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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Brûlure bactérienne (feu bactérien)

Infection en début de saison par la brûlure bactérienneInfection des pousses par la brûlure bactérienneInfection des feuilles et des fruits par la brûlureInfection des fruits par la brûlure bactérienne Tige infectée par la brûlure bactérienne avec gouttelettes d’exsudat
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Débutant

Nom scientifique : Erwinia amylovora

Identification

  • Un tissu noirci autour des nervures apparaît sur les sommets et les pousses latérales des tiges infectées qui flétrissent ou s’inclinent vers le bas.
  • Les grappes de fruits ou d’inflorescences infectés ont d’abord un aspect aqueux, puis noircissent.
  • Des gouttelettes d'exsudat bactérien blanc ou ambre peuvent s'écouler des lésions des tissus infectés.
  • Les framboises infectées durcissent, sèchent, brunissent et restent attachées.

Souvent confondus avec
L’anneleur du framboisier
La pourriture grise causée par Botrytis

Période d’activité
Les infections se déclarent chez les cultivars sensibles entre la floraison et la cueillette. Les symptômes peuvent apparaître sur les tiges fructifères de l'année et les rameaux peu après des vents violents, de la pluie battante ou de la grêle. Ces conditions endommagent les tissus, ce qui ouvre la voie aux infections. 

Notes de surveillance
La brûlure bactérienne du framboisier n'est pas un problème courant en Ontario. Cependant, elle cause à l'occasion des dommages considérables au cultivar K81-6 et a déjà été observée sur les cultivars Boyne, Encore et sur certaines variétés qui produisent à l’automne. Faire le dépistage de cette maladie après des épisodes de grêle ou de très mauvais temps.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.  

Avancé

Nom scientifique : Erwinia amylovora

Identification
La brûlure bactérienne (feu bactérien) est une maladie causée par une bactérie dont les symptômes sont visibles sur les feuilles, les tiges, les inflorescences et les fruits. La bactérie responsable chez le framboisier est semblable, mais non identique, à la bactérie responsable du feu bactérien observé chez les pommiers et les poiriers.

Les premiers symptômes se manifestent par un noircissement des nervures à la base des nouvelles feuilles. Des plaques noires apparaissent autour des nervures et finissent par s’étendre à toute la feuille. Les sommets infectés des pousses latérales peuvent s’incliner vers le bas et prendre la forme d’une crosse. Les grappes de fruits ou d’inflorescences infectés ont d’abord un aspect aqueux, puis noircissent. Des gouttelettes d'exsudat bactérien blanc ou ambre peuvent s'écouler des lésions des tissus infectés, surtout en présence d’humidité. Les framboises infectées durcissent, sèchent, brunissent et restent attachées au pédicelle.

L’effet de la brûlure bactérienne varie selon les cultivars de framboisiers. Le tableau 1 présente la résistance relative des cultivars de framboisiers à l’infection par la brûlure bactérienne, observée en laboratoire. 

Tableau 1. Résistance relative des cultivars de framboisiers à l’infection par la brûlure bactérienne

Cultivar1

Longueur des lésions (cm)2

Royalty

2,6

Nova

3,2

Polana

3,9

Caroline

4,0

Heritage

5,2

Autumn Britten

4,9

Reveille

5,8

Killarney

6,1

Lauren

5,6

Latham

5,8

Canby

5,7

Algonquin

6,6

Boyne

6,5

Prelude

6,4

K81-6

7,5

Encore

7,5

1Les cultivars sont classés du plus résistant au moins résistant.
2 Les plants ont été inoculés avec trois isolats d'Erwinia amylovora. La longueur des lésions a été mesurée 17 jours après l'inoculation.
Source : G. Braun, A. Jamieson et P. Hildebrand, Resistance of raspberry cultivars to fire blight, Hort Science 39(6) 1189-1192, 2004

Souvent confondus avec

L’anneleur du framboisier
L’infection par la brûlure bactérienne et les dommages causés par l’anneleur du framboisier font flétrir et courber le sommet des tiges fructifères de l’année. Les dommages causés par l’anneleur du framboisier laissent une double cicatrice caractéristique en forme de fermeture éclair au-dessus et en dessous de l’endroit où la femelle dépose ses œufs. Les infections récentes par la brûlure bactérienne se distinguent par la présence d’un exsudat ambre et de nervures foliaires noircies.  

La pourriture grise causée par Botrytis
Les deux maladies peuvent entraîner la formation de fruits secs, durs et momifiés. Dans le cas de la brûlure bactérienne, les tissus des feuilles et des tiges qui étaient sains peuvent être affectés. Des gouttelettes d'exsudat bactérien blanc ou ambre peuvent s'écouler au début des lésions des tissus infectés, surtout en présence d’humidité. Il est important d’identifier les infections de brûlure bactérienne le plus tôt possible, car plus tard en saison, on ne peut distinguer ses symptômes de ceux des anciennes infections de pourriture grise. De plus, Botrytis finit par coloniser les tissus qui ont été initialement détruits par la brûlure bactérienne.

Biologie
E. amylovora cause de graves infections chez les pommiers et les poiriers, mais les framboisiers et les mûriers ne sont infectés que sporadiquement par cette bactérie et la maladie demeure localisée. La bactérie va se propager uniquement d’un plant à l’autre. Les souches observées sur les poiriers et les pommiers ne vont pas contaminer les framboisiers.

La bactérie pathogène passe l’hiver dans des chancres sur les anciennes tiges fructifères. Au printemps, les bactéries qui se trouvent dans ces chancres se multiplient rapidement et agissent comme source initiale d’inoculum. Le vent, les pluies fortes et les insectes, comme la punaise terne, les perce-oreilles, les fourmis et les pucerons propagent la bactérie vers les plants avoisinants non infectés. L’infection est favorisée par la chaleur et l’humidité. Une fois que les bactéries se sont introduites dans un plant, elles s’y multiplient à l’intérieur des tissus vasculaires, ce qui limite la circulation d’eau et des éléments nutritifs.

Habituellement, les infections apparaissent d’abord au sommet des tiges fructifères de l’année et se propagent jusqu’à 20 cm vers le bas. Toutefois les inflorescences, les grappes de fruits et les bourgeons des rameaux peuvent aussi devenir infectés. Au début, ces parties du plant peuvent prendre une apparence aqueuse, mais elles finissent par noircir et sécher. Une fois infectées, les framboises durcissent, sèchent et deviennent foncées.   

Période d’activité
Les infections se déclarent chez les cultivars sensibles entre la floraison et la cueillette. Les symptômes peuvent apparaître sur les tiges fructifères de l'année et les rameaux peu après des vents violents, de la pluie battante ou de la grêle. Ces conditions endommagent les tissus, ce qui ouvre la voie aux infections. 

Notes de surveillance
La brûlure bactérienne du framboisier n'est pas un problème courant en Ontario. Cependant, elle cause à l'occasion des dommages considérables au cultivar K81-6 et a déjà été observée sur les cultivars Boyne, Encore et sur certaines variétés qui produisent à l’automne. Faire le dépistage de cette maladie après des épisodes de grêle ou de très mauvais temps.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.  

Moyens de lutte

  • Pour éviter la brûlure bactérienne, délaisser les cultivars sensibles comme Boyne et K81-6 (voir le tableau 1. Résistance relative des cultivars de framboisiers à l'infection par la brûlure bactérienne).
  • Éviter l'irrigation par aspersion sur les cultivars sensibles parce que cette pratique peut blesser les tissus, favoriser l'infection et propager les bactéries sur les plants sains.
  • Les tiges infectées doivent être supprimées et emportées hors de la plantation dès qu'on les découvre. Faire ce travail par une journée sèche pour empêcher que les bactéries ne se propagent aux autres tiges.
  • Des insectes, notamment les punaises ternes, les perce-oreilles et les fourmis peuvent propager les bactéries de la brûlure bactérienne et favoriser l'infection. Surveiller la présence de ces insectes et traiter s'il le faut pour les éliminer.
  • Pour plus d’information sur les produits homologués pour la maîtrise complète ou partielle de la brûlure bactérienne (feu bactérien), consulter la publication 360F du MAAARO, Guide de protection des cultures fruitières (Chapitre 4: petits fruits).