Passez au contenu.
English

Certaines fonctionnalités de ce site nécessitent Javascript soit activé pour le meilleur usibility. S'il vous plaît activer Javascript pour fonctionner.

Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Mouche de la pomme

Motifs sur le ailes de la mouche de la pomme et d’espèces apparentées Piqûre de la mouche de la pomme Galeries creusées par la mouche de la pomme Plaquette jaune
Cliquer pour agrandir.

Débutant

Nom scientifique
Rhagoletis pomonella (Walsh)

Identification
Å’ufs :

  • 0,9 mm de long,
  • Forme elliptique,
  • Semi-opaques et blancs.

Larves :

  • Quatre stades larvaires,
  • Larves à maturité :
    • Vont du blanc au crème,
    • Apodes et fuselées.
    • Atteignent environ 6,5–8,0 mm de longueur et 1,5–2,0 mm de largeur,
    • Un examen attentif au microscope révèle deux pièces buccales en forme de crochets à une extrémité.

Pupes :

  • 4,5 mm de long,
  • Brun clair et de forme ovale.

Mouche adulte :

  • 5–6 mm de longueur (à peine plus petite qu’une mouche domestique),
  • Dos luisant et un point blanc sur le thorax,
  • Bandes sombres en forme d’un F caractéristique sur les ailes,
  • La femelle se distingue du mâle par sa taille qui lui est légèrement supérieure, ses quatre lignes blanches sur l’abdomen et la forme carrée ou fuselée de son postérieur.
  • Le mâle ne possède que trois lignes blanches et son abdomen est arrondi.

Dommages :

  • Les piqûre faites par l’ovipositeur font penser à une piqûre d’épingle qui fonce avec le temps et finit par s’accompagner d’une petite dépression,
  • Les tunnels creusés par les larves à l’intérieur du fruit causent la détérioration et l’altération de la couleur de la chair.

Souvent confondue avec

  • Trypète des cerises - On distingue la mouche de la pomme adulte des autres mouches qui infestent à l’occasion les vergers et peuvent se retrouver dans les pièges, par les bandes sombres qui forment un F caractéristique sur les ailes.

Period of Activity
La mouche de la pomme adulte migre dans les vergers du début juillet jusqu’à la cueillette. Dans les vergers commerciaux, l’activité la plus intense de la mouche de la pomme s’observe habituellement en août.

Notes de surveillance
La mouche de la pomme est un ravageur dans la plupart des régions de production de pommes de l'Ontario. Pour la surveillance de la mouche de la pomme, installer au moins cinq jeux de pièges, constitués chacun d’une plaquette jaune encollé et d’une sphère appâtée, ou d’une plaquette jaune encollée et de deux sphères rouges appâtées, en les situant dans les pommiers bordant le verger, dans les parties du verger immédiatement adjacences à des boisés ou à des sources importantes d’hôtes intermédiaires. Il est recommandé d’utiliser des appâts constitués de composés volatils de la pomme, car ils sont plus attrayants et plus sélectifs que les appâts de protéines. Installer les pièges au niveau des yeux, en laissant 60–100 m entre chacun, leurs faces orientées vers l’extérieur du verger. Enlever le feuillage se trouvant dans un rayon de 30–50 cm autour des pièges, de manière à les rendre plus visibles pour les mouches. Installer davantage de pièges dans les vergers qui font partie de blocs ayant déjà subi des dommages et/ou possédant des populations résidentes.

Installer les jeux de pièges dans les vergers entre le milieu et la fin de juin et les inspecter deux fois par semaine. Nettoyer les pièges fréquemment en les raclant pour enlever les insectes et en les enduisant à nouveau de Tangletrap, ou les remplacer. Remplacer les appâts volatils suivant les directives du fabricant.

Seuils d’intervention
Appliquer les insecticides sept à dix jours après la première capture sur une plaquette jaune encollée ou immédiatement après la première capture d’une femelle sur une sphère rouge. Répéter les traitements tous les sept à vingt et un jours selon la rémanence du produit utilisé, selon les conditions météorologiques (précipitations) et selon que la surveillance indique toujours des vols de la mouche de la pomme.

Avancé

Nom scientifique
Rhagoletis pomonella (Walsh)

Identification
Les Å“ufs mesurent 0,9 mm de long, sont de forme elliptique, semi opaques et blancs. Il existe quatre stades larvaires. Les larves à maturité vont du blanc au crème, sont apodes et fuselées. Elles atteignent environ 6,5–8,0 mm de longueur et 1,5–2,0 mm de largeur. Un examen attentif au microscope révèle deux pièces buccales en forme de crochets à une extrémité. La pupe mesure 4,5 mm de long, est brun clair et de forme ovale. La mouche adulte mesure 5–6 mm de longueur (à peine plus petite qu’une mouche domestique), a le dos luisant et un point blanc sur le thorax. On distingue la mouche de la pomme adulte des autres mouches qui infestent à l’occasion les vergers et peuvent se retrouver dans les pièges, par les bandes sombres qui forment un F caractéristique sur les ailes. La femelle se distingue du mâle par sa taille qui lui est légèrement supérieure, ses quatre lignes blanches sur l’abdomen et la forme carrée ou fuselée de son postérieur. Le mâle ne possède que trois lignes blanches et son abdomen est arrondi.

Les dommages causés aux fruits par la mouche de la pomme prennent deux formes :

  • peau piquée par l’ovipositeur;
  • détérioration et altération de la couleur de la chair par suite des tunnels creusés par les larves à l’intérieur du fruit.

Les piqûres faites par l’ovipositeur sont d’abord difficiles à percevoir. Elles font penser à une piqûre d’épingle qui fonce avec le temps et finit par s’accompagner d’une petite dépression. La mouche de la pomme est aussi parfois appelée « ver chemin de fer Â» en raison des lésions qui sillonnent l’intérieur de la pomme. Au fur et à mesure que les larves grossissent, les galeries grossissent et la chair brunit. Les lésions ouvrent la voie aux champignons pathogènes Alternaria spp. et Pseudomonas spp., responsables de pourritures. Les fruits lourdement infestés deviennent complètement pourris. Les cultivars hâtifs sont souvent ceux qui sont le plus gravement infestés.

On trouve de fortes populations de mouches de la pomme dans les pommiers sauvages et les vergers de pommiers abandonnés de tout l’est du Canada et des États-Unis, où de 80 Ã  100 % des fruits des zones non traitées peuvent devenir infestés.

Souvent confondue avec

  • Trypète des cerises - On distingue la mouche de la pomme adulte des autres mouches qui infestent à l’occasion les vergers et peuvent se retrouver dans les pièges, par les bandes sombres qui forment un F caractéristique sur les ailes.

Biologie
La mouche de la pomme hiverne dans le sol au stade de pupe. Les adultes émergent entre la fin juin et septembre, le pic des vols dans les vergers commerciaux étant observé en août. L’émergence des adultes est étroitement liée aux niveaux d’humidité dans le sol, de telle sorte que les années de sécheresse, il peut arriver que certaines pupes restent dans le sol jusqu’à l’année suivante.

Le vol de la mouche de la pomme est puissant. Selon des études réalisées sur le terrain, ces mouches parcourraient jusqu’à 3 km depuis des hôtes intermédiaires ou des zones non traitées. Les mouches mâles commencent habituellement à voler avant les femelles, mais au moment où les vols sont les plus intenses, le ratio mâle:femelle est d’environ 1:1. Les deux sexes se nourrissent au départ des sources de sucre, notamment de nectar et de miellat, de même que des sources de protéines que constituent les fientes d’oiseaux, avant d’atteindre la maturité sexuelle sept à dix jours suivant leur émergence. Les femelles fécondées sont attirées par les formes, les couleurs et les odeurs qu’elles associent aux fruits mûrs qui leur servent d’hôtes.

Chaque femelle produit de 300 à 400 Å“ufs qu’elle pond sur une période de trois à quatre semaines. La femelle perce la peau de la pomme de son ovipositeur et pond un Å“uf dans le fruit en croissance. Une fois l’œuf pondu, elle marque la pomme à l’aide d’une phéromone destinée à repousser les femelles qui viendraient pondre sur le même fruit. Les Å“ufs éclosent au bout de trois à sept jours, après quoi les larves creusent des galeries dans le fruit et s’y nourrissent de la chair. Le développement des larves est plus lent à l’intérieur de fruits verts. Au bout de trois à quatre semaines, les pommes lourdement infestées tombent au sol et se décomposent rapidement. La détérioration des tissus permet aux larves de terminer leur développement, la survie des larves étant d’ailleurs faible lorsque les pommes restent accrochées aux branches.

Les larves à maturité sortent des pommes et s’enfouissent dans le sol jusqu’à une profondeur de 2–5 cm où elles se transforment en pupes et entrent en diapause (repos). Les pupes restent dans le sol pendant plus d’une année si les conditions environnementales (humidité et température) ne sont pas propices à leur émergence. Les pommes qui ne comportent qu’une ou deux piqûres restent souvent sur l’arbre jusqu’à la cueillette. On ne compte habituellement en Ontario qu’une seule génération de la mouche de la pomme par année. Les mouches restent actives jusqu’aux premières gelées. Il arrive certaines années qu’on observe une deuxième génération partielle lorsque les cultivars hâtifs sont attaqués et que les conditions météorologiques sont propices à leur développement rapide.

Période d’activité
La mouche de la pomme adulte migre dans les vergers du début juillet jusqu’à la cueillette. Dans les vergers commerciaux, l’activité la plus intense de la mouche de la pomme s’observe habituellement en août.

Notes de surveillance
La mouche de la pomme est un ravageur dans la plupart des régions de production de pommes de l'Ontario, mais dans certaines zones, comme celle autour d'Essex Kent, la pression exercée semble réduite à cause d'un manque d'hôtes spontanés. Les pièges mis au point pour faire la surveillance de la mouche de la pomme font appel à des stimuli visuel et olfactif pour suivre l’activité des adultes dans le verger. Ces pièges sont constitués de diverses combinaisons de plaquettes jaunes encollées et de sphères rouges encollées appâtées avec de l’ammonium, de l’hexanoate de butyle (composé volatil de la pomme) ou d’autres produits.

Les mâles et les femelles n’ayant pas atteint la maturité sexuelle sont attirés par les plaquettes jaunes qui reproduisent les sources de nectar à un moment où les adultes recherchent activement des sources de glucides. Les femelles parvenues à la maturité sexuelle et prêtes à pondre leurs œufs sont attirées par les sphères rouges qui imitent les pommes mûres. L’ajout d’un composé volatil de la pomme ou de fioles renfermant de l’acétate d’ammonium augmente le nombre de captures.

Pour la surveillance de la mouche de la pomme, installer au moins cinq jeux de pièges, constitués chacun d’une plaquette jaune encollé et d’une sphère appâtée, ou d’une plaquette jaune encollée et de deux sphères rouges appâtées, en les situant dans les pommiers bordant le verger, dans les parties du verger immédiatement adjacences à des boisés ou à des sources importantes d’hôtes intermédiaires. Il est recommandé d’utiliser des appâts constitués de composés volatils de la pomme, car ils sont plus attrayants et plus sélectifs que les appâts de protéines. Installer les pièges au niveau des yeux, en laissant 60–100 m entre chacun, leurs faces orientées vers l’extérieur du verger. Enlever le feuillage se trouvant dans un rayon de 30–50 cm autour des pièges, de manière à les rendre plus visibles pour les mouches. Installer davantage de pièges dans les vergers qui font partie de blocs ayant déjà subi des dommages et/ou possédant des populations résidentes.

Installer les jeux de pièges dans les vergers entre le milieu et la fin de juin et les inspecter deux fois par semaine. Nettoyer les pièges fréquemment en les raclant pour enlever les insectes et en les enduisant à nouveau de Tangletrap, ou les remplacer. Remplacer les appâts volatils suivant les directives du fabricant.

Seuils d’intervention
Appliquer les insecticides sept à dix jours après la première capture sur une plaquette jaune encollée ou immédiatement après la première capture d’une femelle sur une sphère rouge. Répéter les traitements tous les sept à vingt et un jours selon la rémanence du produit utilisé, selon les conditions météorologiques (précipitations) et selon que la surveillance indique toujours des vols de la mouche de la pomme.

Moyens de lutte

  • L’enlèvement des hôtes intermédiaires comme les aubépines et les pommiers sauvages dans un rayon de 100 m du verger réduit la pression exercée par les mouches migrant de ces hôtes. Les mesures d’hygiène comprennent l’enlèvement et l’élimination (destruction, enfouissement) des fruits de rebut.
  • Les insecticides dirigés contre la mouche de la pomme varient selon le stade visé et le mode d’action recherché.
  • Appliquer les insecticides comme les néonicotinoïdes et les organophosphorés sept à dix jours après la première capture sur une plaquette jaune encollée ou immédiatement après la première capture d’une femelle sur une sphère rouge.
  • Appliquer les produits renfermant des appâts, comme les naturalytes, immédiatement après la première capture sur une plaquette jaune encollée.
  • Appliquer les produits, comme le kaolin, qui procurent une barrière de protection entre l’ennemi et les tissus végétaux avant que les premiers vols des adultes ne commencent.
  • Répéter les traitements tous les sept à vingt et un jours selon la rémanence du produit utilisé, selon les conditions météorologiques (précipitations) et selon que la surveillance indique toujours des vols de la mouche de la pomme.
  • Consulter la liste des produits homologués et les moments recommandés pour les traitements dans la publication 360F du MAAARO, Guide de la culture fruitière.
  • Attention! Même si le moment des pulvérisations contre la mouche de la pomme coïncide avec celui des pulvérisations contre le carpocapse  de la pomme, les produits employés contre l’un de ces ennemis ne sont pas nécessairement efficaces contre l’autre ennemi.
  • Les pulvérisations périmétriques abaissent les populations et réduisent au minimum les effets négatifs des pesticides sur l’environnement. On entend par pulvérisations périmétriques celles qui sont faites sur les rangées périmétriques occupant une largeur de 20 m. Dans les vergers commerciaux dépourvus de populations résidentes, cette largeur suffit à intercepter les mouches de la pomme et à les empêcher de pénétrer dans le verger. Comme on ne connaît pas encore l’efficacité des nouveaux produits (néonicotinoïdes, naturalytes et films de particules) lorsqu’ils sont employés uniquement sur les pourtours des vergers, leur emploi pour ce type de pulvérisation n’est pas recommandé pour le moment. Si l’on décèle des dommages au cours d’une opération de dépistage, on doit revenir à un programme de pulvérisations de couverture. Les pulvérisations périmétriques ne sont efficaces que dans les vergers :
  • d’une superficie supérieure à 4 hectares;
  • de forme carrée ou rectangulaire (et non de forme irrégulière);
  • pour lesquels les données de surveillance des années précédentes et de l’année en cours ne révèlent aucune infestation par la mouche de la pomme ni par le carpocapse  de la pomme;
  • qui ne sont pas directement adjacents à des vergers abandonnés ni soumis à une forte pression exercée par des hôtes sauvages situés à proximité;
  • dans lesquels on peut obtenir un recouvrement convenable sur la frange de 20 m en tenant compte de facteurs comme la densité du feuillage, la taille des gouttelettes et la vitesse de pulvérisation);
  • qui sont bien entretenus (p. ex. qui font l’objet d’un élagage annuel et d’une fertilisation équilibrée).
  • Dans les tournières, fermer les buses d’un côté du pulvérisateur et pulvériser la bouillie vers l’intérieur du verger au moment de longer la limite du verger.
  • Pour éliminer efficacement toute larve vivante des pommes cueillies, faire séjourner les pommes pendant huit semaines dans un entrepôt frigorifique maintenu à une température inférieure à 5 Â°C. Cette pratique peut satisfaire les exigences d’exportation de certains pays.