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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Puceron lanigère

Nymphe du puceron lanigère Pousse terminale infestée par le puceron lanigère Pousse terminale infestée par le puceron lanigère
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Débutant

Nom scientifique
Erisoma lanigerum

Identification
Œufs :

  • De couleur cannelle.
  • De forme ovale.
  • 0,3 mm de longueur.

Nymphes :

  • 0,6 à 1,3 mm de longueur.
  • De couleur brun rougeâtre ou mauves.
  • Souvent recouvertes d’une sécrétion cireuse blanche.
  • Passent par quatre stades nymphaux. 

Adultes :

  • 3 mm de longueur.
  • D’aspect similaire aux nymphes mais de plus grosse taille et peuvent être pourvus d’ailes ou non.
  • Les colonies aériennes sont généralement situées sur les coupes d’émondage ou à la base des pousses adventiv.

Dommages :

  • L’alimentation provoque la formation de nœuds ou de galles sur les rameaux et les racines.
  • Ils secrètent une substance collante, le miellat, qui dégoutte sur les fruits et les feuilles, provoque l’apparition de taches de rousseurs sur les fruits et favorise l’implantation de champignons fuligineux.

Souvent confondu avec

Période d’activité
On peut observer des colonies de pucerons lanigères de la fin du stade prébouton rose jusqu’au milieu de l’été.

Notes de surveillance
Rechercher des sécrétions cireuses blanchâtres autour des cicatrices d’émondage, sur les branches maîtresses et les troncs et à la base des jeunes pousses et des gourmands au printemps et du milieu à la fin de l’été.

Seuils d’intervention
Aucun seuil d’intervention n’a été établi pour le puceron lanigère du pommier. Il faut réagir dès qu’on voit se gonfler les rameaux colonisés par le puceron ou se former des galles aux endroits où il se nourrit. Il faudra également intervenir si les colonies envahissent le voisinage des bouquets de fruits ou s’attaquent à de jeunes arbres ou à du matériel de pépinière. Les dommages seront de peu d’importance si les colonies restent sur les pousses adventives et les branches, loin des bouquets de fruits.

Avancé

Nom scientifique
Erisoma lanigerum

Identification
Œufs : Les œufs sont de couleur cannelle et de forme ovale et mesurent 0,3 mm de longueur.

Nymphes : Les nymphes mesurent de 0,6 à 1,3 mm de longueur, elles sont de couleur brun rougeâtre ou mauves et sont souvent recouvertes d’une sécrétion cireuse blanche. Les nymphes passent par quatre stades nymphaux. Comme les autres pucerons le puceron lanigère a des cornicules à l’arrière de l’abdomen.

Adultes : D’aspect similaire aux nymphes mais de plus grosse taille et peuvent être pourvus d’ailes ou non. 

Dommages : L’alimentation du puceron lanigère provoque la formation de nœuds ou de galles sur les rameaux et les racines. Ces galles sont plus faciles à repérer sur les pousses adventives que sur les blessures de l’arbre. Les zones attaquées par les pucerons sont plus sensibles au gel et aux blessures causées par l’hiver. Les colonies souterraines sont à l’origine de la formation de galles sur les racines. Les pucerons se nourrissent des tissus de cicatrisation des blessures des branches et du tronc. Sur un arbre souffrant de chancre, le puceron peut, par ses déplacements, propager l’agent pathogène.

Les pucerons secrètent une substance collante, le miellat, qui dégoutte sur les fruits et les feuilles, provoque l’apparition de taches de rousseurs sur les fruits et favorise l’implantation de champignons fuligineux qui réduiront la valeur marchande des fruits.

Souvent confondu avec

Biologie
Beaucoup de questions restent sans réponse concernant le cycle de vie du puceron lanigère. On croyait que l’insecte hivernait uniquement dans les ormes, à l’état de nymphe immature ou d’œuf, et que les adultes matures dotés d’ailes migraient dans les vergers au printemps et en été. Récemment, on a constaté qu’il pouvait accomplir tout son cycle biologique sur un pommier et hiverner sur les branches ou les racines. On considère maintenant que les pucerons qui séjournent dans les ormes appartiennent à une espèce distincte appelée E. Herioti (Börner), qui peut aussi se développer sur un pommier. L’hôte de prédilection du puceron lanigère reste inconnu. 

Les larves mobiles peuvent gagner les racines en tout temps lorsqu’elles sont actives, principalement en juin et en juillet, ainsi qu’à l’automne Il existe des pucerons ailés et des larves mobiles et les uns et les autres se déplacent d’arbre en arbre. La proximité des arbres les uns des autres et un sol propre et uni favorisent la migration des larves mobiles. Un sol chaud, la présence de mauvaises herbes et l’éloignement des arbres freinent les déplacements des pucerons d’un arbre à l’autre.

Des recherches ont révélé un lien entre la fréquence des infestations dans un verger et l’âge du verger. Ainsi, dans les vergers de 25 ans et plus, de 70 à 100 % des pommiers peuvent être infestés, la surface infestée sur chaque pommier pouvant aller de 24 à 50 %. Les porte-greffes Malling Merton (MM) ont été croisés de façon à acquérir une résistance au puceron lanigère, mais cette résistance serait en train de s’affaiblir.

Période d’activité
On peut observer des colonies de pucerons lanigères de la fin du stade prébouton rose jusqu’au milieu de l’été.

Notes de surveillance
Rechercher des sécrétions cireuses blanchâtres autour des cicatrices d’émondage, sur les branches maîtresses et les troncs et à la base des jeunes pousses et des gourmands au printemps et du milieu à la fin de l’été.

Seuils d’intervention
Aucun seuil d’intervention n’a été établi pour le puceron lanigère du pommier. Il faut réagir dès qu’on voit se gonfler les rameaux colonisés par le puceron ou se former des galles aux endroits où il se nourrit. Il faudra également intervenir si les colonies envahissent le voisinage des bouquets de fruits ou s’attaquent à de jeunes arbres ou à du matériel de pépinière. Les dommages seront de peu d’importance si les colonies restent sur les pousses adventives et les branches, loin des bouquets de fruits.

Moyens de lutte

  • Dans les vergers de culture biologique et les vergers utilisant un minimum d’insecticides à large spectre, la lutte contre les infestations par le puceron lanigère peut être assurée par ses ennemis naturels. Les plus importants sont Aphelinus mali (Haldemann), les larves de chrysopes, les coccinelles et les larves de syrphes.
  • La conduite du verger aura aussi une influence sur l’évolution des populations de pucerons. Voici quelques règles à mettre en pratique pour éviter la pullulation des pucerons lanigères et en réduire les populations sans avoir à recourir aux pesticides :
    • Enlever les drageons qui poussent à la base des troncs. On découragera ainsi l’établissement, en début de saison, de pucerons qui chercheront plus tard à envahir le haut des arbres.
    • Enlever les gourmands et les pousses adventives sur les principales branches charpentières; ce sont les sites préférés des pucerons. L’égourmandage à la main en début de saison (juin) améliore l’efficacité de la pulvérisation de l’arbre.
    • Couvrir les cicatrices d’émondage les plus importantes d’enduit cicatrisant, de manière à décourager la formation de colonies.
    • Procéder à un émondage d’été (en août) pour éradiquer les plus grosses colonies de pucerons.
  • Pour le renouvellement du verger, choisir des porte-greffes mis au point pour résister au puceron lanigère, comme les MM.106 et MM.111. 
  • Le recours aux insecticides, lorsqu’il est nécessaire, doit se faire au début de la saison plutôt qu’à la fin. Pour que les pesticides donnent un maximum de résultats, s’assurer d’un bon recouvrement lors des pulvérisations, en utilisant de grands volumes d’eau.
  • La pulvérisation est en effet plus efficace lorsque les nymphes sont jeunes et que les colonies commencent à se former, les produits chimiques traversant plus facilement la couche de cire mince qui recouvre alors les insectes.