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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Macro-ÉlÉments et ÉlÉments nutritifs secondaires

Les macro-éléments sont ceux qui sont requis en grande quantité par la plante afin d’assurer sa croissance et son développement. Les macro-éléments sont l’azote, le phosphore et le potassium. Les éléments nutritifs secondaires sont ceux qui sont requis en quantités modérées et qui risquent moins de limiter la croissance des végétaux. Ils comprennent entre autres le calcium, le magnésium et le soufre.

  1. Azote
  2. Phosphore
  3. Potassium
  4. Calcium
  5. Magnésium
  6. Soufre

Azote
L’azote est indispensable à la croissance et au développement de toutes les plantes cultivées. En tant que composant de la chlorophylle, il joue un rôle vital dans la photosynthèse. L’azote entre également dans la composition des acides aminés, des protéines et des enzymes.

L’azote est présent naturellement dans tous les sols. En se nourrissant des résidus de cultures et de la matière organique du sol, les microbes du sol fabriquent de l’azote. Les teneurs en azote naturellement disponible s’élèvent de pair avec la teneur en matière organique. Il s’ensuit que les bonnes pratiques de gestion du sol améliorent l’état de fertilité naturel. Les légumineuses, comme la luzerne, améliorent la fertilité du sol en captant l’azote atmosphérique et en le libérant dans le sol à mesure qu’elles s’y décomposent.

Les carences en azote apparaissent habituellement en premier sur les vieilles feuilles. La plante utilise le peu d’azote dont elle dispose pour développer ses nouvelles feuilles, au détriment de ses feuilles plus vieilles et moins productives. Celles-ci prennent alors une teinte vert pâle ou jaune. Le temps froid du début du printemps provoque souvent chez les plantes une carence en azote temporaire. Celle-ci résulte plus souvent de mauvaises conditions de croissance et d’un mauvais développement des racines que du manque d’azote dans le sol.

Bon nombre d’engrais azotés contiennent des quantités importantes de sels. Les jeunes racines risquent de subir de graves dommages lorsque les semis ou les jeunes pousses repiquées entrent en contact avec du sol contenant de l'engrais concentré. Les plants touchés risquent d’arrêter de croître, ils peuvent se flétrir et mourir. On confond facilement ce type de dommage avec la fonte des semis ou les dommages causés par les insectes.

Voir à ce que l'engrais de démarrage ou l’engrais transplanteur ne contienne que la quantité d'azote nécessaire au démarrage des plants. Les engrais dont la proportion d’azote équivaut à plus de la moitié de la quantité de phosphore contiennent souvent de l’urée et peuvent nuire aux plants.

L’analyse PSNT (Pre Side-Dress Nitrogen Test) consiste à doser l’azote des nitrates assimilable d’un échantillon de sol prélevé avant un apport d’engrais azoté le long des lignes de la culture. Cet outil peut aider à évaluer la concentration de nitrates dans le sol dans le courant de la saison de végétation. Conçu à l’intention des producteurs de maïs, il peut aider à évaluer les besoins en fertilisation d’appoint.

Les résultats des analyses PSNT sont exprimés en parties par million (ppm) d’azote sous forme de nitrates. Pour convertir cette grandeur en lb/acre, on multiplie par 4. Par exemple, 15 ppm d’azote des nitrates représentent 60 lb/acre. Les recherches portant sur le maïs de grande culture ont montré que la réaction d’une culture à un apport d’engrais azoté est négligeable lorsque l’analyse PSNT affiche une valeur supérieure à 30 ppm.

Ne jamais oublier que l’analyse PSNT a été mise au point spécifiquement pour le maïs de grande culture et que son emploi en production horticole n’a fait l’objet d’aucune recherche approfondie. Le PSNT est un outil parmi d’autres. Il peut donner aux producteurs une indication quant à la teneur du sol en azote des nitrates à un moment donné dans le temps. Lorsqu’une analyse PSNT établit une teneur en azote des nitrates élevée, les producteurs peuvent sans doute réduire les doses d’engrais azotés qu’ils apportent au pied des cultures. Néanmoins, quand il s’agit de cultures légumières, cette analyse ne doit pas supplanter complètement les recommandations de fertilisation du MAAARO, ni l’expérience du producteur.

Phosphore
Comme l’azote, le phosphore intervient dans la photosynthèse et la synthèse d’enzymes et des protéines. Il joue aussi un rôle important dans la division des cellules et la synthèse et le transport des sucres et des amidons.

Les concentrations du phosphore dans le sol varient beaucoup d’une région à l’autre en Ontario. On peut cependant avancer que, dans bien des cas, les loams sableux à texture grossière contiennent beaucoup de phosphore. Dans les anciens champs à tabac et dans les sols qui ont régulièrement reçu du fumier, l’efficacité des fertilisants à base de phosphore est souvent faible (EF) ou très faible (ETF). Ces sols sont à même de fournir des rendements élevés en production légumière avec de très faibles apports de phosphore ou même aucun.

Les symptômes de carence en phosphore se manifestent d’ordinaire en premier sur les tissus des vieilles feuilles. Celles-ci prennent une couleur rouge violacée qui est souvent plus prononcée sur le revers. Les carences graves peuvent aussi entraîner le dépérissement des extrémités des feuilles.

Des recherches ont démontré que la disponibilité du phosphore et la croissance des racines sont réduites lorsque le sol est frais. Par conséquent, bon nombre de cultures légumières hâtives bénéficient grandement de l’apport de petites quantités de phosphore épandues dans la zone racinaire au moment des semis ou du repiquage. Dans le cas des cultures mises en terre plus tard en saison, lorsque les conditions du sol sont meilleures, il y a peu d’avantages à ajouter du phosphore à la plantation.

Des applications excessives de phosphore peuvent nuire à l’assimilation du zinc et du fer contenus dans le sol par les plants. On observe parfois des carences en zinc et en fer lorsque les quantités de phosphore sont élevées.

Potassium
Le potassium est un constituant important des cellules végétales. Il influe également sur l’absorption de l’eau par les racines et joue un rôle dans la respiration des plantes et dans la photosynthèse. Les concentrations de potassium dans le sol peuvent influer sur la teneur en sucres et en amidons de certaines cultures comme la pomme de terre et la tomate.

La plupart des cultures ont besoin de potassium et d’azote en quantités égales.

Habituellement, la carence en potassium se manifeste en premier sur les vieilles feuilles. Elle peut causer le jaunissement ou la brûlure marginale des feuilles. Chez la tomate, on a constaté un lien entre des teneurs insuffisantes en potassium et le jaunissement de la couronne des tomates mûres. Chez d’autres légumes-fruits, des carences sévères en potassium peuvent entraîner la mauvaise conformation du fruit et une incidence accrue de la coulure (chute des fleurs et des jeunes fruits). Des teneurs insuffisantes en potassium peuvent réduire la durée de conservation de nombreux légumes.

Des apports de potasse excessifs peuvent nuire à la capacité de la culture d’assimiler le calcium et le magnésium du sol. Lorsque les concentrations de potassium dans le sol sont élevées, les cultures peuvent donc souffrir de carences en calcium et en magnésium.

Calcium
Le calcium est un constituant essentiel des parois cellulaires. Il intervient également dans le métabolisme et la formation du noyau cellulaire. Le pectinate de calcium présent dans les parois cellulaires fournit une barrière physique à l’entrée des agents pathogènes. Le calcium migre peu à l’intérieur de la plante.

La carence en calcium peut aboutir à la nécrose du point végétatif de la plante. Elle peut aussi provoquer la chute prématurée des fleurs et des bourgeons.

Certaines cultures peuvent présenter des troubles physiologiques liés au métabolisme du calcium (p. ex. pourriture apicale chez la tomate, maladie du cœur noir chez le céleri ou brûlure de la pointe chez la laitue ou les choux). L’absorption du calcium par la plante est sous la dépendance de la transpiration. Quand l’eau est peu disponible, le calcium a tendance à s’accumuler dans les grosses feuilles qui ont le plus besoin d’eau. Le calcium dissous n’est alors pas transporté vers les fruits et les feuilles en croissance qui affichent des taux de transpiration plus faibles.

Plusieurs pratiques culturales permettent d’atténuer les troubles physiologiques liés au calcium. L’utilisation raisonnée de l’azote aide à prévenir la croissance excessive des organes végétatifs. Les bonnes méthodes de gestion du sol favorisent le développement des racines et, de ce fait, l’assimilation de l’eau et des éléments nutritifs. Des irrigations bien planifiées aident également la plante à maintenir un apport constant en calcium.

Magnésium
Le magnésium est un constituant essentiel de la chlorophylle. Il intervient aussi dans la synthèse des sucres, des huiles et des graisses.

La carence en magnésium apparaît d’abord sur les feuilles les plus vieilles. On observe un jaunissement du limbe entre les nervures qui, elles, restent vertes. Les feuilles des plantes très carencées ont des bords recroquevillés.

Une analyse élémentaire de sol permet de déceler ou de confirmer une carence en magnésium. On estime qu’il y a carence lorsque les résultats d’analyse indiquent que le sol contient moins de 20 ppm de Mg.

Des apports excessifs de potasse peuvent entraîner une carence en magnésium. Éviter d’ajouter des quantités élevées de potasse dans les sols pauvres en magnésium.

Soufre
Le soufre est un élément constitutif important de la chlorophylle. Il intervient dans la formation des graines et participe à la fixation de l’azote chez les légumineuses. Le soufre confère une saveur, une coloration et des arômes distinctifs à plusieurs cultures dont les crucifères (espèces du genre Brassica), l’oignon, l’ail et le raifort.

Les symptômes visuels de la carence en soufre ressemblent beaucoup à ceux de la carence en azote. Les plants carencés sont rabougris et leurs feuilles sont pâles. La carence en soufre peut retarder la maturation. Alors que la carence en azote se manifeste d’abord sur les feuilles les plus vieilles, la carence en soufre se manifeste sur toute la plante.

Des carences en soufre s’observent de temps à autre dans les loams sableux à texture grossière et à pH bas. Sur ces sols, faire des épandages de sulfate de calcium. Le fait d’enrichir le sol de matière organique aide aussi à augmenter les teneurs en soufre du sol. Le soufre est également présent en forte quantité dans de nombreux fumiers.

Le soufre faisait traditionnellement partie de la plupart des engrais synthétiques. Avec l’avènement des méthodes de cultures modernes, les fabricants d’engrais ont éliminé une bonne partie de ce soufre. Néanmoins, dans une bonne partie du sud-ouest de l’Ontario, les terres continuent de recevoir des quantités considérables de soufre par le biais des pluies acides. Les précipitations peuvent déposer chaque année 8 à 13 kg de soufre par hectare (7- 12 lb/acre).

Il n’existe pas d’analyse reconnue par le MAAARO pour le dosage du soufre. Les concentrations de soufre fluctuent tout au long de la saison de végétation selon la température, l’humidité et la matière organique du sol.

Engrais Granules d’engrais sur le sol Le fumier fournit des éléments nutritifs
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