floraison (fin mai) et jusqu’à ce que les fruits soient verts. Parcourir les parcelles en zigzag. Secouer légèrement des inflorescences au-dessus d’un plateau ou d'un contenant blanc. Compter le nombre de nymphes pour 100 inflorescences.

Lorsque les populations sont très faibles ou très élevées, on peut avoir recours à une méthode plus rapide, soit l’échantillonnage séquentiel. Cette méthode consiste à compter le nombre d'inflorescences infestées et non le nombre de nymphes par inflorescence.

Dépistage de la punaise terne dans les fraisiers (vidéo Youtube - en anglais)

Seuils d’intervention
Chez les cultivars qui produisent leurs fruits en juin, le seuil d’intervention correspond à peu près à 1 nymphe pour 4 inflorescences. Les seuils peuvent être différents dans le cas des cultivars insensibles à la photopériode.

Consulter les seuils du tableau ci-dessous pour l’échantillonnage séquentiel.

Nombre d’inflorescences examinées Nombre d’inflorescences infestéesà PT
Intervention non requise Intervention requise
2% seuil inférieur 4% seuil inférieur
15 0 3 ou plus 5 ou plus
20 0 4 ou plus 5 ou plus
25 1 ou moins 4 ou plus 6 ou plus
30 2 ou moins 4 ou plus 7 ou plus
35 3 ou moins 5 ou plus 7 ou plus
40 3 ou moins 5 ou plus 8 ou plus
45 4 ou moins 6 ou plus 9 ou plus
50 5 ou moins 6 ou plus 9 ou plus

Avancé

Nom scientifique 
Lygus lineolaris

La punaise terne est un important ravageur dans la fraise et elle s’attaque à une variété de cultures dans le monde entier. Elle se nourrit d’une vaste gamme d’hôtes et elle produit plusieurs générations chaque année, ce qui en fait un ravageur particulièrement tenace. La punaise terne peut rapidement migrer vers un champ de fraises à partir d’une autre culture, comme un champ de luzerne.

Identification
D’une longueur de 4 à 6 mm (1/6 - ¼ po), les adultes sont de forme ovale, d’une couleur allant du vert au brun, et sont dotés de marques triangulaires au milieu du dos. Ils s’envolent rapidement quand ils sont dérangés. Les nymphes sont de petite taille, d’une longueur variant entre 1 et 5 mm (1/25 – 1/5 po), selon leur stade de développement. Elles sont d’une couleur verte, devenant plus foncées avec l’âge. Habituellement, les larves du 3e stade ont cinq points noirs sur le dos et commencent à développer des bourgeons alaires.

Les punaises ternes ont des pièces buccales de type perceur-suceur. Elles se nourrissent des fraises, mais aussi des fleurs, lesquelles donnent des fruits difformes à « face de chat » qui s’apparentent à des billes. Les dommages causés par les punaises ternes rappellent ceux qui résultent du gel ou d’une mauvaise pollinisation.

Souvent confondues avec
Le gel
Une mauvaise pollinisation (Les dommages causés par la punaise terne peuvent être distingués par la taille des akènes (graines). Les akènes sur les fruits endommagés par les punaises ternes sont habituellement entièrement développés. La mauvaise pollinisation provoque une variation dans la taille des akènes qui sont plus petits sur les parties du fruit atteintes, mais de pleine grosseur sur les tissus sains.)
La cicadelle de la pomme de terre
Les pucerons

Biologie
La punaise terne adulte émerge au printemps, se nourrit des nouveaux bourgeons, des jeunes pousses et des tissus qui croissent rapidement, y compris les mauvaises herbes et les fraises. Elle pond ses œufs sur les tissus végétaux quand la température atteint 20 °C (68 °F) et plus. Selon la température, les nymphes éclosent de 7 à 10 jours plus tard. On voit d’ordinaire les nymphes dans la fraise pendant la floraison et elles émergent d’ordinaire à la mi-mai, pour se nourrir des boutons de fruits en croissance. Les adultes et les nymphes peuvent être présents en même temps dans la culture si les générations se chevauchent, étant donné que ce ravageur a trois à cinq générations par année. De l’automne jusqu’au début de l’hiver, seuls les adultes sont présents et ils se préparent à passer l’hiver dans les herbes mortes, les litières de feuilles et sous l’écorce des arbres. L’adulte émerge au printemps quand la température atteint 8 °C (46 °F), et le cycle de vie recommence.

Ce ravageur se nourrit des organes reproductifs des plantes dont il pique les tissus à répétition, ce qui cause des dégâts mécaniques. Les nymphes prennent une bouchée pour savoir si la plante est bonne à manger, et si c’est le cas, elles continuent leurs ponctions et libèrent des enzymes digestives dans les tissus végétaux. Leur action provoque certains problèmes, dont la malformation des fruits, un ralentissement de la croissance, la mort de cellules, la destruction des parties végétatives et des dommages aux akènes. À mesure que le fruit mûrit, les akènes restent renfermés ensemble, nuisant au développement normal et provoquant l’agglomération des akènes en « face de chat ». Les petits fruits sont d’ordinaire sujets aux agglomérations des graines avant leur séparation.

Période d’activité
Les punaises ternes adultes qui hivernent migrent vers les fraiseraies au début du printemps (avril). Les nymphes font leur apparition pendant la floraison des fraisiers et sont actives jusqu’à la première cueillette. On compte plusieurs générations par année et tous les stades peuvent être présents pendant tout l’été.

Notes de surveillance
Le dépistage et l’identification des nymphes sont primordiaux pour réduire les dommages. La présence de fruits abîmés constitue le principal symptôme d’une infestation de punaises ternes. Il est important de lutter contre ces insectes avant que les dommages ne se manifestent.

Vérifier la présence de punaises ternes dès la première floraison (fin mai) et jusqu’à ce que les fruits soient verts. Parcourir les parcelles en zigzag. Secouer légèrement des inflorescences au-dessus d’un plateau ou d'un contenant blanc. Compter le nombre de nymphes pour 100 inflorescences.

Lorsque les populations sont très faibles ou très élevées, on peut avoir recours à une méthode plus rapide, soit l’échantillonnage séquentiel. Cette méthode consiste à compter le nombre d'inflorescences infestées et non le nombre de nymphes par inflorescence. Le nombre d'échantillons d'inflorescences à prélever dépend de la population présente. Si celle-ci est très élevée ou très faible, il n’est pas nécessaire d’examiner autant d'inflorescences pour se prononcer. Examiner, par exemple, 20 inflorescences et noter le nombre de celles qui sont infestées. Si aucune n’est infestée, la population est sous le seuil d’intervention; par contre si 4 ou 5 inflorescences sont infestées, la population est au-dessus du seuil et on peut donc interrompre l’échantillonnage dans les deux cas. Si une, deux ou trois inflorescences sont infestées, poursuivre l’échantillonnage et consulter le tableau ci-dessous. Reprendre l’évaluation après avoir examiné 25 inflorescences.

Dépistage de la punaise terne dans les fraisiers (vidéo Youtube - en anglais)

Seuils d’intervention
Chez les cultivars qui produisent leurs fruits en juin, le seuil d’intervention correspond à peu près à une nymphe pour quatre inflorescences. Les seuils peuvent être différents dans le cas des cultivars insensibles à la photopériode.

Consulter les seuils du tableau ci-dessous pour l’échantillonnage séquentiel.

Nombre d’inflorescences examinées Nombre d’inflorescences infestéesà PT
Intervention non requise Intervention requise
2% seuil inférieur 4% seuil inférieur
15 0 3 ou plus 5 ou plus
20 0 4 ou plus 5 ou plus
25 1 ou moins 4 ou plus 6 ou plus
30 2 ou moins 4 ou plus 7 ou plus
35 3 ou moins 5 ou plus 7 ou plus
40 3 ou moins 5 ou plus 8 ou plus
45 4 ou moins 6 ou plus 9 ou plus
50 5 ou moins 6 ou plus 9 ou plus

Moyens de lutte

  • Lutter contre les mauvaises herbes dans la fraiseraie et tout autour, mais ne pas les faucher ni les brûler quand les fraisiers sont au stade sensible (floraison - fruit vert).
  • Les punaises ternes sont attirées par les mauvaises herbes et les cultures couvre-sol à croissance rapide.
  • Les plantations de fraises qui se situent à proximité de cultures de luzerne et de fourrages risquent davantage d’être envahies par les punaises ternes une fois ces cultures fauchées.
  • Les adultes est les nymphes se nourrissent de la partie végétative des fraisiers, mais le stade nymphal est le plus nuisible au plan économique, car il se nourrit des akènes et des tissus du fruit.
  • En général :
    • 0,95 nymphe/inflorescence = 13 % de dommages
    • 0,25 nymphe/i inflorescence = 3,6 % de dommages au fruit
    • 0,15 nymphe/ inflorescence = 2 % de dommages au fruit