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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Mildiou

Tubercule infecté par le mildiou Petite lésion (dans le haut et le bas) Grosse lésion (dans le haut et le bas) Sporulation due au mildiou sur une foliole Lésion due au mildiou Lésion due au mildiou Lésion due au mildiou Lésions dues au mildiou Infection de mildiou transmise par de la semence infectée Symptômes de mildiou sur des tiges Symptômes de mildiou sur des tiges Infection au point végétatif Infection au point végétatif Symptômes de mildiou sur des tiges Glomérule infecté par le mildiou Champ détruit par le mildiou (à droite)
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Débutant

Nom scientifique
Phytophthora infestans

Identification
Feuilles : Les premiers symptômes de mildiou sur les feuilles sont des taches aqueuses vert pâle à vert foncé. Les taches sont circulaires et de forme irrégulière. Ces lésions sont ordinairement situées à l’extrémité des feuilles ou aux pourtours de celles-ci. Avec le temps, les lésions virent au brun et sont habituellement encerclées par un halo jaune. Sous des conditions humides, une masse fongique blanche (faite de mycélium et de spores) apparaît sur le revers des feuilles.
     
Pétioles et tiges : Les lésions sur les pétioles et les tiges sont des taches noires, irrégulières et allongées. 

Tubercules : Les symptômes externes sur les tubercules sont des lésions légèrement enfoncées, brunes à pourpres et de taille variable. À l’intérieur, la lésion prend la forme d’une pourriture sèche granuleuse de couleur chamois à brune. Il n’y a pas de délimitation précise entre le tissu infecté et le tissu sain.

Souvent confondu avec
Infection foliaire : alternariose, pourriture à sclérotes, moisissure grise, dommages causés par la pollution de l’air, dommages causés par le gel, blessures causées par les engrais.

Infection de la tige : pourriture molle des parties aériennes.

Infection du tubercule : pourriture rose, pourriture aqueuse, rosissement des yeux.

Période d’activité
Tout au long de la saison de croissance.

Notes de surveillance
Le dépistage du mildiou devrait commencer dès l’apparition du tissu vert. Les champs doivent être inspectés attentivement, au moins deux fois par semaine afin de dépister le mildiou dès les premiers stades. Il est recommandé de marcher dans les ornières causées par le point de pivotement central en raison des longues périodes d’humidité élevée à cet endroit.

En inspectant les champs, s’arrêter au plus grand nombre d’endroits possible et vérifier des plants au hasard.  Examiner la partie inférieure des  plants, les tiges et le revers des feuilles.   S’assurer de vérifier la présence de mildiou dans les parties inférieures des plants, aux endroits où le feuillage reste mouillé plus longtemps et où la maladie risque davantage d’apparaître en premier.

Sections du champ qui devraient toujours être inspectées au cours du dépistage du mildiou :

  • Dépressions de terrain.
  • Zones compactées.
  • Rangs à proximité des rangées d’arbres.
  • Bordures des champs le long des ruisseaux ou des étangs.
  • Points de pivotement central et ornières.
  • Zones envahies de mauvaises herbes.
  • Toute section protégée des vents où les feuilles ont tendance à rester mouillées plus longtemps.

Ce qu’il faut surveiller : Vérifier la présence de taches ou de traces allongées, brun foncé ou noires sur les tiges. Sur les feuilles, les lésions initiales sont aqueuses et vert foncé, souvent près du pourtour des petites feuilles ou à leur extrémité; avec le temps, les lésions deviennent brun foncé.

Des pantalons et des bottes de caoutchouc (ou jetables) qui peuvent être lavés après qu’on ait quitté le champ devraient être utilisés en la présence de maladie.

Seuils d’intervention
Un seul plant infecté dans tout le champ suffit à déclencher une épidémie.

Avancé

Nom scientifique
Alternaria alternata

Identification
Les feuilles situées dans le milieu du plant sont le plus vulnérables aux taches brunes et c’est à cet endroit qu’on observe l’incidence la plus élevée de la maladie. Au début, les lésions apparaissent sous forme de très petits cercles bruns semblables à des grains de poivre. Les lésions plus avancées sont rondes, sous forme d’anneaux concentriques qui ne sont pas aussi visibles que ceux des lésions dues à l’alternariose.

Les lésions causées par la maladie des taches brunes peuvent fusionner pour former de grandes zones nécrotiques aux pourtours brun foncé. Ces dernières apparaissent habituellement près des extrémités des folioles. Des lésions brunes et allongées peuvent se former sur les tiges quand la pression exercée par la maladie est élevée.

Les tubercules peuvent être infectés à la récolte. L’infection entraine la formation de petits orifices noirs dans les tubercules. Ces orifices sont semblables aux trous causés par la gale commune, mais ils sont plus profonds, plus étroits et plus foncés.

Souvent confondues avec
L’alternariose, les dommages causés par la pollution atmosphérique.

Biologie
Alternaria alternata survit dans les débris végétaux, dans le sol ou sur les mauvaises herbes et sur les hôtes sensibles, comme les cucurbitacées et les brassicacées. L’infection survient lorsque des spores aéroportées se développent sur le feuillage des plants de pommes de terre. La maladie des taches brunes n’est pas considérée comme étant aussi dommageable ou virulente que l’alternariose. L’humidité élevée, la mouillure des feuilles causée par des rosées prolongées, par exemple, et des températures plutôt chaudes favorisent l’infection.

Période d’activité
La maladie est plus fréquente pendant les saisons chaudes et apparaît habituellement après que les rangs se referment.

Notes de surveillance
Inspecter les champs au moins deux fois par semaine. Durant le dépistage, s’arrêter au plus grand nombre d’endroits possible et vérifier les plants au hasard.  

Seuils d’intervention
Le dépistage devrait permettre de connaître le début de l’apparition de la maladie. Par la suite, les producteurs peuvent appliquer les mesures de lutte requises.

Moyens de lutte
La lutte contre la maladie des taches brunes est basée sur un programme de lutte intégrée de pratiques culturales incluant les stratégies suivantes :

  • Rotation des cultures pendant au moins deux à trois ans.
  • Éviter le stress pour les cultures :
    • Voir à ce que la culture dispose des éléments nutritifs requis.
    • Combattre les autres ravageurs de la culture.
    • Irriguer en fonction des besoins de la culture. Éviter les excès d’irrigation.
Récolter les tubercules dès que la peau est suffisamment ferme et éviter les blessures mécaniques.