Passez au contenu.
English

Certaines fonctionnalités de ce site nécessitent Javascript soit activé pour le meilleur usibility. S'il vous plaît activer Javascript pour fonctionner.

Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Altises

Altise Altises dans le chou-fleur Altises
Cliquez pour agrandir.

Débutant

Nom scientifique
Phyllotreta sp.

Identification

  • Petit (2– 3 mm ou 0,08– 0,12 po) coléoptère noir aux reflets métalliques.
  • Les adultes sont agiles et sautent prestement au moindre contact.
  • Les feuilles que les altises ont attaquées sont criblées de nombreux petits trous de 1– 5 mm (0,04–0,2 po) de diamètre.
  • Ces dégâts peuvent entraîner la mort des jeunes plantules.

Souvent confondues avec
Les dommages causés par la fausse-teigne des crucifères, la piéride du chou et la fausse-arpenteuse du chou

Période d’activité
Les altises adultes passent l’hiver dans les feuilles mortes. Elles font leur premier vol au début du printemps (mi-mai) et commencent alors à ravager les jeunes plants. La femelle dépose ses œufs près des racines de plante-hôtes tout au long du printemps et du début de l’été. Les larves se développent sur les racines. À la fin de juillet, les adultes quittent le sol, dévorent les feuilles, puis à l’automne, se mettent en quête d’un lieu d’hivernation.

Les printemps froids ou humides et des précipitations élevées en début d’été ont tendance à diminuer la gravité des dommages causés par ce ravageur.

Notes de surveillance
Inspecter 25 plants choisis au hasard dans le champ. Comme les altises sont très actives et sautent quand on les dérange, leur observation doit se faire au moment où l’on s’approche du plant. Noter le nombre d’altises sur chaque plant, en faire la somme pour les 25 plants et diviser cette somme par 25 pour trouver la moyenne par plant.

Évaluer les criblures caractéristiques causées par les altises adultes en raison de leur déplacement rapide sur les plants.

Seuils d’intervention
Jusqu’au stade 6 feuilles, une altise par plantule est le maximum tolérable. Passé ce stade, la surface foliaire est suffisante pour que les trous laissés par les altises ne compromettent pas la croissance, mais les criblures peuvent avoir des répercussions sur la qualité du produit et sa commercialisation.

Avancé

Nom scientifique
Phyllotreta
sp.

Toutes les espèces de crucifères cultivées en Ontario sont vulnérables aux dommages causés par les altises. Plusieurs espèces d’altises s’attaquent aux crucifères. L’altise des crucifères est de loin la plus fréquente. L’altise des navets constitue environ 10 % de la population d’altises. Les altises sont capables de détruire suffisamment de feuillage chez les plantules pour les faire mourir. Bien que ces insectes s’attaquent à toutes les crucifères, ils préfèrent les crucifères exotiques non cireuses.

Identification
L’altise des crucifères, Phyllotreta cruciferae, est l’espèce qui attaque le plus souvent les cultures de crucifères en Ontario. Elles sont petites, de 2 à 3 mm (0,08 à 0,12 po) de long, luisantes et pourvues de pattes postérieures élargies. Les adultes sont vifs et sautent quand on les dérange. Les altises des navets sont d’un noir tirant sur le brun avec des rayures longitudinales jaunes sur le dos.

Sur le chou, le brocoli et le chou-fleur, elles préfèrent les feuilles jeunes. Les trous de 1 à 5 mm (0,04 à 0,2 po) de diamètre laissés par les altises donnent l’impression que les feuilles ont été criblées de plombs. Selon qu’ils sont frais ou anciens, les trous sont entourés de tissus verts ou de tissus bruns desséchés. Là où elles se nourrissent, les altises laissent des excréments granulaires noirs ou bruns. Les dommages causés par les altises peuvent avoir de graves répercussions si les insectes se nourrissent de l’extrémité des pousses en croissance. Au stade plantule, il n’est pas rare que les plantes succombent aux attaques des altises.

Souvent confondues avec
Les dommages causés par la fausse-teigne des crucifères, la piéride du chou et la fausse-arpenteuse du chou

Biologie
Toutes les espèces d’altises en Ontario ont une génération par année. Les altises adultes hivernent dans les débris de feuilles dont elles émergent au printemps, vers le milieu de mai. Elles se nourrissent d’abord des mauvaises herbes de la famille des crucifères, des repousses des cultures précédentes et du canola, puis se déplacent massivement vers les cultures de crucifères au fur et à mesure que ces dernières lèvent de terre. Les œufs sont déposés près des racines des plantes-hôtes ou, à l’occasion, sur les racines.

Une fois écloses, les larves se développent sur les racines. Aux stades pré-pupal et pupal, elles croissent dans le sol dans une logette de terre. À la fin juillet, les adultes émergent du sol, se nourrissent pendant un certain temps et se mettent en quête d’un lieu d’hivernation. Le cycle vital de l'œuf à l’adulte peut ne durer que 7 semaines, ce qui fait qu’une seconde génération est possible certaines années.

Période d’activité
Les altises adultes émergent au début du printemps, aux environ de la mi-mai et déposent leurs œufs au cours du printemps jusqu’au début de l’été. Les adultes de la saison qui viennent d’émerger se nourrissent jusqu’à l’automne avant de rechercher des endroits où hiverner.

Les conditions climatiques jouent un rôle important dans l’activité des altises. Des températures tièdes et sèches accélèrent leur croissance et l’arrivée d'une nouvelle génération d’adultes, alors que les printemps frais et les précipitations élevées en mai ou juin ont tendance à diminuer la gravité des dommages qu’elles causent et les pertes économiques qui s’ensuivent.

Notes de surveillance
Inspecter 25 plants choisis au hasard dans le champ. Comme les altises sont très actives et sautent quand on les dérange, leur observation doit se faire au moment où l’on s’approche du plant. Noter le nombre d’altises sur chaque plant, en faire la somme pour les 25 plants et diviser cette somme par 25 pour trouver la moyenne par plant.

Évaluer les criblures caractéristiques causées par les altises adultes en raison de leur déplacement rapide sur les plants.

Les altises ont tendance à préférer les plants et les feuillages exposés au soleil comme les plantules, les plants isolés ou les plants semés en rangées espacées. L’ombre semble freiner leur activité.

Seuils d’intervention
Jusqu’au stade 6 feuilles, les plantes ne tolèrent pas plus d’une altise par plante. Passé ce stade, la surface foliaire est suffisante pour que les trous laissés par les altises ne compromettent pas la croissance. Toutefois, à quelque stade que ce soit, les trous ouvrent la porte à la maladie. Si la nervation noire est présente dans le champ, les altises peuvent la colporter. Des mesures de lutte sont donc parfois nécessaires pour prévenir cette maladie qui peut causer beaucoup plus de tort que les altises elles-mêmes.

Moyens de lutte

  • On peut protéger les cultures de choux hâtives par des minitunnels.
  • Les plants repiqués sont moins sensibles aux dégâts des altises que les plants semés en place.
  • Les altises préfèrent souvent les crucifères d’origine asiatique aux crucifères traditionnelles.
  • Envisager la possibilité de recourir à une culture-appât, car c’est là une bonne façon d’éliminer suffisamment les altises dans les cultures de chou, de chou-fleur et de brocoli. La moutarde joncée (Brassica junea var. crispifolia) donne de bons résultats en Ontario. Il faut encadrer les parcelles avec des rangs de la culture-appât.
  • Les altises sont attirées par ces plants, même si une distance pouvant aller jusqu’à 60 rangs les sépare. Le repiquage de ces plants peut se faire en même temps que celui de la culture.
  • Il n’est pas nécessaire de pulvériser les rangs de plantes-appâts. Par contre, si ces plantes sont sévèrement attaquées par les altises, leur efficacité peut être réduite.
  • Prendre soin de ne pas laisser la moutarde joncée monter en graines.
  • Les altises sont attirées par cette plante même lorsque celle-ci est à maturité. Elles en raffolent tellement que les seuils d’intervention sont rarement atteints dans les cultures avoisinantes.
  • Ne pas recourir à des cultures-appâts dans le cas de crucifères exotiques. Comme les altises semblent aimer autant les crucifères exotiques que la culture-appât, cette mesure ne donne pas les résultats escomptés.