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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Pucerons

Puceron générique Pucerons ailés et non-ailés Puceron non-ailé et nymphes
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Débutant

Noms scientifiques
Myzus persicae, Brevicoryne brassicae, Lypaphis erysimi

Identification

  • Petits insectes piriformes dont l’extrémité postérieure est prolongée par une paire de cornicules ressemblant à des tuyères.
  • Presque toujours rencontré en colonies, sur le revers des feuilles et le long des tiges ou des pétioles.
  • Ils piquent les tissus des feuilles d’un très grand nombre de légumes pour en sucer la sève.
  • Ils sont aussi les principaux vecteurs de plusieurs maladies virales capables de causer de lourdes pertes économique.

Souvent confondus avec
Les punaises ternes
Les cicadelles

Période d’activité
Les pucerons sont présents pratiquement d’un bout à l’autre de la saison de végétation. Par contre, les nombres explosent durant les périodes de temps chaud et sec. Les populations de pucerons sont souvent maintenues au-dessous du seuil d’intervention lorsque leurs prédateurs abondent (coccinelles, chrysopes, punaises anthocorides et autres).

Notes de surveillance
Examiner soigneusement 10 groupes de 10 plantes choisies au hasard dans le champ. Observer le revers des feuilles à partir du haut, en passant par le milieu et jusqu’au bas des plants. Vérifier la présence de pucerons sur les plants en croissance. Prendre note des populations de pucerons qui continuent à croître pendant plusieurs semaines.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi. L’ampleur des dommages varie selon les cultures, leur stade de développement et le nombre d’espèces de pucerons présentes. Inspecter fréquemment les semis et les plantules repiquées et effectuer des traitements au besoin pour prévenir les dommages. Traiter aussi le feuillage ou les tiges florales qui doivent être récoltées.

Avancé

Noms scientifiques
Myzus persicae, Brevicoryne brassicae, Lypaphis erysimi

En Ontario, trois pucerons sont reconnus comme étant des ennemis courants des crucifères : le puceron vert du pêcher (Myzua persicaeI), le puceron de chou (Brevicoryne brassicae) et le puceron du navet (Lypaphis erysimi).

Identification
Le puceron vert du pêcher aptère est de couleur uniforme, jaune, vert ou rose. Il paraît opaque plutôt que brillant. Sur les crucifères, le puceron vert du pêcher se tient le plus souvent sur le revers des feuilles plus vieilles ou sur les pousses florales.

L’été, les formes aptères du puceron de chou sont vert gris et recouvertes d’une cire poudreuse blanc-gris, absente chez les formes ailées.

Par son aspect et ses habitudes, le puceron du navet fait penser au puceron du chou. Les adultes sont d’un brun vert poudreux, mais leur corps est plus arrondi et à tous les stades il paraît plus foncé.

Les pièces buccales des pucerons sont dotées d’un long stylet qui leur permet d’aspirer les sucs des plantes. Le puceron du chou injecte une toxine dans la plante en s’alimentant, ce qui provoque l’enroulement des feuilles vers le bas et l’apparition de marbrures jaunâtres. Le puceron du navet n’injecte pas de toxine. Les pucerons sécrètent une substance collante, le miellat, qui peut favoriser le développement de pourritures secondaires (fumagine). La présence même des pucerons et de leurs dépouilles sur les plantes, la fumagine qui s’y forme et les maladies à virus dont ils sont vecteurs sont autant de raisons de combattre les pucerons.

Souvent confondus avec
Les punaises ternes
Les cicadelles

Biologie
En Ontario, les pucerons commencent à envahir les crucifères vers la fin du printemps. Il y a deux formes de pucerons : la forme ailée, capable de franchir des distances considérables et la forme aptère, qui demeure toujours sur le même plant. Lorsque les populations de pucerons deviennent excessives, ou que l’hôte commence à se détériorer, la forme ailée apparaît. Lorsque les individus ailés trouvent un hôte qui leur convient, ils produisent une progéniture aptère qui a la capacité de se reproduire sans intervention de la fécondation, ce qui donne lieu à des colonies de pucerons aptères qui restent en place sur l’hôte jusqu’à ce que les conditions se détériorent à nouveau et qu’une nouvelle génération d’individus ailés apparaisse.

À l’extérieur, le puceron vert du pêcher hiverne sous forme de petit œuf noir sur les rameaux des pêchers et des espèces du genre Prunus. Plusieurs générations se développent sur le pêcher au printemps avant que les formes ailées n’apparaissent et ne migrent vers toute une variété de plantes, dont les crucifères, qui leur servent d’hôtes pendant l’été. Les formes aptères se développent ensuite sur les hôtes. Quantité de pucerons se reproduisent aussi à l’intérieur sur une foule d’espèces de plantes, puis s’échappent à l’extérieur une fois que la température est clémente. À cela s’ajoutent les plantes à massif et les plants repiqués qui peuvent devenir infestés dans les serres.

En plus de causer des dommages directs aux plantes, les pucerons sont des vecteurs de virus, tel que le virus de la mosaïque du navet. Les pucerons propagent le virus par transmission non persistante, ce qui signifie que le puceron peut acquérir un virus d'un plant infecté et le transmettre à un plant sain après s’être nourri de ce dernier pendant une très courte période. Les insecticides ne sont pas efficaces pour lutter contre la maladie, puisque les infections se produisent très rapidement et que les plants deviennent infectés avant que les pucerons ne soient détruits. De plus, les pucerons qui colonisent les crucifères et les pucerons migrateurs ailés sont tous deux d’importants vecteurs du virus.  

Période d’activité
Les pucerons sont présents pratiquement d’un bout à l’autre de la saison de végétation. Par contre, leurs populations explosent durant les périodes de temps chaud et sec. Elles sont souvent maintenues au-dessous du seuil d’intervention lorsque leurs prédateurs abondent (coccinelles, chrysopes, punaises anthocorides et autres).

Notes de surveillance
Examiner soigneusement 10 groupes de 10 plantes choisies au hasard dans le champ. Observer le revers des feuilles à partir du haut, en passant par le milieu et jusqu’au bas des plants. Vérifier la présence de pucerons sur les plants en croissance. Prendre note des populations de pucerons qui continuent à croître pendant plusieurs semaines.

Le puceron vert du pêcher a tendance à être réparti assez uniformément dans le champ, mais il peut varier en nombre d’une culture à l’autre et d’un champ à l’autre. Au départ, les populations sont souvent plus fortes en bordure des champs et le long des rangées d’arbres.

Les pucerons de chou forment de grosses colonies denses au cœur de plants ou sur les feuilles et les tiges florales. Parce que cette espèce peut entraver sérieusement la croissance des plants, il est important de bien inspecter les cultures vulnérables et de faire les traitements indiqués si l’on décèle une infestation. Dans le cas du puceron du chou, il est parfois pratique de faire un traitement localisé.

Les colonies de pucerons du navet ne sont pas aussi denses que celles des pucerons de chou. Par ailleurs, les feuilles ne s’enroulent pas autant sous l’effet des piqûres des pucerons du navet.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi. L’ampleur des dommages varie selon les cultures, leur stade de développement et le nombre d’espèces de pucerons présentes. Inspecter fréquemment les semis et les plantules repiquées et effectuer des traitements au besoin pour prévenir les dommages. Traiter aussi le feuillage ou les tiges florales qui doivent être récoltées.

Les plantes-racines (comme le rutabaga) tolèrent des populations élevées de puceron vert du pêcher et de puceron du navet lorsque la saison est avancée. Par contre, les cultures récoltées pour leur partie aérienne (comme le brocoli) ne tolèrent que de faibles populations, en raison des risques de contamination au moment de la récolte.

Moyens de lutte

  • Après la récolte, incorporer dans le sol les résidus de cultures qui sont fortement infestés par les pucerons. On évite ainsi que les pucerons n’attaquent la culture qui suit et on réduit le nombre de pucerons du chou et de pucerons du navet qui survivent l’hiver.
  • Examiner attentivement les plants destinés au repiquage et les traiter avant leur mise en place dans le champ pour s’assurer qu’ils sont exempts de pucerons. Même s’il y en a relativement peu, il faut savoir que les pucerons ont la capacité de se multiplier rapidement et d’endommager les plants repiqués.
  • Il existe plusieurs insectes prédateurs et parasites qui permettent de limiter les populations de pucerons. Les principaux prédateurs comprennent les coccinelles, les anthocorides ou punaises des fleurs, les larves de chrysopes, les syrphes, les moucherons prédateurs, les carabes et les araignées.
  • Les pucerons qui infestent les crucifères sont souvent victimes des guêpes parasites comme Diaretiella rapae. Envahi par un parasite en croissance, le puceron gonfle et devient parcheminé, grisâtre ou brun.
  • Le nombre de pucerons augmente considérablement après les applications d’insecticides auxquels ces insectes auxiliaires sont vulnérables. Dans un programme de lutte intégrée, les produits à large spectre d’action, comme les pyréthrinoïdes, sont à utiliser avec parcimonie lorsque les pucerons sont une menace.
  • Aur fur et à mesure que la saison avance, un grand nombre de pucerons deviennent fréquemment infestés par des maladies fongiques. Un feuillage fourni, une abondance de pucerons et des conditions humides favorisent l’apparition de ces maladies. Les périodes de fortes pluies peuvent déloger les pucerons et promouvoir la prolifération des maladies fongiques.