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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

PiÉride du chou

Oeuf et larve de la piéride du chou Piéride du chou Papillon adulte de la piéride du chou
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Débutant

Nom scientifique
Pieris rapae (L.)

Il existe, en Ontario, trois genres de chenilles qui causent des dégâts d’importance chez les crucifères cultivées : la piéride du chou, Pieris rapae (L.), la fausse-arpenteuse du chou, Trichoplusia ni, et la fausse-teigne des crucifères, Plutella xylostella (L.).

Identification

  • L’adulte est un papillon de couleur blanc cassé, aux ailes ornées de taches noires.
  • Le jour, on voit souvent voler ce papillon.
  • Les petits œufs en forme de balle de fusil sont blancs au début, mais il virent graduellement au jaune avec le temps.
  • Les larves sont des chenilles d’un vert velouté avec une mince bande jaune longe le milieu de leur dos, et une autre bande jaune, segmentée, parcourt chacun des côtés.
  • Les larves grignotent les feuilles, laissant derrière elles de gros trous en dents de scie qui peuvent entraver sérieusement la photosynthèse, si rien n’est faire pour les détruire.

Souvent confondue avec
La fausse-arpenteuse du chou
La fausse-teigne des crucifères

Période d’activité
Les adultes sortent entre la mi-mai et la fin mai. Le jour, on voit souvent voler ce papillon dans les environs des champs de crucifères. Les papillons sont surtout actifs pendant les journées chaudes, ensoleillées et peu venteuses entre 10 h et 13 h. La piéride du chou peut continuer à s’attaquer aux crucifères jusqu’au premier gel meurtrier de l’automne.

Notes de surveillance
Utiliser la méthode « 5 fois 5 » pour évaluer la population de piérides du chou. Toujours inspecter une zone située sur la bordure du champ, mais pas plus d’une. Des dégâts et des excréments récent révèlent la présence de larves plus âgées. Il existe deux méthodes pour évaluer les infestations de fausse-teigne, soit en calculant les équivalents en fausse-arpenteuse du chou ou le pourcentage des plants infestés.

Seuils d’intervention

  ÉQUIVALENTS FAUSSE-ARPENTEUSE DU CHOU POURCENTAGE DE PLANTS INFESTÉS
CHOU POMMÉ 0.3 20-30% avant la pommaison
10-15% après la pommaison
CHOU-FLEUR/
BROCOLI
0.2-0.3 20-30% avant la pommaison
5-10% après la pommaison

Avancé

Nom scientifique
Pieris rapae (L.)

Il existe, en Ontario, trois genres de chenilles qui causent des dégâts d’importance chez les crucifères cultivées : la piéride du chou, Pieris rapae (L.), la fausse-arpenteuse du chou, Trichoplusia ni, et la fausse-teigne des crucifères, Plutella xylostella (L.). Seule la piéride hiverne en Ontario, tandis que la fausse-arpenteuse du chou et la fausse-teigne des crucifères ne font leur migration vers l’Ontario qu’au printemps.

Identification
L’adulte est un papillon de couleur blanc cassé, aux ailes ornées de 2 ou 3 taches noires, dont l’envergure est d’environ 4,4 cm (1,7 po). Les petits œufs en forme de balle de fusil sont blancs au début, mais ils virent graduellement au jaune avec le temps. Les larves sont des chenilles d’un vert velouté; elles se déplacent lentement et peuvent grossir rapidement si la température est favorable. Une mince bande jaune longe le milieu de leur dos, et une autre bande jaune, segmentée, parcourt chacun des côtés.

Les larves de la piéride possèdent également deux fausses pattes sur le dernier segment, qui sont repliées sous leur abdomen et donnent une allure bombée à leur extrémité arrière. C'est d’ailleurs ce qui distingue la piéride du chou de la fausse-teigne dont les fausses pattes sont étalées en forme de V.

Douées d’un excellent camouflage, ces larves mesurent environ 3 cm (1,2 po) de long à maturité, moment où elles se transforment en pupe. Fuselée à une extrémité et de couleur vert pâle à brun pâle, la pupe, ou chrysalide, se fixe aux feuilles inférieures, aux bâtiments ou aux poteaux de clôtures à l’aide d’un coussinet de soie.

Chez la piéride les petites larves s’alimentent en général des tissus de la face inférieure des feuilles, alors que les larves plus âgées dévorent des portions plus importantes sur toute la plante, laissant des gros trous de forme irrégulière. Des excréments granulaires vert foncé, longs de 3 mm (1,2 po) peuvent être laissés près des perforations qu’elles font sur le plant.

Souvent confondue avec
La fausse-arpenteuse du chou
La fausse-teigne des crucifères

Biologie
La piéride du chou hiverne en Ontario. Chaque femelle peut pondre entre 200 et 300 œufs, habituellement sur la face inférieure des feuilles près des bordures, car la femelle se place sur la face supérieure des feuilles et courbe son abdomen sous la feuille pour y pondre ses œufs. Les œufs sont plus nombreux les jours chauds et ensoleillés et plutôt rares par temps frais et couvert. Entre les stades de l’œuf et de la pupe, le taux de mortalité est très élevé. On estime qu’entre 10 et 20 % seulement des œufs survivent jusqu’au stade adulte. Mais comme chaque femelle pond un grand nombre d’œufs, il subsiste quand même une population importante. Selon la température, les œufs mettent de 3 à 7 jours à éclore. Les larves, qui commencent aussitôt à s’alimenter, arrivent à maturité en aussi peu que 2 semaines environ. À maturité, les larves se transforment en pupes, puis en adultes, quelque 2 semaines plus tard. En Ontario, les piérides du chou donnent naissance à 3 générations par année.

Période d’activité
Les adultes sortent entre la mi-mai et la fin mai. Le jour, on voit souvent voler ce papillon dans les environs des champs de crucifères. Les papillons sont surtout actifs pendant les journées chaudes, ensoleillées et peu venteuses entre 10 h et 13 h. La piéride du chou peut continuer à s’attaquer aux crucifères jusqu’au premier gel meurtrier de l’automne.

Notes de surveillance
Compter les larves sur au moins 25 plantes choisies au hasard dans le champ en examinant minutieusement le dessous des feuilles et en écartant les feuilles externes moins serrées. Toujours inspecter une zone située sur la bordure du champ, mais pas plus d’une. Des dégâts et des excréments récents révèlent la présence de larves plus âgées. Choisir 5 endroits dans chaque bloc, et examiner 5 plantes à chaque endroit.

Il existe deux méthodes pour évaluer les infestations de fausse-teigne, soit en calculant les équivalents en fausse-arpenteuse du chou ou le pourcentage des plants infestés.

Seuils d’intervention

  ÉQUIVALENTS FAUSSE-ARPENTEUSE DU CHOU POURCENTAGE DE PLANTS INFESTÉS
CHOU POMMÉ 0.3 20-30% avant la pommaison
10-15% après la pommaison
CHOU-FLEUR/
BROCOLI
0.2-0.3 20-30% avant la pommaison
5-10% après la pommaison

Moyens de lutte

  • La piéride cause de graves dommages en se nourrissant des feuilles de chou pommé, de chou-fleur, de brocoli, de chou de Bruxelles et d’autres crucifères. Les grandes quantités de déjections foncées risquent de tacher les pommes de chou-fleur et de rendre le chou et le brocoli invendables. On peut tolérer davantage de dommages sur le chou pommé destiné à la transformation, car plusieurs feuilles externes lui sont enlevées.
  • Plus les chenilles sont petites, plus elles sont faciles à éliminer.
  • Les chenilles qui s’attaquent directement aux pommes des choux et aux points végétatifs sont plus dommageables que celles qui rongent l’extrémité des feuilles.
  • Lorsque les plants sont petits, les dommages causés par les chenilles ont des répercussions plus graves sur le rendement de la culture et le calibre de la pomme.
  • En Ontario, la piéride du chou compte plusieurs prédateurs et parasites. Les larves des syrphes sont des prédateurs fréquents des œufs et des larves de la piéride du chou. Une petite guêpe, Cotesia glomerata (= Apanteles glomeratus), parasite les larves et les pupes. Cette guêpe tue la larve parvenue à maturité. C. glomeratas s’attaque aux larves matures et on peut observer ses nombreuses larves jaunâtres en forme de cigares à proximité des chenilles recroquevillées. La mouche parasite Phryxe vulgaris pond ses œufs sur les petites chenilles. Par la suite, la larve de développe à l’intérieur du corps des chenilles infectées de la piéride. Pendant la pupaison de la piéride du chou, la larve de la mouche émerge de la pupe et amorce sa propre pupaison à proximité de la pupe détruite. Il n’est pas inhabituel, vers la fin de la saison, de voir des guêpes à taches blanches transporter de grosses chenilles dans leur nid.
  • Les larves sont également sujettes à une maladie virale, la flétrissure. Les chenilles atteintes de cette maladie pâlissent, deviennent léthargiques et finissent par mourir. On peut observer leur carcasse noircie suspendue au feuillage.