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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Virus

Jaunissement au début du printemps causé par le virus du rabougrissement buissonnant du framboisier Virus du rabougrissement buissonnant du framboisier Virus Virus Marbrure des feuilles
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Débutant

Identification

  • Un virus est un microorganisme composé de particules de protéines.
  • Les virus ont besoin d’un hôte vivant pour croître et se multiplier.
  • Les virus se déplacent de manière systémique dans le phloème. Une fois qu’un plant est infecté, toutes ses parties peuvent abriter les particules virales. 
  • Il n’existe pas de produits chimiques pour lutter contre les virus.
  • Les symptômes d’infections virales sont l’enroulement et la crispation des feuilles, ainsi que des marbrures jaunes, de petits fruits granuleux, de faibles rendements et un manque de vigueur.
  • Les symptômes varient selon les cultivars, les conditions météorologiques et le type de virus ou les combinaisons de virus présents dans le plant.  
  • Il arrive que des plants infectés ne manifestent pas de symptômes. Ces derniers sont habituellement plus prononcés quand le plant est infecté par plusieurs virus.
  • Les virus peuvent se propager par différents vecteurs, dont les pucerons, les nématodes, le pollen, les aleurodes et les thrips. Les virus peuvent aussi être transportés d’une ferme à l’autre par le matériel utilisé pour la plantation des framboisiers.
  • Le diagnostic des virus peut être difficile et exige le recours à des services de laboratoire.
  • Les maladies virales communément observées en Ontario sont le virus des taches annulaires de la tomate (ToRSV), le virus du rabougrissement buissonnant du framboisier (RBDV) ainsi qu’un groupe de virus appelés Potyvirus.

Souvent confondus avec
Les blessures causées par les herbicides et les carences en éléments nutritifs
Les dommages causés par la sécheresse
Les dommages associés à une mauvaise pollinisation et à la punaise terne

Période d’activité
Les maladies virales se propagent quand les vecteurs sont présents et actifs. Les taux de transmission sont donc habituellement plus élevés durant les périodes de croissance. Toutefois, quand un plant devient infecté, il héberge le virus pour le reste de sa vie. Les symptômes sont plus visibles au printemps au moment où les feuilles poussent et grossissent. Des températures plus chaudes peuvent masquer les symptômes de maladies virales.

Notes de surveillance
Les symptômes apparentés aux maladies virales ne sont pas toujours apparents sur les feuilles des plants infectés. Les symptômes peuvent en effet apparaître au printemps et disparaître par la suite. L’existence de symptômes n’indique pas nécessairement la présence de virus. Afin d’accroître les chances de détecter le virus, prélever de jeunes feuilles et des extrémités de pousses au printemps et à l’automne lorsque les plants sont en croissance active et que les températures sont plus fraîches. Il est difficile de diagnostiquer les virus. Il faut d’abord éliminer les autres causes possibles des symptômes observés. Le laboratoire de phytodiagnostic de l’Université de Guelph peut diagnostiquer certains virus à l’aide des trousses de détection ELISA.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

 

Avancé

Identification
Un virus est un microorganisme composé de particules de protéines et il ne peut être observé qu’à l’aide d’un microscope. Les virus ont besoin d’un hôte vivant pour croître et se multiplier. Ils se déplacent de manière systémique dans le phloème. Lorsqu’un plant est infecté, toutes ses parties peuvent abriter les particules virales. Contrairement aux autres agents phytopathogènes, il n’existe pas de produits chimiques pour lutter contre les virus.

Les virus perturbent les mécanismes cellulaires normaux dans les plants infectés et causent des symptômes variés, dont l’enroulement et la crispation des feuilles ainsi que des marbrures jaunes. Ils peuvent aussi être associés à la formation de petits fruits granuleux, à de faibles rendements et à une réduction de la vigueur des plants. Les symptômes peuvent varier selon les cultivars, les conditions météorologiques et le type de virus ou les combinaisons de virus présents dans le plant. Il arrive que des plants infectés ne manifestent pas de symptômes. Ces derniers sont habituellement plus prononcés quand le plant est infecté par plusieurs virus.

Les virus peuvent se propager par différents vecteurs, dont les pucerons, les nématodes, le pollen, les aleurodes et les thrips. Les virus peuvent aussi être transportés d’une ferme à l’autre par le matériel utilisé pour la plantation.

Il peut être difficile de diagnostiquer la présence de virus. De nombreux laboratoires disposent de trousses de détection ELISA, qui permettent de détecter la présence de virus dans les tissus végétaux. Toutefois, les anticorps utilisés dans les tests ELISA n’ont été mis au point que pour certains virus.

Une nouvelle technologie peut être utilisée pour diagnostiquer la présence de virus dans les végétaux en détectant leur profil génétique spécifique. Ces outils de diagnostic (ex. : RT-PCR) sont encore assez coûteux et seuls quelques laboratoires en possèdent. La technologie dans ce domaine évolue toutefois rapidement et de meilleures méthodes seront offertes éventuellement.

D’autres techniques hautement spécialisées peuvent être utilisées pour détecter les virus dans le cadre des programmes de certification et pour les situations de quarantaine. Les virus peuvent être détectés par greffage ou inoculation mécanique des plants infectés sur des plantes indicatrices. Ces dernières sont représentatives d’un milieu et manifestent les symptômes d’infection associés à certains virus. 
Les maladies virales communément observées en Ontario sont le virus des taches annulaires de la tomate (ToRSV), le virus du rabougrissement buissonnant du framboisier (RBDV) ainsi qu’un groupe de virus appelés Potyvirus.

Souvent confondus avec

Les blessures causées par les herbicides et les carences en éléments nutritifs
Les blessures causées par les herbicides, les carences en éléments nutritifs et les virus peuvent provoquer un affaiblissement des plantations ainsi qu’un jaunissement et un enroulement des feuilles. Un diagnostic par un laboratoire s’impose afin de confirmer la présence de virus lorsqu’on a éliminé la possibilité d’autres facteurs.  

Les dommages causés par la sécheresse
La sécheresse et les infections virales peuvent réduire la vigueur des plants et provoquer le jaunissement ou l’enroulement des feuilles.

Les dommages associés à une mauvaise pollinisation et à la punaise terne
Une mauvaise pollinisation, les blessures causées par des insectes et les infections virales peuvent provoquer la formation de fruits friables (dont les drupes sont mal soudées) ainsi que de faibles rendements. Si les dommages sont imputables à une infection virale, les mêmes plants vont présenter les mêmes symptômes chaque année et les symptômes vont se propager lentement le long des rangs.

Biologie

Virus des taches annulaires de la tomate (ToRSV)

Le virus des taches annulaires de la tomate s’observe surtout sur les framboisiers à fruits rouges et sur certains cultivars de mûriers, mais il n’affecte pas les framboisiers à fruits noirs. On le retrouve aussi sur certaines mauvaises herbes courantes, comme le pissenlit et la stellaire moyenne. Le ToRSV est transmis par la semence et les infections seront latentes dans les nouveaux plants issus de semences infectés par le ToRSV.

Le nématode dague, Xiphinema americanum, transmet le ToRSV et peut héberger le virus pendant plusieurs mois avant d’infecter de nouveaux tissus végétaux. (Pour en savoir davantage sur les nématodes dagues, voir la fiche d’information sur les Nématodes à la section Maladies et désordres.)

Les plants infectés se retrouvent habituellement en plaques circulaires ou ovales dans le champ, et l’infection se propage vers l’extérieur avec le temps en raison des déplacements des nématodes vecteurs du virus. Au printemps, les feuilles des framboisiers présentent des anneaux jaunes ou des formes linéaires et une chlorose des nervures. Les infections sont le plus apparentes sur les plants situés au pourtour extérieur de ces plaques. À mesure que les feuilles grossissent durant l’été, les symptômes s’atténuent et les plants vont souvent sembler normaux, à l’exception d’un léger rabougrissement et d’un manque de vigueur. Les plants infectés donnent des fruits granuleux et de faibles rendements.

Virus du rabougrissement buissonnant du framboisier (RBDV)
Ce virus s’attaque surtout aux framboisiers à fruits rouges et aux framboisiers à fruits noirs. Toutefois, de nombreux cultivars ne présentent pas de symptômes. Il arrive souvent que les symptômes les plus apparents se manifestent au début du printemps, lorsque la croissance de la culture est lente et que le temps est frais. Certains cultivars (ex. : Autumn Britten, Caroline) vont présenter un grave jaunissement du feuillage au printemps, qui s’atténue ou devient moins apparent avec la croissance des plants. D’autres cultivars (comme Qualicum) présentent des zones délavées distinctes pâles ou blanches entre les nervures. Lorsque ce virus infecte un plant en combinaison avec d’autres virus, les symptômes ont tendance à être plus graves. Quand le virus du rabougrissement buissonnant et le virus de la nécrose du framboisier noir (BRNV) infectent simultanément un plant, ce dernier souffrira d’un retard de croissance et sera buissonnant en raison d’une augmentation du nombre de pousses.

Des plants déjà infectés transmettent ce virus aux plants sains par le pollen transporté par le vent ou les abeilles. La pollinisation est indispensable pour qu’il y ait infection, par conséquent seuls les plants florifères peuvent être infectés. Si du pollen infecté par le RBDV se transmet à un plant déjà infecté par ce virus, la semence qui en résulte peut devenir infectée. Par conséquent, le virus peut passer l’hiver dans des semences de framboisiers tout comme dans d’autres tissus végétaux.

Période d’activité
Les maladies virales se propagent quand les vecteurs sont présents et actifs. Les taux de transmission sont donc habituellement plus élevés durant les périodes de croissance. Toutefois, quand un plant devient infecté, il héberge le virus pour le reste de sa vie. Les symptômes sont plus visibles au printemps au moment où les feuilles poussent et grossissent. Des températures plus chaudes peuvent masquer les symptômes de maladies virales.

Notes de surveillance
Les symptômes apparentés aux maladies virales ne sont pas toujours apparents sur les feuilles des plants infectés. Les symptômes peuvent en effet apparaître au printemps et disparaître par la suite. L’existence de symptômes n’indique pas nécessairement la présence de virus. Afin d’accroître les chances de détecter le virus, prélever de jeunes feuilles et des extrémités de pousses au printemps et à l’automne lorsque les plants sont en croissance active et que les températures sont plus fraîches. Il est difficile de diagnostiquer les virus. Il faut d’abord éliminer les autres causes possibles des symptômes observés. Le laboratoire de phytodiagnostic de l’Université de Guelph peut diagnostiquer certains virus à l’aide des trousses de détection ELISA.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Moyens de lutte

Les mesures suivantes permettront de réduire au minimum la transmission des virus :

  • Ne planter que du matériel certifié exempt de virus, issu d'un programme de multiplication approuvé.
  • Détruire tous les plants sauvages de mûriers et de framboisiers qui se trouvent à proximité.
  • Établir toute nouvelle plantation à une distance minimale de 16 m des plus vieilles plantations, afin de réduire la propagation des pucerons.
  • Les framboisiers à fruits noirs et ceux à fruits pourpres sont très vulnérables aux virus, particulièrement le cultivar de framboisiers à fruits noirs Jewel. Ne pas cultiver de framboisiers rouges à proximité des framboisiers noirs ou pourpres.  
  • Enlever et détruire complètement les plants attaqués par le virus dès que des symptômes de la mosaïque ou d’enroulement des feuilles apparaissent.
  • Avant de mettre en place une nouvelle plantation de framboisiers, faire analyser le sol pour y détecter la présence éventuelle de nématodes dagues. En présence de nématodes, recourir à la fumigation à l’aide d’un nématicide. Pour en savoir davantage sur la fumigation, consulter la publication 360F du MAAARO, Guide de protection des cultures fruitières (Chapitre 4: petits fruits).
  • Éliminer les mauvaises herbes à feuilles larges, car elles peuvent servir de plantes-hôtes intermédiaires au ToRSV et leurs semences peuvent propager le virus à des plantations saines de framboisiers.
  • Pour certains virus, les insecticides utilisés contre les pucerons réduiront la propagation des infections virales, sans toutefois protéger entièrement les plantations. Pour plus d’information sur les moyens de lutte contre les pucerons, consulter la publication 360F du MAAARO, Guide de protection des cultures fruitières (Chapitre 4: petits fruits).