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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Cécidomyie du chou-fleur

Cécidomyie du chou-fleur dans un piège Dommage de cécidomyie du chou-fleur au broccoli Larves des cécidomyie du chou-fleurDommage de cécidomyie du chou-fleur au chouDommage de cécidomyie du chou-fleur au chou-fleur Dommage de cécidomyie du chou-fleur au broccoli
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Débutant

Nom scientifique
Contarinia nasturtii

Identification

  • Les œufs sont déposés en grappes sur les tissus les plus jeunes de la plante.
  • Les larves sont de couleur blanche ou jaune crème, translucides, et mesurent 3 mm (1/8 po) de long en fin de développement.
  • Quand on les dérange, les larves se laissent tomber sur le sol.
  • La cécidomyie du chou-fleur adulte est une minuscule mouche brun clair (1,5-2 mm)
  • Les plantules attaqués prennent souvent un aspect tordu et leur bourgeon terminal peut présenter une cicatrice brune évidente ou une galle.
  • Si les dommages sont commis avant le stade du bouton (développement du bourgeon central), le chou atteint restera « borgne », l’inflorescence ne se formera pas.
  • Après ce stade, les choux développent plusieurs têtes tordues et difformes.
  • On peut voir aussi des cicatrices brunes et liégeuses le long des pétioles.
Souvent confondue avec
La montée à graines prématurée
Désordres génétiques
Insuffisance de molybdène

Période d’activité
Les adultes de la première génération quittent leurs pupes d’hivernation de la mi-mai au début de juin.  Il semblerait qu’en Ontario la cécidomyie du chou-fleur produise de 4 à 5 générations qui se chevauchent.

Notes de surveillance
Comme les adultes ne volent pas bien et préfèrent les endroits peu venteux, les dommages sont plus grands dans les zones abritées sur le pourtour des champs et des bâtiments.  Il faut donc examiner avec soin ces endroits.  Rechercher des signes d’une croissance inhabituelle chez les jeunes plants en accordant une attention particulière au point de croissance et aux pousses latérales.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Avancé

Nom scientifique
Contarinia nasturtii

La cécidomyie du chou-fleur est une cécidomyie à galle originaire d’Europe et d’Asie et un ennemi des plantes de la famille des crucifères, et sa présence a été confirmée en Ontario en 2000. C’est la première fois qu’on identifiait ce ravageur de façon certaine en Amérique du Nord. Depuis l’espèce s’est largement répandue en Ontario et au Québec, et on l’a également trouvée en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan et dans plusieurs États américains.

Identification
La cécidomyie du chou-fleur adulte est une toute petite mouche brun clair (1,5- 2 mm ou 0,06- 0,08 po), difficile à distinguer des nombreuses autres espèces de moucherons qui y sont étroitement apparentées et qui sont présentes en Ontario. Son identification positive exige une confirmation de la part d’un taxonomiste reconnu.

Les œufs sont minuscules (0,3 mm ou 0,012 po). Ils sont transparents au moment de la ponte, puis deviennent blanc crème juste avant l’éclosion.

Les larves sont de petits asticots grégaires qui au départ font 0,3 mm (0,012 po) de long, sont transparents et se rassemblent, en général, près du point végétatif. À maturité, elles font 3- 4 mm (0,12- 0,16 po) de long, sont jaune en couleur et visibles à l’œil nu.

Les signes d’infestation sont le résultat direct de l’alimentation des larves. L’alimentation en résulte une modification de la physiologie de la plante; les pétioles peuvent être renflés, déformé et vrillés. La mort de la tige principale ou du point végétatif peut produire un chou borgne.

Les feuilles intérieures de la pomme deviennent chiffonnées et froissées. Les boutons floraux restent fermés et deviennent renflés. Les pommes sont déformées, asymétriques et disjointes. Des cicatrices brunes sont souvent constatées le long des pétioles et des tiges. Si la tige principale est détruite, il peut y avoir production de tiges secondaires, ce qui donne un plant à tiges multiples ou à pommes multiples.

Souvent confondue avec
La montée à graines prématurée
Désordres génétiques
Insuffisance de molybdène

Biologie
Les adultes de première génération émergent au printemps. Les adultes s’accouplent peu après. Dès que la femelle trouve un hôte convenable, elle pond de 2 à 50 œufs qu’elle dépose par grappes sur les tissus végétatifs en croissance active les plus jeunes, souvent à proximité du point végétatif (méristème apical).

Chaque femelle pond une centaine d’œufs durant sa courte durée de vie (1- 4 jours). Après 3 jours, les larves éclosent et commencent à s’alimenter des tissus végétaux. Selon les conditions climatiques, les larves peuvent atteindre leur plein développement en 7- 21 jours.

Selon la recherche en Ontario, il y aurait chevauchement de 4 à 5 générations. Les individus du stade pré-pupe d’une génération précédent entrent en diapause, hivernent dans des cocons dans le sol et terminent leur pupaison le printemps suivant; certains individus peuvent toutefois hiverner un second hiver avant de devenir adultes.

Les adultes ne volent pas sur de grandes distances, mais il parcourent parfois plusieurs centaines de mètres, ce qui leur permet de passer d’un champ déjà infesté à un autre.

Les larves ont besoin d’un milieu humide. Durant les périodes de sécheresse, elles peuvent entrer en dormance et ne reprendre leur croissance qu’après une pluie ou une période d’irrigation. À maturité, elles tombent ou « sautent » au sol, où elles creusent un tunnel pour y tisser leur cocon et amorcer leur pupaison. La plupart des cocons se situent dans le premier centimètre de sol. Les adultes émergent du sol 7- 14 jours plus tard; le délai peut varier selon les conditions climatiques.

Les larves produisent une sécrétion qui détruit les parois des cellules végétales, puis elles se nourrissent du contenu liquide de celles-ci. Les infections bactériennes secondaires sont fréquentes. La gravité des dommages est directement liée au stade de croissance de la culture au moment de l’attaque. Si l’infestation survient au stade de plantule ou de plant prêt à la mise en place au champ, il n’y aura aucun rendement commercialisable. Les plants nouvellement ou légèrement infestés peuvent être asymptomatiques.

Période d’activité
Les adultes de première génération émergent au printemps entre la mi-mai et mi-juin, avec un pic qui se produit généralement pendant la première semaine de juin. Les adultes de la cécidomyie du chou-fleur peuvent être présents jusqu’au début octobre, et les larves peuvent se trouver sur les plantes jusqu’à la mi-octobre.

Notes de surveillance
Pour ce qui est de la surveillance, ce sont les pièges de phéromones de cécidomyie du chou-fleur vendus dans le commerce qui donnent les meilleurs résultats. Afin d’optimiser le moment des épandages d’insecticide, compter les individus capturés dans les pièges deux ou trois fois par semaine.

Une fois qu’une plante suspecte est trouvée, bien l’examiner pour y déceler la présence de larves. Les larves sont visibles à l’œil nu, ce qui n’empêche pas de se servir d’une loupe. Si l’on ne décèle aucune larve, placer les tissus suspects dans un sac de plastique noir et laisser le sac au soleil pendant plusieurs heures. Sous l’effet de l’élévation de la température, les larves quitteront la plante et seront faciles à voir contre le plastique noir.

Seuils d’intervention

  Seuils d’intervention (mâle par piège par jour)
Cabbage 5- 10
Broccoli 1 dans les régions où les populations sont faibles
1- 5 dans les régions où les populations sont élevées

Moyens de lutte

  • Une fois que la cécidomyie du chou-fleur est installé sur une ferme, il est pratiquement impossible à éliminer.
  • Aucune stratégie de lutte ne permet d’obtenir une maîtrise parfaite de ce grand ravageur.
  • À eux seuls, les insecticides ne permettent pas une maîtrise suffisante des populations modérées à élevées de cécidomyie de chou-fleur.
  • Toujours commencer avec des plants à repiquer exempts de cécidomyie du chou-fleur.
  • La rotation des cultures est la méthode la plus efficace pour réduire les populations de cécidomyie du chou-fleur sur le terrain. Comme cette espèce produit plusieurs générations par saison et a un fort potentiel reproducteur, les populations peuvent se multiplier très rapidement si leur plante hôte est cultivée en continu.
  • La cécidomyie du chou-fleur peut survivre dans le sol pendant deux ans ou plus, et il est donc essentiel d’effectuer des rotations sans crucifères.
  • Des mauvaises herbes de la famille des crucifères peuvent également servir d’hôtes (tabouret des champs, moutarde des champs, radis sauvage, bourse-à-pasteur, lépidie densiflore et barbarée vulgaire); en l’absence de cultures de crucifères ou de canola, elles peuvent donc constituer des réservoirs pour les populations de cécidomyies du chou-fleur.
  • En quittant un champ infesté, laver les bottes et la matériel pour débarrasser de toute trace de terre; en effet, les pupes transportées avec la terre peuvent être la source de nouvelles infestations.
  • La mise en terre uniquement de cultures de crucifères de début de saison est une autre stratégie de prévention qui permet de réduire les dommages et la croissance des populations. Les dommages seront moins graves si la mise en terre est effectuée au début de juin, avant l’émergence des adultes, que si elle a lieu plus tard. En évitant les cultures de la fin de saison, on réduit également la taille des populations hivernantes présentes.
  • Comme cet insecte produit plusieurs générations par saison, il est probable que plusieurs applications d’insecticides seront nécessaires.
  • Employer différents insecticides en alternance pour éviter l’apparition d’une résistance.