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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Hernie

Hernie dans les chous de Bruxelles Hernie dans le chou-fleur Racines endommagées par l’hernie
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Débutant

Nom scientifique
Plasmodiophora brassicae

Identification

  • Le flétrissement, le rabougrissement et le jaunissement des plants par places dans le champ.
  • Quand on arrache les plants infectés, on voit, sur les racines, les excroissances caractéristiques qui valent à la maladie son nom de «hernie».

Souvent confondue avec
Les nématodes

Période d’activité
La hernie est présente dans le sol de presque toutes les régions de l’Ontario. Une fois le champignon est installé dans un champ, ses spores de réserve peuvent persister à l’état dormant pendant de nombreuses années. La maladie s’aggrave avec l’acidité du sol, ainsi que sa température et sa teneur en humidité. Les températures optimales pour le développement et la germination des spores se situent respectivement entre 19,5 et 23 °C (67– 73 °F) et entre 16 et 21 °C (61–70 °F). Pour qu’il y ait infection, il faut aussi que simultanément la teneur en humidité du sol soit de 50 à 70 % supérieure à la capacité au champ.

Notes de surveillance
Au cours des activités de dépistage, vérifier la présence de plants rabougris ou flétris. Les plants qui présentent des symptômes sont souvent regroupés et ne sont pas nécessairement dans des endroits humides. Bêcher autour du plant pour vérifier la cause des dommages. Prendre note de la proportion du champ atteinte par la hernie.

Seuils d’intervention
Aucun seuil n’a été établi.

Avancé

Nom scientifique
Plasmodiophora brassicae

La hernie est une maladie qui provient du sol. Il s’agit d’un champignon qui affecte tous les membres de la famille des crucifères cultivées à des fins commerciales en Ontario, même si certains n’extériorisent pas les symptômes. Elle attaque aussi plus de 200 espèces de plantes n’appartenant pas toutes à la famille des crucifères.

Cette maladie est présente dans le sol de la plupart des régions de la province. Les spores de réserve y persistent pendant de nombreuses années. Une fois qu’une zone en est infectée, des mesures particulières s’imposent si l’on souhaite cultiver à nouveau des crucifères à cet endroit.

Identification
La hernie se manifeste d’abord par des plaques de plants flétris dans le champ, dans des endroits humides ou non. Quand on arrache un plant atteint de hernie, on remarque le renflement caractéristique des tissus racinaires. Différentes parties des organes souterrains peuvent être atteintes.

Souvent confondue avec
Les nématodes

Biologie
La propagation de la maladie d’un champ à l’autre est attribuable au ruissellement et à la machinerie, qui entraînent avec eux des résidus de plants, ou des particules de sol infectées. Le champignon pénètre dans les racines par les poils absorbants ou des lésions. Une fois introduits dans les racines, les champignons forment et libèrent des spores qui provoquent la décomposition des racines. Il y a deux types de spores : les spores capables de nager dans la partie aqueuse du sol et qui infectent d’autres racines; puis les spores « de réserve » qui peuvent survivre dans le sol pendant plus de 10 ans jusqu’à ce que des conditions favorables de température et d’humidité réapparaissent en présence de cultures vulnérables.

Le renflement des racines résulte de la prolifération des tissus causée par l’invasion du champignon pathogène. Dans les cas graves, les racines parviennent difficilement à absorber l’eau et les minéraux. Les plants atteints sont rabougris et leurs feuilles les plus basses sont jaunes ou flétries.

Période d’activité
La hernie est présente dans le sol de presque toutes les régions de l’Ontario. Une fois le champignon installé dans un champ, ses spores de réserve peuvent persister à l’état dormant pendant de nombreuses années. La maladie s’aggrave avec l’acidité du sol, ainsi que sa température et sa teneur en humidité. Les températures optimales pour le développement et la germination des spores se situent respectivement entre 19,5 et 23 °C (67– 73 °F) et entre 16 et 21 °C (61–70 °F). Pour qu’il y ait infection, il faut aussi que simultanément la teneur en humidité du sol soit de 50 à 70 % supérieure à la capacité au champ. Cependant, la hernie peut apparaître dans les sols alcalins, lorsque leurs taux d’inoculum sont élevés, que leur humidité est supérieure à 70 % de la capacité au champ et que leur température se situe entre 17 et 23 °C.

Notes de surveillance
Au cours des activités de dépistage, vérifier la présence de plants rabougris ou flétris. Les plants qui présentent des symptômes sont souvent regroupés et ne sont pas nécessairement dans des endroits humides. Bêcher autour du plant pour vérifier la cause des dommages. Prendre note de la proportion du champ atteinte par la hernie.

Seuils d’intervention

Aucun seuil n’a été établi.

Moyens de lutte

  • Surveiller surtout les quatre facteurs suivants : pH du sol, humidité du sol, niveau d’inoculum (concentration de spores dans le sol) et teneur du sol en calcium et en magnésium. Le pH est le facteur le plus important. En Ontario, la hernie se déclare le plus souvent dans les sols où le pH est inférieur à 7,2. Si le sol reste humide très longtemps et qu’en même temps le niveau d’inoculum est très élevé, la maladie est alors inévitable même si le pH est supérieur à 7,2.
  • La culture de crucifères dans des sols bien drainés, suffisamment réchauffés et exempts d’adventices-hôtes de la même famille, le détrempage du sol avec des fongicides et l’épandage de chaux pour garder le pH au-dessus de 7,2 constituent globalement la meilleure méthode de lutte.
  • Il faut au moins un an pour modifier le pH avec de la chaux vive agricole. On obtient des résultats plus rapides en épandant au moins 1700 kg ou plus de chaux hydratée par hectare au moins six semaines avant la transplantation, quel que soit le pH du sol. Toutefois, la chaux hydratée ne modifie le pH du sol que de façon provisoire, tandis que la chaux agricole agit durant plusieurs années.
  • Disposer les planches de semis sur un emplacement exempt de hernie pour la production de plants à l’extérieur. Ne pas ajouter de chaux hydratée sur la planche de semis, car cela pourrait masquer la présence du champignon; ce dernier s’introduirait au champ, lors du repiquage, et entraînerait des infections subséquentes si le pH du sol le permettait.
  • Éviter les sols lourds qui retiennent beaucoup l’eau et les sols sableux qui se drainent mal. Les spores ont besoin d’eau libre pour se déplacer dans le sol.
  • Dans les terres noires, toute culture qui reste en terre pendant plus de six semaines risque d’être infectée par la hernie.
  • Éviter de compacter le sol, car les semelles de labour risquent, dans les sols légers, de créer un milieu propice à la prolifération du champignon.
  • Inclure dans la rotation des cultures non apparentées aux crucifères. Il s’agit du moyen le plus efficace d’empêcher que le niveau d’inoculum augmente.
  • Au moment de la transplantation, rejeter tous les plants d’un lot dès que la hernie est détectée sur un plant. Les autres plants pourraient être infectés sans que les symptômes n’aient encore apparu et risqueraient d’infecter le reste du champ après la transplantation.
  • La rotation avec des plantes qui ne sont pas de la famille des crucifères constitue la meilleure manière de prévenir l’augmentation de la charge de spores.
  • Si le sol est suffisamment riche en calcium, le champignon envahit moins facilement les racines. Le calcium contribue en effet à raffermir les parois cellulaires des racines et à prévenir la germination des spores de réserve.
  • Éliminer les mauvaises herbes de la famille des crucifères afin d’empêcher que le champignon causant la hernie ne prolifère pendant la rotation.