Conseils sur le dépistage
La surveillance systématique des populations d’organismes nuisibles, des conditions atmosphériques, de la santé des végétaux et des symptômes de maladie est un élément crucial de la réussite d’un programme de LI.
Matériel nécessaire à la surveillance
- une loupe grossissant 16- 20 fois;
- des pièges (phéromone et plaquette jaune);
- des sacs collecteurs et des éprouvettes;
- des cartes montrant les cultivars, l’âge du peuplement, la végétation et les caractéristiques environs;
- du ruban à drapeau;
- une pelle ou une truelle robuste;
- un canif;
- des fiches de surveillance et des feuilles de note;
- des ressources telle que Publication du MAAARO 360F, Recommandations pour les cultures fruitières.
Stratégies de surveillance
- Revoir le calendrier de lutte contre les ennemis des cultures pour connaître le moment où certains ennemis sont actifs.
- Apprendre à identifier les stades et les dommages causés par les maladies et les ravageurs.
- Comprendre la biologie et le cycle biologique des ravageurs et des maladies.
- Reconnaître les insectes utiles, ainsi que les insectes inoffensifs.
- Se servir des données historiques pour identifier les foyers d’infection ou d’infestation et les problèmes précédents.
- Garder un plan du champ et y consigner les zones touchées.
- À chacune des opérations de dépistage, prendre note du stade phénologique de la culture, de la gravité de la maladie, du niveau de population des insectes utiles et des insectes nuisibles, ainsi que des dommages observés.
- Consigner dans un registre les précipitations, les températures maximales et minimales quotidiennes ainsi que les phénomènes météorologiques.
- Tenir un registre des traitements pesticides et des interventions phytosanitaires effectuées.
Méthodes de surveillance
- Faire des observations au moins une fois par semaine et de préférence deux fois pendant les stades critiques.
- Effectuer la surveillance à la même heure chaque jour. Tenir la lumière derrière soi.
- Inspecter les plants en plusieurs points du champ afin de bien évaluer la pression exercée par les ennemis à combattre.
- S’éloigner pour repérer de loin d’éventuels schèmes de répartition des dommages, comme des plaques ou des zones parsemées, ou encore des zones où la culture présente une altération de sa couleur normale.
- S’approcher et examiner les grappes de fruits, le dessous des feuilles, l’intérieur de la frondaison, etc.
- Faire le dépistage du pourtour et de l’intérieur du champ séparément.
- Porter une attention particulière aux pourtour des champs.
Échantillonnage
Le prélèvement d’échantillons vise à recueillir des données représentatives de l’ensemble de la zone surveillée.
- Diviser les grandes plantations en placettes d’échantillonnage.
Parcourir le champ en formant un W ou en zig-zag de manière à obtenir un échantillon représentatif du champ. - Détourner le regard des plants au moment de prendre des échantillons des feuilles, des fruits, etc., pour éviter la tendance à choisir des feuilles ou des fruits endommagés et de biaiser ainsi l’échantillonnage.
Techniques used in Monitoring pests
Piégage : Utiliser des pièges pour fournir de l’information sur les activités et le nombre d’insectes, pour une validation des modèles de degrés-jours et pour l’information permettant d’optimiser le choix du moment des pulvérisations.
Pièges à phéromone : Utiliser les pièges à phéromone pour déterminer la présence ou l’absence d’ennemis et le premier vol substantiel ou les pics d’activité de certains ennemis. Cette information est utilisée en même temps que les modèles de degrés jours pour prévoir quand l’éclosement des œufs commence et détermine le moment de pulvérisation des méthodes de contrôles. Ces pièges sont utilisés pour surveiller la tordeuse orientale du pêcher, le carpocapse de la pomme, la tordeuse à bandes obliques, la sésie du cournouiller et la mineuse marbrée.
Attractifs visuels : Les plaquettes jaunes encollées et les boules rouges attirent certains insectes, en particulier les mouches, parce qu’elles leur offrent un stimulus visuel. Ces pièges réfléchissent la lumière correspondant à certaines longueurs d’onde que l’insecte reconnaît et peuvent servir à révéler la présence et l’abondance relative d’un insecte (mouche de la pomme ou l'hoplocampe du pommier).
Tapotement des branches: La technique qui consiste à tapoter une branche au-dessus d’un plateau de collecte est excellente pour faire la surveillance d’ennemis comme la punaise de la molène, les chenilles défoliatrices du printemps et des ravageurs de début de saison. La même technique peut servir à faire le dépistage d’insectes utiles. On tient le plateau sous la branche et on donne de petits coups secs sur la branche à l’aide d’un boyau en caoutchouc ou d’un bâton rembourré. Deux ou trois petits coups secs sur une branche font tomber les insectes sur le plateau où il est possible de les observer et de les compter.
Observation visuelle : Les observations visuelles fournissent de l’information importante sur la présence ou l’absence d’insectes nuisibles et d’insectes utiles, ainsi que sur leurs niveaux de population. Lors des opérations de dépistage dans les vergers de pommiers, toujours s’assurer d’inspecter les pousses terminales et les boutons à fruits à la recherche de pucerons, de tordeuses et d’insectes utiles. Rechercher les dommages laissés par les insectes, car ils sont souvent les seules traces des ravageurs, qui peuvent avoir disparu depuis un bon moment. Évaluer au hasard les fruits afin de déceler les dommages qui pourraient avoir été causés par le carpocapse de la pomme, la tordeuse orientale du pêcher, la tordeuse à bandes obliques, la mouche de la pomme, etc.
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