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Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales

Brûlure bactérienne - Brûlure de la fleur et du fruit -

Fleurs infectées qui, après avoir au départ paru gorgées d’eau, finissent par se flétrir, se ratatiner et brunir ou noircir. Aspect initial du fruit infecté, qui paraît gris, vert ou gorgé d’eau. Fruit infecté devenu ratatiné, brun foncé et momifié qui reste attaché à la lambourde.
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Débutant

Nom scientifique
Erwinia amylovora

Identification           
Comme la brûlure bactérienne peut se manifester à bien des endroits sur l’arbre, on parlera de brûlure de la fleur, des pousses, du fruit, des branches et du tronc, du collet ou des porte-greffes.

Brûlure de la fleur :

  • Les fleurs infectées paraissent d’abord gorgées d’eau, puis commencent à se faner, à se ratatiner et à brunir ou à noircir.
  • En butinant les fleurs infectées, les insectes pollinisateurs contaminent les fleurs saines et propagent ainsi la maladie.
  • Une fois que les fleurs sont infectées, l’agent pathogène s’insinue souvent dans le pédoncule, puis dans le dard.
  • Si un dard sur une branche maîtresse ou le tronc devient infecté, la maladie peut migrer du dard vers le tronc ou la branche et finir par provoquer la formation d’un chancre qui cernera l’organe atteint.

Brûlure du fruit :

  • Le fruit devient infecté durant la saison de croissance lorsqu’il a été endommagé par des insectes, des vents violents, la pluie ou la grêle.
  • Les symptômes commencent à apparaître dans les 24–48 heures qui suivent l’épisode responsable de la blessure, par exemple l’épisode de grêle.
  • Le fruit infecté paraît d’abord gris, vert ou gorgé d’eau, puis devient ratatiné, brun foncé et momifié.
  • Le fruit infecté reste souvent attaché à la lambourde. 

Souvent confondues avec

  • Dépérissement nectrien – Les brûlures bactériennes vont des fleurs ou de l’extrémité des pousses vers le bas; au contraire le dépérissement nectrien va de la base des pousses vers le haut.   

Période d’activité
La brûlure de la fleur est présente dans les vergers à partir du début de la floraison jusqu’au stade du calice. À l’occasion, une floraison « en queue de rat Â» peut provoquer l’infection des fleurs secondaires après le stade du calice. La brûlure du fruit est présente dans les vergers de la post-floraison jusqu’à la récolte.

Notes de surveillance
De la floraison à la première pulvérisation en couverture, prendre note des précipitations, des températures et des stades de croissance dans les cultivars qui sont les plus à risque d’être infectés. Au moyen des modèles de prévision Maryblyt ou Cougar blight, il est souvent possible de prévoir le moment propice à l’infection. Le dépistage doit viser les chancres qui semblent suinter et les fleurs qui semblent infectées.

Seuils d’intervention
Il faut se renseigner s’il y a déjà eu des foyers d’infection dans les vergers. Si ces antécédents sont connus, recourir aux outils de lutte adéquats pour maîtriser la brûlure pendant les épisodes climatiques favorables au développement de foyers de la maladie. 

Il faut des pulvérisations bactéricides sur les cultivars vulnérables du début de la floraison jusqu’au stade du calice, en présence de l’un des éléments suivants – températures supérieures à 18 Â°C avec taux d’humidité élevé (>69 %), fortes rosées ou pluies abondantes. Les producteurs qui ont accès au programme Maryblyt peuvent prévoir les interventions avec les bactéricides quand le potentiel d’infection épiphyte atteint 100 et plus.  

Avancé

Nom scientifique
Erwinia amylovora

Identification           
Comme la brûlure bactérienne peut se manifester à bien des endroits sur l’arbre, on parlera de brûlure de la fleur, des pousses, du fruit, des branches et du tronc, du collet ou des porte-greffes.

Brûlure de la fleur : La brûlure de la fleur est constatée au printemps quand les fleurs sont infectées. Les fleurs infectées paraissent d’abord gorgées d’eau, puis commencent à se faner, à se ratatiner et à brunir ou à noircir. En butinant les fleurs infectées, les insectes pollinisateurs contaminent les fleurs saines et propagent ainsi la maladie. Une fois que les fleurs sont infectées, l’agent pathogène s’insinue souvent dans le pédoncule, puis dans le dard, et par conséquent reste attaché à l’arbre. Si un dard sur une branche maîtresse ou le tronc devient infecté, la maladie peut migrer du dard vers le tronc ou la branche et finir par provoquer la formation d’un chancre qui cernera l’organe atteint.

Brûlure du fruit : Le fruit devient infecté durant la saison de croissance lorsqu’il a été endommagé par des insectes, des vents violents, la pluie ou la grêle. Les symptômes commencent à apparaître dans les 24–48 heures qui suivent l’épisode responsable de la blessure, par exemple l’épisode de grêle. Le fruit infecté paraît d’abord gris, vert ou gorgé d’eau, puis devient ratatiné, brun foncé et momifié. Le fruit infecté reste souvent attaché à la lambourde. 

Souvent confondues avec

  • Dépérissement nectrien – Les brûlures bactériennes vont des fleurs ou de l’extrémité des pousses vers le bas; au contraire le dépérissement nectrien va de la base des pousses vers le haut.   

Biologie
Les bactéries responsables de la brûlure bactérienne hivernent sur les contours des chancres. Au printemps, quand les températures s’élèvent à plus de 18 ÂºC, les chancres deviennent actifs et des gouttelettes renfermant une forte concentration de bactéries suintent des tissus infectés de l’écorce. Les bactéries présentes dans ce suintement peuvent être emportées par des insectes ou les éclaboussures d’eau vers des fleurs épanouies et les pousses tendres en croissance. Les bactéries peuvent aussi contaminer le verger en provenance de plantes ornementales et d’hôtes sauvages avoisinants.

Pour que la maladie se déclare et se propage, trois conditions doivent être réunies simultanément :

  1. présence de bactéries;
  2. présence d’un hôte sensible;
  3. présence de conditions météorologiques propices.

Les bactéries responsables de la brûlure bactérienne peuvent être présentes dans le verger sans déclencher d’infection ni s’accompagner de symptômes de la maladie. Une fois que les conditions météorologiques leur sont favorables, les bactéries se multiplient rapidement et envahissent les tissus sensibles, ce qui donne lieu à des foyers d’infection et à la propagation de la maladie. Les bactéries prolifèrent à l’intérieur d’une fourchette de températures allant de 4 Ã  32 ÂºC, mais elles connaissent une multiplication rapide conduisant le plus souvent à des infections à des températures de 24 Ã  28 ÂºC. Une période prolongée de temps très chaud et pluvieux favorise la multiplication de l’agent pathogène et les infections, en plus d’encourager la croissance de tissus succulents sensibles.

Les fleurs épanouies sont les tissus les plus sensibles, car elles offrent une porte d’entrée aux bactéries. Les bactéries sont transportées sur les fleurs par le vent, la pluie et les insectes. Une fois qu’elles se sont introduites dans une fleur épanouie, elles se multiplient rapidement sur les stigmates. L’eau libre (pluie, rosée) entraîne les bactéries à l’intérieur du réceptacle de la fleur. Les bactéries entrent ainsi par cet orifice naturel directement dans les tissus de la plante hôte. L’agent pathogène est aussi propagé par l’action des insectes pollinisateurs qui le transportent des fleurs infectées aux fleurs saines. Une fois que l’infection s’est déclarée, la maladie se propage rapidement aux dards et aux autres tissus succulents (bois de un ou deux ans), surtout si les températures sont douces. Dans les jeunes plants de pépinière et les vergers de pommiers de trois ans, si les conditions lui sont favorables (20–28 ÂºC), il faut un mois à l’agent pathogène pour passer d’une fleur infectée aux racines.

Les infections secondaires se produisent tout au long de la saison de croissance. Elles sont le fait des bactéries qui se propagent des fleurs infectées et des gouttelettes qui suintent des chancres aux pousses en croissance et aux blessures causées par des insectes, le vent, la grêle ou des moyens mécaniques. Au fur et à mesure que la saison de croissance progresse, les infections ralentissent et les chancres se développent dans l’écorce. Ils ont tendance à être enfoncés, à avoir au départ des contours flous, qui, plus tard, se fissurent et présentent une démarcation nette par rapport aux tissus sains.

Période d’activité
La brûlure de la fleur est présente dans les vergers à partir du début de la floraison jusqu’au stade du calice. À l’occasion, une floraison « en queue de rat Â» peut provoquer l’infection des fleurs secondaires après le stade du calice. La brûlure du fruit est présente dans les vergers de la post-floraison jusqu’à la récolte.

Notes de surveillance
Lors du dépistage pour la brûlure, il importe de reconnaître le stade de croissance et ce qu’il faut rechercher. Quand l’arbre est en période de dormance, il faut rechercher les chancres qui survivent à l’hiver dans le verger. De la floraison à la première pulvérisation en couverture, prendre note des précipitations, des températures et des stades de croissance dans les cultivars qui sont les plus à risque d’être infectés. Au moyen des modèles de prévision Maryblyt ou Cougar blight, il est souvent possible de prévoir le moment propice à l’infection. Le dépistage doit viser les chancres qui semblent suinter et les fleurs qui semblent infectées.

Seuils d’intervention
Il faut se renseigner s’il y a déjà eu des foyers d’infection dans les vergers. Si ces antécédents sont connus, recourir aux outils de lutte adéquats pour maîtriser la brûlure pendant les épisodes climatiques favorables au développement de foyers de la maladie. 

Il faut des pulvérisations bactéricides sur les cultivars vulnérables du début de la floraison jusqu’au stade du calice, en présence de l’un des éléments suivants – températures supérieures à 18 Â°C avec taux d’humidité élevé (>69 %), fortes rosées ou pluies abondantes. Les producteurs qui ont accès au programme Maryblyt peuvent prévoir les interventions avec les bactéricides quand le potentiel d’infection épiphyte atteint 100 et plus. 

Moyens de lutte
Modèles éclairant les décisions
Les modèles de prévision de la brûlure bactérienne aident les producteurs à choisir le moment de leurs interventions. Deux de ces modèles de prévision, Maryblyt et Cougarblight, ont été élaborés dans le but d’alerter les producteurs, consultants et dépisteurs lorsque des conditions sont propices à l’infection des fleurs. Les modèles servent à déterminer le moment des interventions phytosanitaires. Pour que ces modèles soient pleinement efficaces, il faut recueillir et consigner séparément les données sur les différents blocs et cultivars. Les modèles de prévision sont des outils de gestion extrêmement utiles dont l’utilisation est préconisée dans les vergers ayant déjà présenté des foyers de brûlure bactérienne.

  • Modèle Maryblyt
    Le modèle Maryblyt, a été élaboré au Maryland il y a quinze ans. Ce logiciel calcule le risque d’infection par la brûlure bactérienne pour un bloc donné en fonction des conditions environnementales et de la sensibilité des pommiers à divers stades phénologiques (voir l’annexe A, Liste des fournisseurs de matériel de surveillance et d’agents biologiques, p. 199XX, pour savoir où se procurer le logiciel). Pour utiliser le modèle Maryblyt, il faut consigner les maxima et minima quotidiens, les données sur les précipitations et les épisodes de rosée, ainsi que le stade phénologique des pommiers du verger. En fonction des données saisies, le logiciel Maryblyt prévoit à quel moment surviendront les infections des fleurs et indique à quel moment un traitement bactéricide sera nécessaire. Le modèle prévoit aussi le moment où devraient apparaître les symptômes de brûlure bactérienne, afin d’aider les producteurs à planifier le moment où procéder à l’élagage si celui-ci est nécessaire. Le modèle de prévision Maryblyt prévoit une infection des fleurs si les conditions qui suivent se produisent en séquence et que la bactérie responsable de la brûlure bactérienne est présente :
    • fleurs ouvertes avec pétales intacts;
    • passage à 110 degrés heures au-dessus de 18,3 Â°C depuis l’ouverture de la première fleur;
    • épisode de pluie ayant laissé au moins 0,25 mm ou forte rosée, ou plus de 2,5 mm de pluie la veille;
    • température quotidienne moyenne de 15,6 Â°C.

Pour plus d’information voir la publication du MAAARO 310F, Lutte intégrée contre les ennemis du pommier.

  • Modèle Cougarblight
    Le modèle Cougarblight a été élaboré par Timothy J. Smith, Ph.D., Washington State University, à l’intention de prévoir avec précision le moment des infections des fleurs. Les producteurs notent les températures et si les fleurs ont été mouillées et utilisent une feuille de saisie de données. Comme pour le modèle Maryblyt, ce modèle tient compte de la présence d’eau libre et des températures maximale et minimale quotidiennes pendant toute la période de floraison, en plus des données sur les antécédents de la brûlure bactérienne dans le verger et autour de celui-ci. Commencer à recueillir les données météorologiques à l’intérieur du verger au moins trois à cinq jours avant l’ouverture des premières fleurs. Suivre les consignes que voici pour être à même d’appliquer le modèle Cougarblight.

Cliquer ici pour accéder à une feuille de calcul du modèle  Cougarblight. 

À partir des températures maximale et minimale du jour et des températures prévues, les producteurs peuvent déterminer si leur verger est à risque de devenir infecté par la brûlure bactérienne, ce qui leur permet d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard. 

    • Une mise en garde signifie que les conditions peuvent être propices au déclenchement d’infections par la brûlure bactérienne. Cette cote invite à la vigilance si des fleurs sont épanouies et qu’elles ont été mouillées par de la rosée ou de la pluie.
    • Si les prévisions indiquent un risque élevé et que la brûlure bactérienne sévit dans la région, faire sans tarder une application de streptomycine.
    • Si les prévisions météorologiques indiquent un risque extrême de brûlure bactérienne, les conditions propices à la multiplication des bactéries responsables de la brûlure bactérienne et aux infections sont imminentes, de sorte qu’une application de streptomycine doit absolument être faite avant la date fatidique.

Pour plus d’information voir la publication du MAAARO 310F, Lutte intégrée contre les ennemis du pommier ou consulter le site de la Washington State University, www.ncw.wsu.edu/treefruit/fireblight/2000f.htm ou http://das.wsu.edu/index.php

Sensibilité des cultivars et des porte-greffes
Tous les cultivars et porte-greffes de pommiers sont sensibles à la brûlure bactérienne, mais certains le sont moins que d’autres. Au moment de planifier de nouvelles plantations, surtout dans le sud-ouest de l’Ontario (c.-à-d. au sud d’un tracé reliant Sarnia et Oakville), prendre en considération la sensibilité à la brûlure bactérienne dans le choix des cultivars et des porte-greffes. Pour plus d’information sur la résistance relative à la brûlure bactérienne des cultivars et porte-greffes de pommiers voir la publication du MAAARO 310F, Lutte intégrée contre les ennemis du pommier.

Pratiques de lutte culturale

  • Éviter les apports excessifs d’engrais azotés. Un excès d’azote stimule la croissance végétative succulente, qui est sensible à la brûlure bactérienne. Se limiter aux apports d’azote justifiés par des analyses foliaires annuelles. Envisager de fractionner les apports de fertilisants, à raison de la moitié au printemps avant que la croissance reprenne et de la moitié après le stade calice (chute des pétales). Si l’incidence de la brûlure de la fleur a été forte, différer la seconde application. De même, éviter tout travail tardif du sol qui risquerait de rendre l’azote biodisponible aux pommiers et de stimuler la croissance végétative succulente en fin de saison.
  • Chez les pommiers sains, éviter les élagages majeurs durant l’hiver, afin de ne pas stimuler la croissance végétative la saison de croissance suivante. Le fait de se limiter à une taille annuelle périodique et de réduire au minimum le nombre d’incisions garde l’arbre moins « réactif Â».
  • Retarder l’élagage d’été jusqu’au moment de la formation des bourgeons terminaux (c.-à-d. attendre que les pousses terminales se soient endurcies), ce qui se produit généralement entre le début et le milieu d’août. L’élagage effectué l’été dans le but de stimuler la croissance des rameaux fructifères (lambourdes) dans les vergers de pommiers à haute densité encourage la croissance de nouvelles pousses et prolonge la période de vulnérabilité à la brûlure des pousses. Si la brûlure bactérienne sévit, désinfecter les outils servant à l’élagage après chaque coupe. Toutefois, il n’est pas nécessaire de stériliser les outils d’élagage si la coupe est faite sous le point d’infection (soit 30 cm sous les symptômes visibles) et par conséquent si la partie élaguée ne comporte pas de sections concentriques sombres. Dans les vieux vergers qui sont fortement infectés par la brûlure bactérienne, éviter carrément l’élagage estival. Supprimer les dards sur le tronc principal et sur les branches charpentières afin d’éliminer leur potentiel infectieux.
  • Les pousses adventives (gourmands) offrent de bons points d’entrée à la maladie qui s’attaque ensuite aux grosses branches, aux branches charpentières et aux troncs. Supprimer périodiquement les gourmands en début de saison (c.-à-d. en juin).
  • Élaguer les arbres infectés durant la période de dormance afin d’éliminer tous les chancres hivernants et les sources d’inoculum. Faire les coupes bien en deçà des zones visiblement infectées.
  • Éviter de recourir à l’irrigation par aspersion afin de prévenir un excès de croissance végétative et de réduire la propagation des bactéries à l’intérieur du verger.
  • Maintenir de bonnes pratiques de lutte intégrée afin d’empêcher le plus possible les insectes de propager les bactéries responsables de la brûlure bactérienne et de causer des lésions aux tissus des feuilles et des pousses, lésions qui servent de points d’entrée aux bactéries. Il est particulièrement important de veiller à une bonne maîtrise des insectes suceurs comme les cicadelles, les pucerons et les punaises des plantes. Faire un dépistage fréquent (hebdomadaire) des insectes nuisibles et intervenir au besoin.
  • Surveiller de près les sources d’inoculum extérieures au verger, comme les espèces ornementales sensibles ou les pommiers abandonnés, les aubépines, les sorbiers d’Amérique, les cotonéasters et les cognassiers qui se trouvent à proximité des vergers commerciaux, à la recherche de signes de la brûlure bactérienne et de chancres. Les chancres hivernants sont l’une des principales sources de bactéries pour les infections subséquentes. Si possible, supprimer ces hôtes aux abords des vergers.
  • Inspecter les vergers deux fois par semaine à compter de la floraison, à la recherche d’infections des fleurs. Il est possible d’atténuer les répercussions que pourrait avoir la maladie plus tard dans la saison en supprimant sans tarder les fleurs infectées. Supprimer les dards infectés en les coupant à au moins 15 cm sous les symptômes visibles d’infection. Si la brûlure de la fleur est observée dans un endroit précis du verger, rechercher un chancre actif aux alentours et le supprimer sans tarder.

Quand la brûlure bactérienne revient année après année dans un verger, mettre en place des interventions plus musclées pour tenir cette maladie en échec. Pour plus d’information sur la lutte contre la brûlure bactérienne, voir la publication 360F du MAAARO, Guide de la culture fruitière.

Lutte chimique contre la brûlure bactérienne

  • Bactéricides
    À l’heure actuelle, les pulvérisations bactéricides (streptomycine) sur les cultivars vulnérables pendant la floraison sont la meilleure méthode de lutte contre la brûlure bactérienne. On a signalé des souches résistantes à la streptomycine en Colombie Britannique, dans les états du Michigan, de New York, de la Californie, de Washington, et ailleurs. Une étude au début des années 1990 de blocs de pommiers et de poiriers dans le sud de l’Ontario a signalé que toutes les souches de brûlure bactérienne restaient réceptives à la streptomycine en Ontario.

Si le nombre d’applications est limité à trois par saison pour chaque produit, la pression sélective est diminuée et le développement de la résistance est réduit par rapport au cuivre et à la streptomycine. Voir sur les étiquettes des produits les délais d’attente avant la cueillette pour la streptomycine.

Agents de lutte biologique
Serenade Max, Bloomtime et BlightBan sont des produits biologiques homologués pour la lutte contre la brûlure bactérienne dans les vergers de pommiers. Pour plus d’information sur ces produits, voir la publication 360F du MAAARO, Guide de la culture fruitière.

Régulateurs de croissance
Apogee est un régulateur de croissance homologué au Canada pour la lutte contre la brûlure des pousses de pommiers. Des études montrent que ce produit contribue aussi à réduire l’incidence et la gravité de la brûlure bactérienne dans les vergers, lorsqu’il est employé conformément aux recommandations portées par l’étiquette. Apogee n’a aucun effet direct sur l’agent pathogène responsable de la brûlure bactérienne; il réduit la croissance végétative des pousses sensibles et stimule le système de défense de l’arbre afin que celui-ci puisse combattre les infections. Sans être infaillible, ce produit s’ajoute néanmoins aux outils permettant de réduire l’incidence de la maladie. Pour plus d’information sur l’utilisation d’Apogee contre la brûlure bactérienne, voir la publication 360F du MAAARO, Guide de la culture fruitière.