Débutant

Nom scientifique
Phytophthora fragariae

Identification

• Les plants infectés sont rabougris et produisent que peu ou pas de fruits commercialisables.
  
• Les nouvelles feuilles sont d’un vert bleuâtre plutôt terne.
  
• Les feuilles plus vieilles deviennent parfois rouges, orange ou jaunes.
  
• Les racines pourrissent, de l’extrémité vers le collet.
  
• Les racines latérales délicates se décomposent; les racines principales charnues prennent l’allure d’une queue de rat.
  
• Le cylindre centrale de la racine, ou la stèle, est rouge foncé et entouré de tissu sain de couleur blanche.

Souvent confondue avec
Le pourridié noir
La flétrissure verticillienne
Les vers blancs
Les charançons des racines

Période d’activité
La stèle rouge est surtout apparente au printemps, entre la floraison et le mûrissement des fruits. Les infections se produisent au printemps ou ont eu lieu à l’automne précédent ou à n’importe quel moment où les sols sont frais et humides.

Notes de surveillance
Arracher délicatement quelques plants qui viennent de commencer à flétrir en essayant de garder intact le système racinaire. Trancher dans le sens de la longueur de la partie blanche de la racine juste au-dessus de la zone pourrie et regarder si le cylindre central a pris la couleur rouge typique.

La résistance à la stèle rouge varie selon les variétés. Exemples de variétés sensibles : Evangeline, Veestar, Glooscap, Governor Simcoe, Honeoye, Jewel, Kent, Micmac, St. Pierre. Exemples de variétés résistantes : Annapolis, Brunswick, Cabot, Cavendish, Mira, Sable, Sparkle. Wendy et Mohawk sont moyennement résistantes.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Avancé

Nom scientifique
Phytophthora fragariae

Identification
Les plants infectés se présentent en plaques irrégulières aux endroits où le drainage est mauvais. Ils sont rabougris et produisent un petit nombre de stolons ainsi que peu ou pas de fruits commercialisables. Les nouvelles feuilles sont d’un vert bleuâtre plutôt terne. Les feuilles plus vieilles deviennent parfois rouges, orange ou jaunes. Au cours des périodes de croissance ou lorsque les plants sont soumis à un stress thermique, les plants atteints flétrissent et meurent. Les racines latérales délicates se décomposent alors que les racines principales charnues prennent l’allure d’une queue de rat. Les racines pourrissent, de l’extrémité vers le collet. Le cylindre centrale de la racine, ou la stèle, est rouge foncé et entouré de tissu sain de couleur blanche.

Souvent confondue avec
Le pourridié noir
La flétrissure verticillienne
Les vers blancs
Les charançons des racines

Biologie
Le champignon ne s’attaque qu’aux fraises. L’invasion d’une nouvelle parcelle se fait par la plantation de plants infectés, l’apport de sol contaminé, les instruments aratoires ou l’eau de surface. Une fois introduit, le champignon peut persister pendant plusieurs années dans le sol même en l’absence de plants de fraisiers. Ses attaques sont plus destructives dans les types de sols qui sont souvent gorgés d’eau. Les symptômes sont plus marqués dans les terres basses et mal drainées, mais il peut tout de même se propager à l’ensemble du champ.

Au printemps, lorsque le sol est frais et qu’il contient une abondante quantité d’eau libre, le champignon produit des zoospores mobiles capables de se mouvoir dans les pores du sol remplis d’eau. Les zoospores sont attirées chimiquement vers la pointe des racines du fraisier. Elles s’introduisent dans la pointe des jeunes poils absorbants et remontent à l’intérieur de la stèle. À mesure que la maladie évolue, les racines latérales meurent et donnent aux racines principales leur allure de « queue de rat ». En été, quand le sol devient chaud et sec, le champignon forme des oospores dormantes dans la terre ou dans les débris de racines mortes. Les plants infectés qui ne sont pas complètement affaissés produiront quand même de nouvelles racines saines. Durant l’automne, lorsque le sol redevient frais et humide, les oospores germent et libèrent des zoospores dans le sol. Le champignon hiverne dans les racines infectées et produit de nouveau des zoospores au printemps. Ces dernières peuvent aussi nager jusqu’à la surface où elles peuvent être emportées sur de grandes distances dans l’eau de ruissellement. Les zoospores sont particulièrement actives dans le sol quand sa température se situe entre 7 et 15 °C (45 – 60 °F).

Période d’activité
La stèle rouge est surtout apparente au printemps, entre la floraison et le mûrissement des fruits. Les infections se produisent au printemps ou ont eu lieu à l’automne précédent ou à n’importe quel moment où les sols sont frais et humides.

Notes de surveillance
Arracher délicatement quelques plants qui viennent de commencer à flétrir en essayant de garder intact le système racinaire. Trancher dans le sens de la longueur et regarder si le cylindre central a pris la couleur rouge ou rouge brun typique. Dans les plants normaux, le cylindre central est blanc jaune. La décoloration rouge est plus apparente au printemps et à l’automne.

La résistance à la stèle rouge varie selon les variétés. Exemples de variétés sensibles : Evangeline, Veestar, Glooscap, Governor Simcoe, Honeoye, Jewel, Kent, Micmac, St. Pierre. Exemples de variétés résistantes : Annapolis, Brunswick, Cabot, Cavendish, Mira, Sable, Sparkle. Wendy et Mohawk sont moyennement résistantes.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Moyens de lutte

• Choisir un sol bien drainé et ne pas planter de fraisiers dans un terrain où la stèle rouge a déjà sévi.
  
• Choisir des variétés résistantes dans les zones à risque.
  
• Il existe plusieurs races de Phytophtora fragariae et ce ne sont pas toutes les variétés qui sont résistantes à toutes les races de champignons.
  
• Utiliser des fongicides au printemps ou à l’automne pour prévenir la propagation de la maladie.
  
• Éviter le plus possible de transporter du sol contaminé dans les nouvelles plantations.
  
• Acheter des plants certifiés chez un pépiniériste accrédité adhérant à un programme provincial de multiplication.
  
• Planter les fraisiers sur des billons surélevés d’au moins 25 cm (10 po) afin d’élever le système racinaire au-dessus de la nappe d’eau et prévenir ainsi la propagation de l’infection.