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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Pucerons

Dommages causés par les pucerons Fumagine noire causée par les pucerons Puceron Puceron Puceron parasité
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Débutant

Nom scientifique : Amphorophora agathonica, A. sensoriata, Aphis rubicola (ordre des Hémiptères; famille des Aphididae)

Identification

  • Les trois pucerons les plus courants sont les grands pucerons verts du framboisier, Amphorophora agathonica et Amphorophora sensoriata, et le petit puceron du framboisier, Aphis rubicola. Les petits pucerons du framboisier sont rares en Ontario.
  • Corps des trois espèces petit, piriforme (en forme de poire) et mou.
  • Deux cornicules, ou tubes, pointant de l’extrémité postérieure du corps.
  • Se déplacent habituellement lentement et peuvent tomber des plants quand on les dérange.
  • Les grands pucerons verts du framboisier mesurent environ 3 mm, et certains peuvent atteindre 9 mm. Aphis rubicola mesure environ 1,5 mm
  • Amphorophora agathonica est jaune vert, A. sensoriata est bleu vert pâle et Aphis rubicola jaune vert pâle.
  • Habituellement observés en colonies sur le revers des feuilles ou sur les points de croissance des tiges, surtout les tiges fructifères de l’année et les nouvelles pousses latérales des tiges fructifères.

Souvent confondus avec
Les nymphes de la punaise terne
La cicadelle de la pomme de terre
Une mauvaise pollinisation entraînant la présence de fumagine sur le collet du fruit

Période d’activité
L’éclosion des pucerons a lieu au printemps, autour du mois de mai, et ils sont présents durant tout l’été et l’automne. Du temps frais et sec favorise la prolifération de pucerons, mais du temps très chaud ou de fortes précipitations vont réduire leurs populations.

Notes de surveillance
Dès le mois de mai, rechercher surtout les pucerons dépourvus d’ailes sur le revers des feuilles, à l’extrémité des tiges fructifères de l’année et sur les nouvelles pousses latérales sur les tiges fructifères. Observer des feuilles situées dans le haut, le milieu et le bas de chaque plant examiné. Utiliser une loupe pour mieux identifier les insectes. Prendre soin de ne pas confondre les mues blanches, les exuvies et les pucerons morts avec les pucerons vivants. Examiner les plants pour déceler les symptômes causés par l’alimentation des pucerons, comme les feuilles enroulées, déformées ou décolorées et la présence d’un résidu, appelé miellat, sur les feuilles et les fruits. Vérifier sur les fruits et les feuilles la présence de fumagine foncée qui se développe sur le miellat. Vérifier aussi la présence de prédateurs utiles qui se nourrissent de pucerons, comme les coccinelles, les chrysopes et les guêpes parasites.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi. Si des populations élevées causent des dommages visibles importants ou que les fruits deviennent contaminés par le miellat ou la fumagine, il sera peut-être nécessaire d’effectuer des traitements.

Avancé

Nom scientifique : Amphorophora agathonica, A. sensoriata, Aphis rubicola (ordre des Hémiptères ; famille des Aphididae)

Identification
Plusieurs espèces de pucerons s’attaquent aux framboisiers ; les trois espèces les plus  courantes sont les grands pucerons verts du framboisier, Amphorophora agathonica et Amphorophora sensoriata, et le petit puceron du framboisier, Aphis rubicola. Les petits pucerons du framboisier sont rares en Ontario.

Les pucerons du framboisier s’alimentent de la sève des plants à l’aide de pièces buccales de type perceur-suceur. Ils percent le tissu vasculaire, et la pression élevée à l’intérieur du phloème leur injecte la sève. Le puceron excrète les surplus de sucres provenant de la sève par son extrémité postérieure. Cet exsudat, couramment appelé miellat, est une substance collante et sucrée qui attire les fourmis et favorise la prolifération fongique. De la fumagine foncée peut se développer sur le miellat, recouvrir les feuilles et les fruits, rendant ces derniers non vendables.

En s’alimentant, les pucerons retirent les éléments nutritifs du plant et les feuilles peuvent se déformer, s’enrouler et se décolorer. Les dommages causés par leur alimentation ne sont pas importants si l’infestation est modérée. C’est le risque de transmission des virus associés aux pucerons qui est le plus grave.

Une infection virale peut causer le rabougrissement des plants, la décoloration des feuilles, une certaine déformation des fruits et une réduction de la production. Le virus de la mosaïque, en particulier, peut avoir des effets dévastateurs, car il peut entraîner des pertes de rendements de l’ordre de plus de 50 %. Pour en savoir davantage sur ces virus, voir la fiche d’information sur les virus dans la section Maladies et désordres.

Le corps des trois espèces de pucerons est petit, piriforme et mou et doté de pièces buccales de type suceur-perceur. La tête est petite comparativement au reste du corps. Deux cornicules ou tubes pointent de leur extrémité postérieure. Les pucerons se déplacent habituellement lentement et peuvent tomber des plants quand on les dérange.

Les grands pucerons verts du framboisier mesurent environ 3 mm, et certains peuvent atteindre 9 mm. Amphorophora agathonica est jaune-vert, A. sensoriata est bleu vertpâle et Aphis rubicola est jaune-vert pâle et mesure environ 1,5 mm.

On trouve habituellement les pucerons en colonies sur le revers des feuilles ou sur les points de croissance des tiges, surtout les tiges fructifères de l’année et les nouvelles pousses latérales des tiges fructifères. Il existe des pucerons ailés et des pucerons aptères et ils peuvent perdre leur peau. Lorsqu’ils muent vers le stade de croissance suivant, on peut retrouver de frêles exosquelettes sur les feuilles. Les pucerons ont un certain nombre d’ennemis naturels, dont les coccinelles, les chrysopes et les guêpes parasites. Les pucerons parasités sont de couleur beige, et ils sont cassants et boursouflés.

Souvent confondus avec

Les nymphes de la punaise terne - Les nymphes de la punaise terne et les pucerons peuvent être de taille et d’apparence similaires. Les nymphes de la punaise terne se déplacent toutefois rapidement et pointent leurs antennes vers l’avant pour se diriger ; elles ne possèdent pas de cornicules. Les nymphes plus âgées ont des ponctuations noires sur le dos et sur les ébauches alaires. On retrouve normalement les punaises ternes dans les fruits et les grappes florales. De leur côté, les pucerons se déplacent lentement. Leurs antennes pointent habituellement vers l’arrière et ils ont deux cornicules émergeant de leur extrémité postérieure. On les observe le plus souvent sur les nouvelles pousses, bien qu’ils puissent se retrouver dans les fruits et les grappes florales.

La cicadelle de la pomme de terre - Les cicadelles de la pomme de terre sont élancées et cunéiformes, alors que les pucerons sont piriformes. Les dommages causés par l’alimentation de ces deux types d’insectes sont semblables et on les retrouve tous deux surtout sur le dessous des feuilles. Les pucerons se déplacent généralement beaucoup plus lentement que les cicadelles. Les nymphes de la cicadelle sont le seul type de nymphes qui s’enfuient de côté lorsqu’on les dérange.

Une mauvaise pollinisation - Dans les serres et sous les abris-serres, l’humidité élevée et le manque de pollinisateurs peut entraîner une accumulation de nectar dans les grappes de fleurs. Le nectar tombe alors sur les feuilles et le tissu végétal voisin, et il devient colonisé par la fumagine. L’effet est semblable à celui que provoque le miellat des pucerons.

Biologie

La croissance des pucerons est rapide et ils peuvent produire jusqu’à 20 générations par année. Ils passent l’hiver sous forme d’œufs, qui éclosent sous forme de nymphes au printemps, puis passent d’un stade à l’autre en subissant plusieurs mues avant d’atteindre le stade adulte. Tous les adultes produits par les œufs qui ont hiverné sont des femelles qui donnent naissance à des pucerons vivants. Chaque femelle peut produire entre 50 et 100 pucerons, tous femelles, et la plupart aptères. Plus tard durant l’été, les pucerons ailés apparaissent et migrent vers de nouveaux plants ou de nouveaux champs. À l’automne, les mâles et les femelles qui pondent des œufs naissent et s’accouplent. Les femelles pondent leurs œufs dans les boutons situés aux aisselles des feuilles sur les tiges fructifères de l’année et sur le revers des plus vieilles feuilles. La génération de pucerons de l’année suivante est celle qui hiverne dans ces œufs.

Tous les stades de croissance des pucerons sont susceptibles de transmettre des virus particuliers, à l’exception des œufs. Les grands pucerons du framboisier propagent le complexe de la mosaïque du framboisier, alors que les petits pucerons du framboisier sont des vecteurs de la frisolée. Les pucerons peuvent acquérir ces virus après s’être nourris seulement 15 à 30 minutes sur un plant infecté et peuvent retenir le virus pendant plusieurs heures. Quand le puceron ira se nourrir sur un autre plant sain, il infectera ce dernier et le virus se propagera dans le plant par le phloème.

Période d’activité
L’éclosion des pucerons a lieu au printemps, autour du mois de mai, et ils sont présents durant tout l’été et l’automne. Du temps frais et sec favorise la prolifération de pucerons, mais du temps très chaud ou de fortes précipitations vont réduire leurs populations.

Notes de surveillance
Dès le mois de mai, rechercher surtout les pucerons aptères sur le revers des feuilles, à l’extrémité des tiges fructifères de l’année et sur les nouvelles pousses latérales sur les tiges fructifères. Observer des feuilles situées dans le haut, le milieu et le bas de chaque plant examiné. Utiliser une loupe pour mieux identifier les insectes. Prendre soin de ne pas confondre les mues blanches, les exuvies et les pucerons morts avec les pucerons vivants. Examiner les plants pour déceler les symptômes causés par l’alimentation des pucerons, comme les feuilles enroulées, déformées ou décolorées et la présence d’un résidu, appelé miellat, sur les feuilles et les fruits. Vérifier sur les fruits et les feuilles la présence de fumagine foncée qui se développe sur le miellat. Vérifier aussi la présence de prédateurs utiles qui se nourrissent de pucerons, comme les coccinelles, les chrysopes et les guêpes parasites.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi. Si des populations élevées causent des dommages visibles importants ou que les fruits deviennent contaminés par le miellat ou la fumagine, il sera peut-être nécessaire d’effectuer des traitements. Dans certaines parties de l’Amérique du Nord, le seuil d’intervention est plus de deux pucerons par extrémité de pousse, afin de réduire le risque d’infection virale. Toutefois, en Ontario, dans les exploitations commerciales où de bonnes pratiques de prévention contre les virus sont en place, il n’est pas rentable de faire des traitements contre les pucerons à ce seuil.

Moyens de lutte

  • Utiliser dès le départ des plants certifiés, exempts de virus.
  • Retirer les ronces sauvages à proximité du lieu de plantation.
  • Enlever tous les plants qui présentent des symptômes de virus et les détruire.
  • Les populations de pucerons sont facilement détruites par les pluies fortes. Toutefois, si la pression du jet est trop forte, on risque d’endommager les plants en y pulvérisant de l’eau dans le but de supprimer les pucerons.
  • Cultivars de framboisiers résistants aux pucerons : Titan, Glen Ample (sensible au virus) et Royalty. Tulameen est résistant au grand puceron vert du framboisier qui peut transmettre le complexe de la mosaïque du framboisier. Autumn Bliss est résistant à la mosaïque du framboisier, mais non aux pucerons comme tels.
  • Voir à ce que les plants reçoivent les éléments nutritifs requis. Des applications excessives d’azote entraînent une teneur élevée en azote dans les feuilles, ce qui favorise les populations de pucerons.
  • Les fourmis qui se nourrissent du miellat vont souvent défendre les populations de pucerons contre les prédateurs ; il peut donc être utile de gérer les populations de fourmis pour réduire la prolifération des pucerons.
  • Éviter l’utilisation excessive d’insecticides qui tuent les insectes utiles prédateurs des pucerons ou qui agissent à titre de parasites. Il arrive souvent que les populations de pucerons explosent après l’application d’un insecticide, étant donné que les insectes prédateurs des pucerons ont été tués aussi. Les insectes utiles contre les pucerons sont notamment les coccinelles, les chrysopes, les larves de syrphe, les punaises anthocorides, les carabes et les araignées. Les guêpes parasites aident aussi à réduire les populations de pucerons.