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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Pyrale du maïs

Trous d’entrés de la pyrale du maïs autour du calice Larve de la pyrale du maïs Larve de pyrale du maïs Les Pyrale du maïs adultes Piège boîte à lait Piège heliothis
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Débutant

Nom scientifique
Ostrinia nubilalis

Identification

  • Les larves de la pyrale sont des chenilles d’aspect huileux, à tête foncée, à corps gris ou brun pâle dont chaque segment est marqué de petites taches brunes.
  • Elles mesurent 2,5 cm (1 po) de long au dernier stade de leur développement.
  • L’adulte est un papillon de nuit brun pâle aux ailes ornées de lignes sinueuses.
  • Les larves pénètrent en général dans le fruit sous le réceptacle, laissant en surface un trou garni de sciure et d’excréments.

Souvent confondue avec
La mouche du poivron

Période d’activité
Les pyrales sont présentes de la mi-juillet à septembre. La deuxième génération (et certaines années, les premiers stades d’une troisième génération) s’attaque aux poivrons et aux piments. Ces derniers y sont particulièrement vulnérables quand les fruits ont la taille d’une noix de Grenoble, soit 3 cm ( 1 ¼ po) de diamètre.

Notes de surveillance
Utiliser des pièges à phéromones pour surveiller les vols des papillons. Inspecter la culture sur pied pour y repérer les grappes d’œufs et les déprédations, en gardant à l’esprit que les dommages peuvent facilement passer inaperçus.

Seuils d’intervention
On ne tolère aucune pyrale dans les poivrons destinés à la transformation ou au marché du frais.

Photographie de Sara Simpkins, tous droits réservés.

Avancé

Nom scientifique
Ostrinia nubilalis

La pyrale du maïs s’attaque à un grand nombre de cultures en Ontario, dont le maïs, les poivrons, les haricots mange-tout, les pommes de terre, les tomates et les pommes. Dans le poivron, la pyrale est préoccupante au moment où les fruits sont présents.

La pyrale du maïs est le plus important insecte ravageur des poivrons et piments en Ontario.

Identification
La larve de la pyrale du maïs varie de gris pâle à beige et chaque segment abdominal est recouvert de petites taches sombres. Sa tête est d’un brun noirâtre et la larve peut mesurer jusqu’à 2,5 cm (1 po) de longueur.

L’adulte est un papillon brun pâle, dont les ailes sont marquées de lignes sinueuses.

Les larves pénètrent dans les fruits sous le calice. On peut observer des résidus de déjections jaunâtres semblables à du bran de scie autour de l’orifice d'entrée. Les larves peuvent également pénétrer dans le fruit par les côtés. Les champignons ou bactéries peuvent envahir l’orifice d’entrée et provoquer la formation de pourriture.

Souvent confondue avec
La mouche du poivron

Biologie
En Ontario, ce ravageur hiverne à l’état de chenille parvenue à son plein développement dans les rafles de maïs ou d’autres résidus de plantes hôtes; la chenille se transforme en chrysalide au printemps et émerge sous sa forme de papillon adulte à la fin mai ou au début juin.

On distingue deux souches phéromonales différentes chez la pyrale du maïs en Amérique du Nord, la souche E ou New York et la souche Z ou Iowa. Chacune d’elle réagit à différents mélanges de phéromones. À certains endroits, les deux souches cohabitent. En Ontario, les populations de la pyrale du maïs sont attirées par le leurre de la souche Iowa (Z).

Il existe aussi des races génétiques distinctes (écotypes) : l’univoltine (dans le nord), la bivoltine (dans les régions centrales) et la multivoltine (dans le sud). Les préfixes font référence au nombre de générations produites annuellement par l’insecte. Toutes les races de pyrales du maïs passent l’hiver sous la forme larvaire; lorsqu’une larve parvient à maturité, elle entre soit en diapause (hiverne ou passe l’hiver) ou en pupaison pour devenir adulte. La diapause est associée à la longueur des jours, à la température, à la génétique et aux caractéristiques nutritives des plantes hôtes.

On trouve la pyrale univoltine et la bivoltine en Ontario. Dans les comtés d’Essex, de Kent et d'Elgin dans le sud-ouest, la bivoltine produit deux générations dans le courant de l’été la plupart des années, et même un début de troisième génération quand l’été est inhabituellement chaud. Dans le reste de la province, l’univoltine ne donne normalement qu’une génération par an, mais peut commencer une deuxième génération au cours des étés chauds. Par ailleurs, les deux souches coexistent en assez grand nombre dans une vaste région intermédiaire, comprenant les comtés de Lambton, Middlesex, Oxford, Brant, Haldimand-Norfolk, Hamilton-Wentworth et Niagara.

Période d’activité
Les pyrales sont présentes de la mi-juillet à septembre. La deuxième génération et, certaines années, les premiers stades d’une troisième génération s’attaquent aux poivrons et aux piments, qui sont particulièrement vulnérables quand les fruits ont la taille d’une noix de Grenoble, soit 3 cm (1 ¼ po) de diamètre.

Notes de surveillance
Le dépistage des adultes peut se faire à l’aide de pièges à lumière ultraviolette ou de pièges à phéromones. Les pièges à Héliothis garnis d’un piège gluant (des filets ou des cartons à lait sont souvent utilisés) sont installés à des endroits où l'herbe n’est pas fauchée, à proximité du champ. Les pyrales sont attirées par les pièges gluants qui contiennent des leurres de phéromones de la souche Iowa- Z. Examiner les pièges deux fois par semaine et remplacer les leurres toutes les semaines ou selon les directives du fabricant.

Les pièges Héliothis sont moins chers (à long terme) et plus pratiques. Toutefois, bien qu’ils soient efficaces pour dépister les pics d'activité de la pyrale, ils ne permettent pas vraiment de détecter les faibles populations, surtout au début d'une période de vol. Les pièges construits avec des cartons à lait permettent de mieux détecter de faibles niveaux d’activité de la pyrale.

Le choix de l’emplacement des pièges dans le champ est très important. Les pièges à phéromones doivent être placés aux endroits qui risquent d’être le plus fréquentés par les pyrales du maïs. Les papillons adultes qui viennent d’émerger se déplacent vers les endroits où la végétation est dense, soit souvent les zones herbacées adjacentes au champ, où ils sont alors en mesure de trouver de l’eau (sous forme de rosée sur les plantes) ainsi que des coins pour se reposer et s’accoupler. C’est pour cette raison que les pièges à phéromones sont placés à ces endroits.

La hauteur des pièges a également un effet sur le nombre de pyrales capturées. Placer les pièges de manière à ce que leur base soit à environ 15 cm (6 po) sous le couvert végétal.

Inspecter la culture sur pied pour y repérer les grappes d’œufs et les dommages, en gardant à l’esprit que ces derniers peuvent facilement passer inaperçus.

Seuils d’intervention
On ne tolère aucune pyrale dans les poivrons destinés à la transformation ou au marché du frais.

Moyens de lutte

  • En présence de pyrales du maïs, la culture doit être protégée à partir du moment où le fruit est de la taille d'une noix de Grenoble (3 cm ou 1 ¼ po de diamètre) jusqu’à la récolte.
  • Placer les pièges dans un endroit herbacé (non fauché de préférence) à l’extrémité du champ. Si possible, placer les pièges près d’un champ qui a été cultivé en maïs l’année précédente.
  • Dans le cas des pièges faits de carton à lait, utiliser 3 à 5 pièges par champ, séparés d’au moins 15 m (50 pi). Mettre les cartons sur des poteaux à environ 1 m (3 pi) au-dessus du sol. Fixer les pièges avec des bandes élastiques ou des liens torsadés.
  • La base d’un piège Héliothis doit être à au moins 0,5 à 1 m (1,5 –3 pi) au-dessus du niveau du sol.
  • Les phéromones se détériorent rapidement. Remplacer tout le carton à lait ainsi que le leurre une fois par semaine. Dans le cas des pièges Héliothis, remplacer les leurres chaque semaine.
  • Placer les pièges des endroits faciles à atteindre quelle que soit la température, sans toutefois nuire aux activités agricoles.
  • Ne pas placer les pièges à moins de 200 m (650 pi) de tout autre type de piège à phéromones.

Photographie de Sara Simpkins, tous droits réservés.