Dommages hivernaux
Les fraisiers présentent des signes de dommages hivernaux lorsque des cristaux de glace se forment sur le collet, perturbant ainsi les membranes des cellules et le fonctionnement de ces dernières. Les dommages hivernaux peuvent se produire lorsque les températures au niveau du collet descendent au-dessous de -12 °C (10 °F).
Les dommages hivernaux peuvent être mortels pour les plants ou graves sans être mortels. Les plants qui survivent peuvent être affaiblis ou rabougris, réduisant ainsi les rendements. Les plants atteints sont plus sensibles aux attaques des insectes et aux maladies. La probabilité des dommages hivernaux augmente lorsque les plans sont exposés en alternance à des températures douces et froides durant l’hiver. L’alternance de gels et de dégels peut faire gonfler le sol, brisant ainsi les racines et exposant le collet à l’air ambiant.
Des apports excessifs d’engrais azotés à l’automne peuvent accroître les risques de dommages hivernaux, car cela compromet l’aoûtement et empêche les plants de s’acclimater à l’hiver.
Des rangs surélevés peuvent aussi augmenter les risques de dommages hivernaux parce que le froid pénètre plus facilement dans le sol.
Les dommages hivernaux peuvent être décelés en bêchant les plants touchés et en les tranchant le long du collet. Normalement, les tissus du collet sont blancs; toutefois, en présence de légers dommages dus à l’hiver, on peut constater la présence de mouchetures brunes dans le collet. Si les conditions favorisent une croissance lente et propice aux fraisiers, ceux-ci peuvent récupérer de légers dommages hivernaux. Dans les cas graves, les tissus du collet deviennent brun foncé à proximité de la partie supérieure de ce dernier et les plants récupèrent rarement.
L’utilisation de paillis de foin, de paille, de feuilles ou d’autres matières semblables peut réduire les risques de dommages. Une couverture de neige non compactée offre aussi une protection contre l’hiver, ce qui n’est pas le cas de la glace toutefois.
